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jeudi 17 octobre 2013

2/3 de l'augmentation de la redevance 2013 engloutis pour rien dans la transformation ratée de France Télévisions...un scandale d'Etat!

Depuis les révélations du "Canard enchaîné" de ce 16 octobre 2013 dans un article signé Christophe Nobili et intitulé "France Télévisions: 100 bâtons pour ne pas gagner un rond",  c'est l'ensemble des médias qui s'est emparé de la très grave crise qui  règne sur place depuis l'arrivée de Pflimlin directement nommé par Nicolas Sarkozy à l'été 2010.

"Incompétence" voila aujourd'hui le mot qui est sur toute les lèvres et dans tous les écrits d'une Presse et d'une toile toutes deux unanimes, concernant l'équipe en place qui a tout fait pourtant que ne sorte au grand jour d'inavouables secrets...


Car le mot a bien été lâché, ce mercredi matin, par "Le Canard enchaîné"..."un document secret" écrit l'hebdomadaire satirique qui révèle que "la fameuse transformation du groupe public en entreprise unique a coûté 101,2 millions d'euros" !!!!!



Tout ceci est extrêmement grave pour une entreprise d'État qui se doit d'être transparente et exemplaire...aux Etats-Unis, l'intéressé aurait déjà reçu un coup de téléphone et remis sa démission dans l'heure.

101 millions d'euros de l'argent des contribuables, "une paille" comme dit "Le Canard", ça représente un peu plus de 2/3 de l'augmentation de la redevance pour l'ensemble des foyers français cette année...eh oui!

2€ c'était une tranche de 50M€... 6€ c'est l'augmentation totale, soit 150M€ donc 100M€ ce sont les 2/3....c'est mathématique!

N'en déplaise à Pflimlin et à Patino qui indiquait dans une interview donnée la semaine dernière à "Pèlerin.fr" ne pas prendre ""Le téléspectateur pour un abruti". (notre post du 4/10/13).


101,2 M€ c'est une somme hallucinante qui, lorsqu'en plus elle reste cachée et fait l'objet de "documents secrets" qu'apparemment personne n'a donc eus et encore moins les deux cabinets d'expertise indépendants "Sextant" et "Raisonnances" qui dès  le début de l'année 2013 ont été chargés par le CCE de vérifier les comptes de France Télévisions et de la procédure d'alerte, devient un scandale inadmissible  !!!

Leurs rapports sont édifiants et disent chacun la même chose: il s'avère impossible d'obtenir de France Télévisions des documents exploitables...En substance, il existe à France Télé tout un tas de documents qui ne donnent jamais les mêmes chiffres  et ne se recoupent donc pas.

Voici entre autres avertissements, ce qui y  est écrit « Nous avons été confrontés lors de l’analyse des documents à un problème majeur, à savoir, que selon les sources d’information certains chiffres sont différents sans qu’ils aient pu à ce stade être reliés ».

Le rapport ajoutant en prenant des exemples de « postes »  spécifiques : « Il n’a  été possible, ni de les reconstituer faute de précisions, ni les recouper selon les diverses présentations.  L’obtention de la balance de consolidation ne l’a pas plus permis ».

Et d’écrire encore « Aucun élément de comptabilité analytique permettant de faire un lien avec le COM n’a pu être transmis : les outils à ce stade ne le permettant pas, selon la  direction. Cette situation est problématique dans la mesure où le COM et son avenant comprennent un plan d’affaires dont les différents soldes ne peuvent être reconstitués pour comprendre les objectifs inscrits vis-à-vis des différents indicateurs».

Les deux cabinets auditeurs n'avaient sûrement pas idée de telles dépenses... quant à ces 101,2 millions d'euros - somme exorbitante que cite le Canard - la "douloureuse" (dixit) ne s'arrête pas là ...il convient encore d'ajouter :

- 50M€ au bas mot pour  Oracle  (Ariane 1 et Ariane 2, outils soi-disant de gestion analytique de l'entreprise) mis en place par Marc Schwartz (aujourd'hui au du cabinet de conseil Mazars travaillent également pour France Télé) .
"Comptabilité analytique et sociale" qui existe finalement bien sinon pourquoi aurait-on dépensé en minimum cumulé entre 50M€ et 100M€ alors que France Télévisons affirme aux experts extérieurs le contraire, tout comme elle prétend la plupart du temps ne pas être en mesure de donner les chiffres ni au CGEF, ni aux Tutelles (et encore moins évidemment aux partenaires sociaux).

