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lundi 13 mai 2024

Audiovisuel public: l’eau ça mouille et le feu ça brûle !

Audiovisuel public: l’eau ça mouille et le feu ça brûle !

«Cette réforme de l’audiovisuel public doit permettre de proposer une offre plus riche, mieux mise en avant sur tous les canaux de diffusion pour qu’elle puisse s’adresser à tous les Français» dit en substance et comme un cliché, le projet de loi Lafon qui sera soumis aux députés.  

Comme si avant, les offres radio ou télé ne s’adressaient pas à tous les Français ?! 

Comme si avant, tous les supports et technologies (Numérique en radio comme en télé, TNT et RNT aussi appelée DAB ou DAB+, Internet, smartphones…) donc tous les canaux de diffusion possibles, n’étaient déjà pas utilisés pour diffuser les programmes ?!

Comme si avant, les 4 milliards et quelques de subventions, n’avaient servi qu’à proposer des programmes moins disants alors que demain, avec cette « ORTF + », ils seront forcément plus riches ?!

Comment tenir de tels propos au nez et la barbe des Français, en leur faisant croire que demain les dizaines de milliards d’argent public seraient mieux utilisés ? 

Comment imaginer leur faire gober que dans les années à venir et plus précisément sur ces dix dernières années, les quelques gros producteurs privés et autres omnipotents prestataires de ce petit monde de l’entre-soi qui se sont partagés ce « fric de dingue » pour citer Emmanuel Macron, seront absouts de tout cet argent claqué sur le dos des contribuables ?

Pour ne citer que Salto, la catastrophe industrielle qui aura vu partir en fumée, en deux ans et demi près de 90 millions d’euros pour rien!

La vingtaine de pages de l’amendement gouvernemental déposé à l’identique par les députés Renaissance et Horizons, membres de la majorité présidentielle qui «propose un rapprochement en deux étapes» pour l’Audiovisuel public, à savoir «la création au 1er janvier 2025 d’une société holding à la tête d’un groupe réunissant France Télévisions, Radio France, France Médias monde et INA» puis «la fusion au 1er janvier 2026 des filiales au sein de la société France Médias», sonne donc comme une farce.

Particulièrement lorsque chacun sait à présent que devrait se renouveler en l’espèce, la technique du TUP qui a permis de mettre en place l’entreprise unique et le holding France Télévisions dont la déliquescence s’est nettement accélérée depuis l’été 2015 malgré les communs, les communiqués incessants d’autosatisfaction sur de pseudos équilibres qui masquent malheureusement la triste vérité.

«L’ensemble des biens, droits et obligations» de ces sociétés «sont transférés à la société France Médias» avec effet au 1er janvier 2026 », détaille en effet l’amendement gouvernemental qui sera au menu de la commission des Affaires culturelles en première lecture, de mardi après-midi à mercredi pour être ensuite débattue dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale les 23 et 24 mai. 

Autrement dit, aucune des sociétés entrant dans ce holding attrape-nigauds ne sera ni auditée, ni valorisée à l’instar de qui a été fait en 2009 pour la télé publique afin de masquer les problèmes financiers bien réels et structurels du plus grosse et la plus coûteuse d’entre elles, à savoir France Télévisions SA. 

Dans quelques mois, au mieux dans un couple d’années, tout le monde tombera à bras raccourcis sur Laurent Lafon par ailleurs membre du Conei d’administration de France Télés - donc hors de tout conflit d’intérêt - pour expliquer que c’est sa faute si tout le secteur a implosé ! 



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