Une
Cour d’Appel et un procureur qui ne mâchent pas leurs mots sur le renvoi « opaque » que Bastien Millot (Bygmalion-FTV) a transmis dix jours avant l’audience.
La Cour d’appel de Paris avait fixé sur quatrejours, du 3 au 10 décembre, les audiences du tandem Carolis/Millot ainsi que de
la société Bygmalion dont ce dernier était président, après que les deux condamnés
aient fait appel en janvier 2017 dans l’affaire dite Bygmalion-FTV.
« Qu’est-ce
qui justifierait selon vous ce renvoi ? » dont la Cour d’appel n’a été destinataire
la semaine dernière et alors même que les dates de fixations étaient connues
depuis près de 2 ans, lance le Président à Bastien Millot… « Où
est votre conseil qui dans son courrier avait prévu de s’expliquer oralement et
avez-vous d’ailleurs, ici, comme il est stipulé par écrit un avocat pour vous
assister ? » ajoute-t-il
particulièrement étonné.
« L’avocate qui m’assistait,
maître Florence Rault pour des questions de conflits d’intérêts supposés qui avait
été l’avocate d’une filiale de France Télévisions lorsque j’y étais - MFP je crois…je ne me souviens plus trop (*) - préféré
se retirer après notamment après avoir essuyé quelques attaques sur un blog
syndical ! » explique
Millot.
(*) Millot oublie qu'il a été nommé par Carolis pédégé de MFP de ladite filiale de France télés à 100% dont il ne souvient plus top même du nom, c'est dire !
« Et
c’est une semaine avant l’audience que
le problème se pose...cela n’a jamais été abordé avant ? » questionne le Président. « Bien
sûr que si » répondront en chœur
les avocats des syndicats partie civile
qui confirment avoir abordé ont ce problème lors des audiences de décembre
2016. Millot qui a prêté serment en mars 2014 pour devenir avocat à
Marseille, croira nécessaire de préciser à la Cour « nous avions parlé tous les deux, à l’été,
de cette difficulté. »
L’avocat
pour France Télévisions partie civile également qui avait demandé à l’époque
une condamnation solidaire en dommages et intérêts de 1 euro (à répartir en
4 donc) a tenu à indiquer devant la Cour qu'il intervenait "en toute neutralité" (assez cocasse comme conception pour une partie civile, il convient
de le redire !) avant d'aller même dans le sens de Millot enchérissant sans apporter le moindre élément à la Cour sur ce
blog syndical qui aurait été, selon lui, véhément !
« Y
a-t-il quelqu’un dans cette salle d’audience que monsieur Millot aurait contacté oralement ou
par courrier avant ce courrier que nous avons reçu le 26 novembre dernier ? »
demandera encore
le Président au parties en présence.
Personne
bien évidement et cela n’étonnera personne.
Après
le réquisitoire de l’avocat général qui a dénoncé à la barre ce genre de
pratique et a même parle d’opacité invitant également la Cour a interpeller le
bâtonnier sur ce genre de constat inédit
et la demande des syndicats maître Pierre-Olivier
Lambert pour le SNPCA-CFE-CGC et maître Roger Koskas pour le SNJ et la CFDT-Média
d’un renvoi à très bref délai si tel devait être le cas, la Cour d’Appel après
s’être retirée pour délibérer, a fixé les audiences - précisant que plus aucun
renvoi ne sera admis - pour mars 2019 soit dans un peu plus de trois mois :
- Le
11 mars 2019 à partir de 13h30
- Le
12 mars 2019 à partir de 13h30
- Le
13 mars 2019 à partir de 9h00
- Le
14 mars 2019 à partir de 9h00
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