- Egalement les dizaines et dizaines de millions  pour faire fonctionner Ariane avec des effectifs de gestion pléthoriques et des formations extérieures permanentes et ruineuses. Le chiffre reste difficile  à estimer, le résultat avec précision est impossible et la prévision de prévoir les dépenses avec une marge d'erreur acceptable, encore moins!

-  Enfin pour un total d'environ 45 M€ /an et 650 personnes environ sur le secteur (pour un outil qui n'existerait pas!!!!!)  
Effectifs RH 400 pers / 27 M€ de masse salariale hors coût d'infrastructures et frais de missions,
Effectifs Finance : 250 pers / 18 M€ de masse salariale hors coût d'infrastructures et frais de missions.

Le Figaro.fr qui s'insurge aujourd'hui dans un article intitulé "Une facture salée pour créer l'entreprise unique France Télévisions" est donc lui aussi loin du compte.
 
Chacun comprendra mieux du Chef de l'État à celui du Gouvernement ce qu'a du vivre Martine Martinel dans sa quête de documents  - qu'elle n'a, soit dit en passant presque jamais obtenus de France Télé...elle  a dû se contenter d'un seul tableau de synthèse qui ne représente du reste pas grand chose [cf son avis parlementaire 2012] - elle qui se faisait quasiment traiter de menteuse l'année dernière: "pour en finir avec ses contre-vérités" communiquait Pflimlin.

Elle avait ô combien raison dans ses analyses et encore récemment dans les nombreuses réserves qu'elle a émises dans son rapport sur l'avenant au COM. Comment l'État peut-il imaginer signer un document qui l'engage et qui engage également les français avec de chiffres erronées et une présentation sous forme de comptabilité analytique alors que France Télé a affirmé aux experts que "les outils à ce stade [ en 2013, plus de 4 ans après la mise en place de l'entreprise commune ] ne permettent de faire un lien avec le COM,  aucun élément de comptabilité analytique ne pouvant être transmis "

Et c'est Patino qui déclare, faut pas prendre ""Le téléspectateur pour un abruti"....cela dit il ne parle pas de l'expert/téléspectateur !!!!!!!  

La mystification a assez duré. Ce sont des pratiques indignes que l'État actionnaire ne peut cautionner.

Les administrateurs du Conseil d'Administration de France Télévisions, s'il ne veulent pas être déclarés juridiquement et solidairement responsables de toute cette gabegie,  n'ont qu'une seule option: mettre à la prochaine consultation Pflimlin en minorité qui devra ainsi démissionner.

Enfin et en guise de conclusion, parmi tous les articles parus ces dernières 12 heures sur cette gabegie financière, le blog CGC Média a choisi "Le Plus" du "Nouvel Observateur signé Bruno Roger-Petit"  intitulé: "De Sophia Aram aux révélations du "Canard enchainé" : l'étrange silence de France télé".

Le papier sans appel est d'une grande justesse... lorsqu'il est écrit par exemple presque à la fin "Cette position, qui consiste à "faire le gros dos", peut-elle être tenue longtemps ? La réponse à cette question réside dans les leçons que l'on peut tirer des leçons de l'histoire de France Télévisions. En vérité, tout dépendra de l'ampleur que peut prendre la crise qui est en train de naitre sous nos yeux.
Quand une crise de très grande intensité éclate au sein de la télévision publique, quand une étincelle enflamme un édifice fragile, vient toujours le moment où l’État, via le CSA, via le gouvernement, prend ses responsabilités et décide que tout le monde est responsable, donc coupable. Et quand vient ce moment, l'issue est toujours la même : tout le monde saute."

Il est grand temps. L'orage ne passera pas...il s'agit ici d'une tempête qui vient de se transformer en cyclone avec dans son œil Pflimlin et les 17 du Comex qui ne faiblira plus.

L'article le voici:

"LE PLUS. "Le Canard enchainé" révèle, mercredi 16 octobre, que la fusion des sociétés de France télévisions aurait coûté 100 millions d'euros. Cette annonce s'ajoute à une série de révélations qui mettent en cause la compétence des dirigeants du groupe public. Crise à prévoir du côté de France télé ? Par notre chroniqueur Bruno Roger-Petit.
 
