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lundi 14 octobre 2013

Le seul départ volontaire que les salariés de France Télévisions sont prêts à accepter, c’est celui de Pflimlin.

Le seul départ volontaire que les salariés de France Télévisions sont prêts à accepter, c’est celui de Pflimlin.

Ce 15 octobre 2013, Pflimlin a mis convoqué unilatéralement un Comité Central d’Entreprise sur son soi-disant  PDV « Plan de Départs Volontaires ».

Volontaires…qu’ils disent ! Quelle foutaise. La pression inadmissible mise ces derniers temps sur certains salariés par leur responsable de secteur, laisse peu de doutes sur le caractère volontaire du départ.

Le blog CGC Média publiera très prochainement le mail édifiant d’un haut directeur qui écrit à un de ses subalternes, au sujet d’un salarié qui n’a aucune intention de partir « Je l’ai reçu à plusieurs reprises...c'est un bon client ! [qu'est ce que cela veut dire?]... Je lui ai confirmé que je n’accèderai pas à ses demandes… Il a 59 ans (bientôt 60) et  le PDV serait la solution idéale, quitte à augmenter un peu avant qu’il ne parte, son traitement histoire de le décider…J’ai à son sujet un dossier conséquent…etc… »

Alors Pflimlin n’espère tout de même pas lancer, dès ce mardi, le compte à rebours de 4 mois afin « d’ouvrir » comme il l’a encore confirmé à la Presse, ce jour, le guichet de départs du 25 février au 30 juin prochain. Il ne pense tout de même pas  que les élus vont valider dès demain ce plan de réorganisation interne qui ne repose sur rien !

Déjà le 27 août dernier, lors de sa pseudo conférence de rentrée qui n’en était pas une, Pflimlin avait annoncé en totale entrave (délit pénal) aux journalistes présents au Palais de Tokyo que le PDV toucherait 600 postes.

Le nombre de postes concernés par ce plan dit « ciblé » serait, à présent, inférieur à ce chiffre lancé aux média par Pfimlin à l’été. Pour cause, le nombre de CDD non renouvelés (saisissant d’ailleurs les Prud’hommes les uns derrière les autres) a explosé.

A ce stade, il est utile de préciser par exemple qu'en 2009, un  Tribunal de Grande Instance avait suspendu suspend un PDV (plan de réorganisation de l'activité)  qui prévoyait des départs volontaires estimant que "la délimitation trop précise des catégories de salariés susceptibles de se porter candidats" selon les juges, "avait abouti à la « quasi-désignation de volontaires »".

Dans un document interne, Pflimlin qui prend probablement ses désirs pour des réalités, précise que ce sont  361 salariés de plus de cinq ans d’ancienneté seraient touchés et bénéficieraient (pour les volontaires) des indemnités de licenciement conventionnelles plafonnées à 24 mois pour les personnels techniques et administratifs.

Le millier de collaborateurs que Pflimlin a recruté depuis son arrivée (ces trois dernières années), très souvent à haut niveau et avec des titres ronflants, rendant l’organigramme incompréhensible et l’organisation digne de l’armée mexicaine, n’est donc pas concerné !

Toutefois cela tombe bien, avec les 5 ans de mandat qu’il a déjà effectué sous la présidence de Tessier, il répond donc bien, lui, au critère d’ancienneté.

C’est donc encore sur les « petits » que Pflimlin va taper. «Tailler dans le muscle » comme disent beaucoup de salariés pour « laisser finalement le gras du bide » !

Ce que ne dit pas Pflimlin, c’est que si les salariés ayant totalisé le nombre de trimestre nécessaires et atteint l’âge pourront sans problème faire valoir leurs droits à la retraite, ceux qui ne sont pas éligibles à ces conditions et qui partiraient leur poste supprimé avec les indemnités de licenciement, pourraient se retrouvant pourtant sans emploi ne pas percevoir d’indemnités chômage.

En effet, si un PDV (plan de départs volontaires) établi sur une justification économique ouvre bien droit au versement d’indemnités chômage, lorsque ce plan est basé sur une réorganisation  de l’entreprise (ce qui est le cas dans l’intitulé même du document France Télé) le salarié dans ce cas n’y aurait pas droit !

Enfin, il convient de de préciser que France télévisions a refusé en préalable à la procédure collective de suppression de postes,  d'engager une négociation loyale avec les partenaires sociaux sur la mise en œuvre du projet comme sur ses conséquences sociales alors même que le législateur dans ses textes parle de « négociation loyale ».
 
Tout ceci ne prête pas franchement à l’optimisme !

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