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jeudi 1 octobre 2015

Les propos à connotation raciale, sexiste et discriminatoire tenus par Delphine Ernotte au micro d’Europe 1 doivent être sanctionnés au même titre que viennent de l’être ceux d’une députée.

Les propos à connotation raciale, sexiste et discriminatoire tenus par Delphine Ernotte au micro d’Europe 1 doivent être sanctionnés au même titre que viennent de l’être ceux d’une députée.
 
La loi n°2014-173 du 21 février 2014 - art. 15 est claire : « Constitue une discrimination directe la situation dans laquelle, sur le fondement de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie ou une race, sa religion, ses convictions, son âge, son handicap, son orientation ou identité sexuelle, son sexe ou son lieu de résidence, une personne est traitée de manière moins favorable qu'une autre ne l'est, ne l'a été ou ne l'aura été dans une situation comparable. » 
 
A triple titre, celle que Schrameck and co propulsait le 23 avril dernier pour remplacer Pflimlin, a par conséquent violé la loi.
 
Depuis ses propos au micro de Jean-Pierre Elkabbach le  mercredi 23 septembre « On a une télévision d’hommes blancs de plus de 50 ans et ça, il va falloir que ça change », les réseaux sociaux se sont enflammés et les appels au départ de celle qui les a tenus se sont multipliés.
 
Des tweets comme celui qui suit, sont légion (nous avons volontairement noirci le qualificatif)
 
Manuel Valls le Premier ministre indiquait ce matin devant les parlementaires s’agissant des propos de Nadine Morano condamnés par son propre camp ce mercredi "Marianne n'a pas de race, pas de couleur" 

A l’identique « La télé publique est pour tous quel que soit l’âge, elle n’a pas de race, pas de couleur »…

Il ne peut y avoir  deux poids, deux mesures monsieur le Premier ministre.
Vous ne pouvez pas appeler à des sanctions immédiates et claires contre une députée européenne de l’opposition et ne pas les appliquer à celle qui représente l’État dans ses missions d’éducation, d’information mais aussi de divertissement !
Il en va de la crédibilité même de l'exécutif qui se doit en la matière, vous le rappeliez, d'être exemplaire
Delphine Ernotte n’a rien à faire à France Télévisions avec un tel discours qui déshonore les personnels et qui en plus d’être sexiste, raciale et discriminatoire, est totalement mensonger.
Il suffit de reprendre, le rapport  d'enquête que rendait l’année dernière  « Allodiscrim »  sur les discriminations constatées au sein de France Télévisons  du mois d'octobre 2012 au mois de décembre 2013.
Plus d’une quarantaine de dossiers avaient été ouverts sur la période « majoritairement par des cadres du siège parisien, (50% hommes, âgés de plus de 40 ans) »la couleur de peau n’en déplaise à Delphine Ernotte,  n’est pas mentionnée !!!!
Que nous apprend ce rapport en son point 8 de façon plus approfondie, que « La majorité des plaintes concerne une atteinte de nature économique avec en tête des discriminations la classification (p16). »
Enfin que « 95% des plaignants indiquent avoir effectués des démarches sans succès avec leur hiérarchie et 75% auprès du CHSCT ».
Elle repassera donc l’ex Orange avec ces théories fumeuses relayées par la ministre de la Culture qui disait être d’accord avec elle au micro d’Inter !
Allons monsieur le Premier ministre et vous monsieur le Président de la République, mettez en application vos propres indignations et sanctionnez comme vous souhaitiez à l’Assemblée Nationale, ce matin, que le soit immédiatement « celle qui avait dérapée »

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