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vendredi 12 avril 2019

La rédaction de TV5 Monde vote une motion de défiance contre sa direction…Bigot et ses méthodes sont rejetés comme Ernotte à France Télés.

La rédaction de TV5 Monde vote une motion de défiance contre sa direction…Bigot et ses méthodes sont rejetés comme Ernotte à France Télés.

La Rédaction de TV5 Monde a donc adopté une motion de défiance à l’encontre de sa direction pour protester contre le nouveau projet éditorial jugé « indigent » et « la gestion pitoyable des ressources humaines », selon un texte transmis à l’AFP.  

« NON » ont répondu 76 % des salariés concernés, à la question de la  motion de défiance soumise au vote à TV5 Monde: « faites-vous confiance à Yves Bigot, directeur général de TV5Monde, pour préserver et développer la qualité et les moyens de l’information à TV5Monde ? ». 

Bigot fait un peu moins bien moins qu’Ernotte qui, elle, avait essuyée un vote de défiance à son encontre à hauteur de 84 %  ( mieux que son ex monsieur Info Field qui lui obtenu 65% lors d’une première défiance) 

80 % des votants ne font, en l’occurrence, plus confiance à « l’ensemble de la direction de l’information ».  

Les salariés reprochent à Bigot comme à Ernotte « Une gouvernance brutale » avec « de nombreux salariés ont subi un entretien préalable à sanction, des convocations et des remarques déplacées (* voir le cas d’un réalisateur récemment viré manu militari comme de nombreux autres collaborateurs que dénonce un tract commun SNJ et FO journalistes) » s’accompagnant d’une « gestion pitoyable des ressources humaines ». 

« Le management ne nous semble pas être à la hauteur pour donner à la chaîne un nouveau souffle. Il n’y a aucune concertation avec les journalistes qui ont pourtant beaucoup d’idées pour le numérique », au cœur du nouveau plan stratégique lancé en 2017, « on a le sentiment qu’on nous restreint » dénonce la SDJ qui est à l’initiative de cette consultation. 

La rédaction dénonce, entre autres, le nouveau projet éditorial qu’elle juge « indigent » ainsi que « la gestion pitoyable des ressources humaines » « La réorganisation censée permettre le décloisonnement et la création de nouveaux formats originaux, vendue par la direction et la direction de l’Information comme un nouveau départ ambitieux, n’accouche que d’un projet éditorial indigent, le "Projet Info 2019" » développe  encore le texte de la motion.

Tout cela se passant sur fond d’externalisation à outrance comme à France Télévisions, où le contrat souscrit et toujours reconduit avec Ericsson (¤) pour sa plate-forme de services media, omniscient dans l’entreprise depuis 2006 et en situation de quasi-monopole pose de très très nombreuses questions.

Notamment un éventuel délit de travail dissimulé sur lequel la direction du travail interpellée pourrait trouver à redire. 

On se croirait au Numérique de France Télés avec l’externalisation à outrance opérée par Ernotte avec « On ze air » par exemple ! 

(¤) Selon Ericsson en charge de la plateforme de diffusion de TV5MONDE :


TV5MONDE est la première chaîne généraliste mondiale en français. Ainsi TV5MONDE c’est : 9 signaux régionalisés distincts (dont 8 diffusés depuis Paris et TV5 Québec Canada, diffusé depuis Montréal), 235 millions de foyers raccordés dans 200 pays et territoires, 10 chaînes partenaires (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, ARTE France, RTBF.be, RTS, Radio Canada, Télé Québec) et le CIRTEF, 13 langues de sous-titrage (allemand, anglais, arabe, coréen, espagnol, français, japonais, néerlandais, polonais, portugais, roumain, russe et vietnamien), 8 millions de connexions chaque mois sur ses sites Internet fixe (www.tv5monde.com) et mobile (m.tv5monde.com) et un média global avec deux web TV, des services de rattrapage et de vidéo à la demande et des applications pour smartphones et tablettes.

(* voir le tract commun SNJ et FO journalistes) 

TV5MONDE : LE MÉPRIS


Un réalisateur à TV5  viré en 10 min !



Une convocation par mail envoyée à midi, remise en mains propres d'une lettre de fin de collaboration par la DRH à 14h50, sortie définitive 10 minutes plus tard...



Fin de l'histoire. Et fin de carrière. Après plus d’une décennie dans une entreprise.



Qui sera le prochain ?



La direction se permet de virer, sans même laisser le temps aux élus d’argumenter, ou à peine, un salarié intermittent qui ne lui convient plus, pour des raisons qui ont plus à voir avec l’affect qu’avec la bonne marche du service. Il y a quelques mois, c’est un chargé de production qui s’est vu renvoyé sur le champ pour des raisons tout aussi discutables. Même traitement pour un salarié aux finances.



Les convocations pleuvent



Est-ce un nouveau hobby ? La DRH convoque de plus en plus régulièrement les salariés de certains services pour un entretien avant sanction. Un petit recommandé entre Noël et Jour de l'an et joyeuses fêtes ! La menace de blâmes ou d’avertissements va-t-elle devenir un palliatif pour des chefs de service qui manquent radicalement de légitimité et d’efficacité ?



Élus méprisés = Salariés méprisés



La direction réorganise la rédaction avec pour mot d’ordre : pas de négociations avec les élus !

Négociations, un mot que la direction ne veut plus utiliser. Et pour cause, tout est décidé à l’avance, quatre réunions pour rien ! Pourtant, bien contente de nous faire signer des accords qui lui évitent des amendes comme dans le cas de l’égalité professionnelle femmes/hommes, après des décennies d’économies indignes, la direction ne “lâche” rien quand ça ne l’arrange pas ou dès lors qu’il s’agit du bien-être des salariés !



Violence des échanges en milieu tempéré



Plusieurs services, dont le plus gros de la chaîne, connaissent un management brutal. Les chefs et les sous-chefs se permettent de prendre un ton agacé ou d’infantiliser les salariés, de dénigrer leur travail de façon répétée par mail, “dans les couloirs” ou dans des simulacres d’entretiens en forme de procès pour chercher à les mettre dans une position d’échec. C’est le management par la peur, l’humiliation et la surveillance... Ces méthodes, qui s’apparentent à du harcèlement, sont dommageables pour la santé des personnels et la bonne marche des services.



Faire des exemples



Cette nouvelle méthode est grave, elle sème un sentiment de peur parmi les salariés, elle abîme l’harmonie des équipes et au final génère la docilité, la passivité et le silence de ceux et celles qui auraient à y redire.



Quelle que soit la victime, cette brutalité est intolérable et si nous laissons faire, elle pourra s’abattre demain sur chacun d’entre nous , intermittents, journalistes dits pigistes ou CDI, et à tous les étages.





Maltraitance et absence de projet : nous sommes tous concernés !

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