Édité par Sébastien Billard  Auteur parrainé par Benoît Raphaël
 
Quel animateur a-t-il pu avoir l'incroyable idée d'organiser un dîner d'animateurs de France télévisions destiné dire du mal des dirigeants de France télévisions ? L'information a été révélée il y a quelques jours, et mieux encore, confirmée par la direction de France télévisions elle-même !
 
Oui, chose jamais vue dans l'histoire de la télévision publique, un animateur vedette de la chaîne a fomenté un "coup d'état" contre la direction de France télévisions en complotant un dîner de vedettes.
 
Ce dîner était destiné à "faire un point sur la direction de France télévisions, la situation des chaînes et échanger sur la compétence des responsables, de Philippe Vilamitjana à Bruno Patino et Rémy Pflimlin". Un putsch ?
 
Une direction en difficulté

Un dîner de complot entre animateurs ? Même dans l'ORTF en grève de 1968 on n'avait jamais vu une telle initiative. C'est tout simplement hallucinant. Le simple fait qu'un animateur de la chaîne ait pu concevoir et initier pareil processus en dit long sur l'état de l'autorité du président Rémy Pfimlin.
Ces dernières semaines, quelque chose s'est passée qui provoque une onde de choc dont les répercussions peuvent déboucher sur une crise aussi grave que celles vécues par France télévisions en 1990 ou 1996.
La révélation de ce dîner à vocation quasi-putschiste entre animateurs vient couronner une quinzaine cauchemardesque pour les responsables de la télévision publique. Tout s'enchaîne et se propage comme si l'affaire de l'émission de Sophia Aram avait déclenché une série de chocs collatéraux qui met à jour, dans tous les secteurs, les faiblesses de France télévisions, et au premier rang d'entre elles tous les choix, oui, tous les choix, sans exception, de ses dirigeants. 
Ce n'est plus seulement l'attribution d'une émission sans concept présentée par Sophia Aram qui est contestée parce que contestable, mais tous les aspects de la politique des dirigeants de France télévisions : grands choix économiques, orientation des programmes, gestion sociale de l'entreprise... 
Tout est contesté, tout sera discuté. 
Comme l'auteur de ces lignes l'avait déjà écrit au début de cette catastrophe industrielle, qui est devenue l'affaire de l'émission de Sophia Aram, cristallisant tous les maux du service public, ce problème est en passe de générer un effet domino qui peut conduire, s'il n'est pas maîtrisé dans les jours qui viennent, à assister à un effondrement général de la maison France télévisions. 
Une accumulation de mauvaises nouvelles.
L'effet d'accumulation de mauvaises nouvelles qui met en difficulté la direction de France télévisions est accablant.
C'est la révélation par "Le Canard enchainé" que 100 millions d'euros ont été déboursés lors de la mise en place de l'entreprise commune France télévisions, dont rien que 660.000 euros à un cabinet de conseil pour le "suivi de la réforme".
Certes, ces errements sont imputables à l'ancienne présidence du groupe, celle de Patrick de Carolis (qui continue pourtant de compter parmi les animateurs vedettes du groupe qu'il présida), mais l’exécution de ces contrats s'est poursuivie sous la présidence Pfimlin. La fusion devait susciter l'économie de 65 millions dès 2012, et près de quatre fois plus les années suivantes, mais, à l'arrivée, elle en coûte plus de 100 ! Gabegie ?
C'est l'annonce, dans un document remis aux syndicats de France télévisions, d'un trou monstrueux dans les recettes publicitaires. Les moyens du groupe "à horizon 2015, se trouveraient en retrait de 300 à 350 millions d’euros, soit de l'ordre de 10% de ses ressources brutes". Si l'on en croit certaines sources, notamment syndicales, c'est même un effondrement des ressources publicitaires qu'il faudrait redouter pour 2014 et 2015.
 
