Les
propos à connotation raciale, sexiste et discriminatoire tenus par Delphine
Ernotte au micro d’Europe 1 doivent être sanctionnés au même titre que viennent
de l’être ceux d’une députée.
La loi n°2014-173 du 21 février 2014 - art. 15 est
claire : « Constitue une discrimination directe la situation dans laquelle,
sur le fondement de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou
supposée, à une ethnie ou une race, sa religion, ses convictions, son âge, son
handicap, son orientation ou identité sexuelle, son sexe ou son lieu de
résidence, une personne est traitée de manière moins favorable qu'une autre ne
l'est, ne l'a été ou ne l'aura été dans une situation comparable. »
A triple titre, celle que
Schrameck and co propulsait le 23 avril dernier pour remplacer Pflimlin, a par conséquent violé
la loi.
Depuis ses propos au micro
de Jean-Pierre Elkabbach le mercredi 23 septembre
« On a
une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça
change », les
réseaux sociaux se sont enflammés et les appels au départ de celle qui les a
tenus se sont multipliés.
Des tweets comme celui qui suit, sont légion (nous avons volontairement noirci le qualificatif)
Manuel
Valls le Premier ministre indiquait ce matin devant les parlementaires s’agissant
des propos de Nadine Morano condamnés par son propre camp ce mercredi "Marianne n'a pas de race, pas de couleur"
A l’identique « La
télé publique est pour tous quel que soit l’âge, elle n’a pas de race, pas de
couleur »…
Il
ne peut y avoir deux poids, deux mesures
monsieur le Premier ministre.
Vous ne pouvez pas appeler à
des sanctions immédiates et claires contre une députée européenne de l’opposition
et ne pas les appliquer à celle qui
représente l’État dans ses missions d’éducation, d’information mais aussi de divertissement !
Il en va de la crédibilité même de l'exécutif qui se doit en la matière, vous le rappeliez, d'être exemplaire
Delphine
Ernotte n’a rien à faire à France Télévisions avec un tel discours qui
déshonore les personnels et qui en plus d’être sexiste, raciale et
discriminatoire, est totalement mensonger.
Il suffit de reprendre, le rapport d'enquête que rendait l’année dernière « Allodiscrim » sur les discriminations
constatées au sein de France Télévisons du mois d'octobre 2012 au mois de
décembre 2013.
Plus d’une quarantaine de
dossiers avaient été ouverts sur la période « majoritairement par des
cadres du siège parisien, (50% hommes, âgés de plus de 40 ans) » …la
couleur de peau n’en déplaise à Delphine Ernotte, n’est pas mentionnée !!!!
Que nous apprend ce rapport
en son point 8 de façon plus approfondie, que « La majorité des plaintes
concerne une atteinte de nature économique avec en tête des discriminations la classification (p16). »
Enfin que « 95% des plaignants indiquent avoir effectués des démarches sans
succès avec leur hiérarchie et 75% auprès du CHSCT ».
Elle
repassera donc l’ex Orange avec ces théories fumeuses relayées par la ministre
de la Culture qui disait être d’accord avec elle au micro d’Inter !
Allons
monsieur le Premier ministre et vous monsieur le Président de la République, mettez
en application vos propres indignations et sanctionnez comme vous souhaitiez à
l’Assemblée Nationale, ce matin, que le soit immédiatement « celle qui avait dérapée »
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