Les écrans
de fumée de l’ex Orange n’arrêtent pas la justice.
« Quel budget juridique record d’argent public faudra-t-il atteindre
pour que les tutelles s’émeuvent et demandent des comptes à cette direction? »
s’interroge
le SNJ qui vient de publier un tract sur la « nouvelle condamnation de France
Télévisions pour Faute inexcusable de l’employeur ».
Le syndicat se
demande encore combien de temps « Les
vrais responsables, en toute impunité, en toute incompétence puisqu’ils sont
toujours couverts, continueront-ils à démolir ? »
La question est effectivement sur toutes les lèvres: Combien de jours encore
l’actionnaire va-t-il laisser la télé publique devenue un vrai champ d’expérimentations
stériles, continuer de s’abîmer de la sorte ?
Le blog CGC Média vous propose de découvrir le
texte du SNJ sur la victoire de Franck Brisset prononcée par La Cour d’appel de Paris:
« Faute inexcusable de l’employeur - France
Télévisions de nouveau condamnée !
C’est par de justes motifs, que la
Cour adopte que les premiers juges ont considéré que la Société FRANCE TÉLÉVISIONS avait ou aurait dû voir conscience des
risques encourus par son salarié, en sa qualité d’employeur de nombreux
journalistes exposés à des situations dangereuses notamment dans des zones de
conflits ou de catastrophes naturelles, qu’elle aurait dû prendre connaissance
du « Guide de survie à l’usage des journalistes », publié en 2005, qui comprend
un chapitre consacré au « stress post traumatique » et met en évidence les
risques psychiques engendrés par les missions dans des pays en guerre.
/.../ FRANCE TÉLÉVISIONS étant tenue
à l’égard de ses salariés d’une obligation de sécurité de résultat. Au regard de l’ensemble de ces éléments, il
convient donc de confirmer le jugement entrepris en ce qu’il a reconnu la faute
inexcusable de la société FRANCE TÉLÉVISIONS à l’origine de la maladie
professionnelle de Mr Franck Brisset, déclarée le 9 février 2010. »
La Cour d’appel de Paris motive ainsi, dans son arrêt du 9 novembre 2017,
la condamnation de France Télévisions. Notre confrère,
grand reporteur dans le service des JRI de France 2, vient ainsi de remporter
une victoire éclatante !
Le Syndicat National des
Journalistes (SNJ), à ses côtés, le félicite et le remercie d’avoir mené ce long
combat au service de la profession. C’est la quatrième condamnation pour FTV
dans ce dossier.
Le SNJ fustige la direction de FTV qui, au lieu d’aider un journaliste qui a mis toutes ses compétences professionnelles, son énergie et sa santé
au service de l’information de service public, a tout fait pour le décourager, n’a pas pris en compte ses justes
demandes et a vilipendé ses actions en justice.
Qu’a fait concrètement la direction
de FTV, depuis ces dernières années, pour cesser de maltraiter ses salariés ?
L’instauration d’une direction de la qualité au travail s’avère sans effet. La
DSQVT n’a aucune influence sur les directions « opérationnelles » qui
poursuivent brutalement leurs gestions « managériales » des équipes et
continuent à leur en demander toujours plus en empilant les tâches et le
stress.
Les vrais responsables, en toute
impunité, en toute incompétence, puisqu’ils sont toujours couverts,
continueront-ils à démolir ?
Quel budget juridique record
d’argent public faudra-t-il atteindre pour que les tutelles s’émeuvent et demandent
des comptes à cette direction?
Paris, le 17 novembre 2017 »
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