C'est la présentation d'un plan de réduction des effectifs, 361 postes au total, qui ne peut que susciter angoisse et inquiétude chez les salariés du groupe qui assistent, par ailleurs, depuis des années, à des investissements désastreux pour les recettes publicitaires et détruisent l'image des chaînes, semblables à celui effectué sur l'émission de Sophia Aram.
D'un côté, des producteurs qui vendent des émissions à 70.000 euros l'unité, anesthésient l'audience et font fuir les publicités, et de l'autre, des salariés de chaînes publiques doivent consentir à plus en plus de sacrifices. Point besoin d'être un expert en sciences sociales pour augurer que, si les choses demeurent en l'état, cela ne peut que déboucher sur une crise grave.
C'est enfin une rumeur persistante qui fait dire, partout dans le petit monde de la télévision, que le directeur des programmes de France 2, Philippe Vilamitjana, est "sur le départ", ce qui constituerait l'aboutissement de la lutte invisible qui l'opposerait à Bruno Patino, numéro 2 de France télévisions, depuis un an et demi. Et comme la direction de France télévisions ne confirme ni n'infirme cette information, la rumeur court, court, court, court...
Une dilution des responsabilités
Ce mercredi, sur Europe 1, dans l'émission "Le Grand Direct des médias", on pouvait entendre deux journalistes spécialistes du monde de la télévision (Gaëlle Placek, de "Télé Loisirs", et Renaud Revel, de "L’Express") tenir des propos d'une extrême sévérité sur la direction de France télévisions. Durant cette émission, voici ce que l'on pouvait entendre :
"On se demande par qui est dirigé cette maison ?",
 "la faute à Rémi Pflimlin",
"Cette entreprise se dégrade à vitesse grand V",
 "ils sont à côté de la plaque et surtout des téléspectateurs",
"ils ont perdu le sens de la télévision",
"ce bloc de l'access (avec Sophia Aram) n'est pas une prise de risque intelligente !",
 "est-ce que les bons hommes sont aux bonnes places ?",
"ça manque de talents !"
etc...
Il y a neuf mois, le président Pfimlin a congédié un certain nombre de responsables du groupe. Afin de donner au système une apparence d'unité et de cohérence, il a élevé le directeur de France 5, Bruno Patino, à la même fonction que celle qu'occupait Patrice Duhamel sous la présidence de Carolis.
À France télévisions, certains initiés racontent que pour accepter cette fonction périlleuse, Bruno Patino, qui avait pris conscience de la tendance culturelle forte de la machine France télévisions à l'inertie et à l'immobilisme, avait même demandé des "pouvoirs dictatoriaux".
Le président Pflimlin aurait acquiescé à la demande, nommé Patino dans la foulée, mais n'aurait rien fait par la suite pour que son vice-président de fait puisse jouir de ses désirés "pouvoirs dictatoriaux".
Et de continuer à cumuler des structures, des fonctions, des titres, des comités, des directions, des secrétariats généraux et moins généraux, des conseillers à la présidence, des directeurs, des adjoints aux directeurs, des directeurs délégués, des conseillers de programme... Dilution des responsabilités, donc dilution des culpabilités en cas d'échec...
Mais à France Télévisions, en période de crise majeure, le serpent finit toujours par se mordre la queue.
Vers une crise majeure ?
La dilution des responsabilités protège, un temps, des mises en accusation. Puisqu'il est impossible de trouver un responsable, il ne peut y avoir de coupable. C'est une tactique vieille comme l'ORTF. Ne pas bouger. Ne rien dire. Ne rien faire. Attendre la fin de l'orage.
Depuis le début de la tourmente initiée par l'affaire de l'émission de Sophia Aram, c'est la tactique que les dirigeants de France télévisions ont adopté. Silence radio sur l'état de la télé publique. 
Cette position, qui consiste à "faire le gros dos", peut-elle être tenue longtemps ? La réponse à cette question réside dans les leçons que l'on peut tirer des leçons de l'histoire de France Télévisions. En vérité, tout dépendra de l'ampleur que peut prendre la crise qui est en train de naitre sous nos yeux.
Quand une crise de très grande intensité éclate au sein de la télévision publique, quand une étincelle enflamme un édifice fragile, vient toujours le moment où l’État, via le CSA, via le gouvernement, prend ses responsabilités et décide que tout le monde est responsable, donc coupable. Et quand vient ce moment, l'issue est toujours la même : tout le monde saute.
Qu'on ne s'y trompe pas, si un animateur en est venu à concevoir le projet d'un dîner de vedettes façon meeting, "on va parler dans le dos de Rémy Pfimlin, Bruno Patino et les autres", c'est qu'il connait lui aussi le fonctionnement des crises à France Télévisions.
Mais au fait, quel est le nom de cet animateur ?"

Taratata...que l'auteur ne nous dise pas qu'il ne connait pas la réponse !

 


 



 

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