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vendredi 9 mai 2025

Irène Grenet : La télé ‘’peace and love’’ sur fond de patriotisme et d’IA partout et pour tout, en piochant copieusement dans l’enveloppe destinée à la création !

Irène Grenet :  La télé "peace and love" sur fond de patriotisme exacerbé et d’IA partout et pour tout, en piochant copieusement dans l’enveloppe destinée à la création !

Le propos est quasiment aussi péremptoire qu’Ernotte et à peine moins  anxiogène. "Cette candidature prend racine dans un sentiment d’urgence, qui est aussi un cri du cœur citoyen. Depuis le profond changement géopolitique de février 2025, l'attention se porte sur le réarmement. Notre espace public fait déjà l'objet d'attaques à répétition, qui conduisent à repenser fondamentalement le rôle des télévisions publiques européennes" attaque-t-elle d’emblée.

Waouhh…il n’est même plus question de France Télévisons – pourtant le sujet ! – mais du "rôle des télévisions publiques européennes qu’il faut repenser !"  

Pour elle comme pour l’ex-Orange, l’usine à gaz que Rachida Dati continue de prôner avec des éléments bidons et des chiffres qui ne reposent sur rien (qui ne verra jamais le jour quoi qu’elle chante !) ne serait qu’une étape vers l’européisation des télés publiques.

Irène Grenet clone d’Ernotte ? Plutôt « copycat » prêt à achever la télé publique que sa boss aura mis 10 ans à liquider !  

Elle veut par exemple comme l’ex-Orange-orange finir de flinguer France 3 au profit d’« ICI France Médias » le nom du holding rachido-ernottien qu’elle reprend à son compte !!!  

A quel prix ? Ce n’est pas le problème…Elle assène page 29 "Alors que le mode de financement de l'audiovisuel public est désormais stabilisé, je considère que la question du respect de la trajectoire pluriannuelle de financement reste ouverte"

Autrement dit « assurer la soutenabilité financière de la  société » elle s’en cogne un peuLes Français paieront ce qu’il faut avec le prélèvement sur la TVA qui lui va bien et qu’elle qualifie de "stabilisé"

Ils devraient adorer à l’ARCOM tout comme au Parlement qui vote le budget du Pays !

Faut dire qu’elle avait déjà annoncé la couleur page 2 "La  réduction du déficit suppose une transformation, qui à court terme a un coût : L'enveloppe globale d'investissement dans la création audiovisuelle devra être pilotée de manière pluriannuelle, pour accompagner les premières années de transformation de l'entreprise …car un déficit non soutenable pour la trésorerie de l'entreprise est un cadeau fictif pour la création"

Piocher dans l’enveloppe de la création comme on pourrait piocher dans celle des émissions de flux….surtout pas dans celle de la petite bande de copains producteurs évidemment !Voilà qui devrait faire tomber à la renverse les Pouvoirs publics qui fixent ces objectifs. Quelle méconnaissance du dossier.

Ce n’est pas fini, loin s’en faut et Irène Grenet qui n’en est pas à une contradiction près, claironne :  "A l'heure où ce projet stratégique est écrit, l'issue du processus législatif visant à créer la holding France Médias est inconnue. Quelle que soit cette issue, je serai uniquement candidate au poste de mandataire social de France Télévisions" On a eu peur… 

Pourtant la ligne suivante, elle poursuit "Quelle que soit cette issue, mon projet promouvra la création d'une grande marque France Médias, seule à même de répondre au défi de la protection de notre espace public"

Zut, elle dit tout et son contraire en deux ou trois phrases. C’est dingue, elle persiste  et signe

"Je suis uniquement candidate à France Télévisions mais il est essentiel de construire  la stratégie globale de coopération avec Radio France et l'INA en matière de fonctions supports dépendra de la configuration institutionnelle

Pour renforcer les mutualisations aujourd'hui prévues dans les COM (immobilier, achats, formation professionnelle, informatique) [Qui n’existent donc légalement pas, elle devrait quand même le savoir, ndlr] il faut une structure de gouvernance unifiée qui permettrait de massifier les commandes groupées" et d’ajouter histoire de rassurer l’ensemble des personnels "La création de filiales communes gardera tout son sens, non seulement pour optimiser les coûts d'achats externes, mais aussi dans un contexte de transformation numérique qui va requérir des prestations importantes, dont les budgets doivent rester au sein de l'audiovisuel public (en matière de formation notamment)".

Tout cela sur fond d’intelligence artificielle, la panacée en matière de dialogue social et de gestion globale conduisant souvent vers la porte, qu’elle appelle pudiquement "pacte productif". 

Elle écrit, entre autres, "L'autre dimension du pacte productif concerne les principaux acteurs du changement, qui doivent être bénéficiaires de la transformation : les collaborateurs de France Télévisions. De la même manière que France Télévisions doit participer, à sa mesure, à la fierté d'être français….

Les craintes existent : sur les impacts de l'IA, l'effet des synergies au sein de l'audiovisuel public, le cadre social de l'entreprise. Je les connais et ne les négligerais pas mais il nous faudra, sous l'impulsion des managers de proximité et avec l'ensemble des collaborateurs, inventer le futur de chaque métier dans un groupe qui se transforme parce qu'il en va de son avenir. Chacun, de manière individuelle, devra être impliqué dans cette réinvention collective."

Et avec ça, je vous mets quoi d'autre ? Une bonne dose d’hyperdistribution…c’est-à-dire « la distribution systématique sur les réseaux sociaux sans discernement » allant jusqu’à dire que « seule importe la force du message  et peu importe le médium ».

Bref, on a d’un côté Ernotte qui dénumérote le linéaire et plonge directement dans le monde de l’IA débridée et de la dissémination des contenus, puis de l’autre Irène Grenet qui crée des mondes qui n’existent pas comme France médias et prône une hyperdistribution de tous les contenus qui serait le résultat d’une convergence totale ou tout serait à la fois partout et nulle part…. Un patriotisme de façade associé a un renoncement à toute souveraineté et toute subtilité. 

Un discours politique d’un côté et Techno de l’autre mais un seul résultat: l’audiovisuel public abandonne la puissance de la singularité des offres éditoriales sur le linéaire  pour disparaître dans un trou noir…





 

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