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jeudi 26 mars 2015

Bygmalion : Pflimlin, Millot et tous les autres…


Bygmalion : Pflimlin, Millot et tous les autres…

L’affaire Bygmalion est bien une affaire France Télévisions contrairement aux propos mensongers que Pflimlin a tenus dans l’émission de Canal + « Le Supplément» présentée par Maïtena Biraben et diffusée  le dimanche 8 mars 2015 dont le « candidat » était l’invité.

Le blog CGC Média dans son article « Pflimlin pris en flagrant délit de mensonge…Formi…Formi…Fort minable. » avait d’ailleurs repris in extenso la phrase qu’il lançait à la présentatrice lui parlant justement de l’affaire « Ce n’est pas un problème parce que ce n’est pas une affaire France Télévisions ».


Et ce alors même que celui qui n’a toujours pas éventé  devant les salariés de l’entreprise publique, son secret de polichinelle, écrivait au juge le 7/07/14, pour se constituer au nom de France Télévisions (dont il est également le représentant légal) partie civile avant même que son Conseil d’administration ne soit saisi de cette procédure.


Avec tout ça, il n’imagine tout de même pas se succéder à lui-même alors qu’il a été placé sous statut de témoin assisté dans cette affaire par le juge Renaud Van Ruymbeke ?



Chaque juriste vous dira que ledit statut de témoin assisté est pénalement l’antichambre de la mise en examen.

Demandez donc à tous ceux qui se sont  retrouvés en confrontation hier au pôle financier comme ceux que le juge Van Ruybeke avait aussi convoqué dans le volet France Télévisons dans le cadre d’une autre confrontation, où Millot était déjà, le 27 mai 2014. !!!!
 
En effet, selon l’AFP une confrontation a eu lieu mercredi, chez les juges d'instruction en charge du volet politique de l’affaire dont Renaud Van Ruymbeke entre plusieurs ex-cadres de la société Bygmalion mis en examen dans l'enquête sur un système présumé de fausses factures durant la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy celui qui nommait Pfklimlin en 2010…vous savez ?!  

« Les enquêteurs ont la conviction que cette fraude a permis de ventiler sur le budget de l’UMP quelques 18,5 millions d'euros de dépenses de meetings de Nicolas Sarkozy, pour ne pas exploser son budget de campagne, limité à 22,5 millions d'euros. ». 

Toujours selon l’agence de Presse, la confrontation a permis de réunir quatre protagonistes de l'affaire:

Bastien Millot et Guy Alvès, alors patrons de Bygmalion, 
Franck Attal, qui dirigeait sa filiale événementielle Event and Cie - laquelle organisait les meetings – 
et Sébastien Borivent, directeur général adjoint de Bygmalion et directeur général d'Event and Ciemais aussi comme l’a révélé le blog CGC Média « ex secrétaire général de France Télévisions Distribution et aussi  auditeur interne aux services financiers de France Télévisons ».
 
Et voila qui nous ramène à France Télévisions….dans l’autre volet de l’affaire qui compte déjà 4 mises en examen et trois témoins assistés.

L’exercice d’enfumage que Pflimlin est allé servir au juge d’instruction comme le révélait le journaliste de France Culture Abdelhak El Idrissi dans un dossier particulièrement étayé qu’il publiait le 6 octobre 2014 sous le titre « Bygmalion / France Télévisions : ce qu'a dit le PDG au juge », ne tiendra pas bien longtemps.

Extrait : « En juillet dernier, face au juge, Rémy Pflimlin, placé sous le statut de témoin assisté, a expliqué comment et pourquoi après son arrivée à la tête du groupe, des contrats étaient toujours signés avec Bygmalion, souvent sans appel d’offres. France Culture a eu accès au compte-rendu de cette audition.

Nous avons contacté Rémy Pflimlin et nous lui avons proposé à plusieurs reprises de répondre à nos questions, mais il n'a pas souhaité s'exprimer. »…


Lors de son audition, Rémy Pflimlin a pu décrire ses liens avec Bastien Millot, ancien cadre de la télévision publique et fondateur de la société Bygmalion, soupçonnée d’avoir profité de plus de deux millions d’euros de contrats avec le groupe public depuis 2008, la plupart du temps sans appel d’offres préalables. 


Rémy Pflimlin précise qu’il a reçu Bastien Millot « fin septembre 2010, un mois après la prise de [ses] fonctions ».


Le patron de France Télévisions explique n’avoir aucun lien avec Bastien Millot :


« Je ne connaissais pas les dirigeants de Bygmalion, mais je savais évidemment que Bastien Millot avait été directeur de la communication de France Télévisions. De plus, il était une personnalité des médias ».


Bastien Millot a été engagé comme directeur général délégué à la communication le 1er septembre 2005 par Patrick de Carolis, le PDG de l’époque. 


Devant le juge, poursuit le journaliste de France Culture « Rémy Pflimlin raconte comment il a géré la question des contrats entre Bygmalion et France Télévisions, alors que Bastien Millot était encore officiellement salarié de la télévision publique :


« J’ai découvert les prestations qu’il fournissait à l’entreprise et le fait qu’il était toujours dans nos effectifs (…). J’ai considéré qu’il y avait là une incompatibilité. J’ai donc demandé à Patrice Papet, DRH, de régler ce cas (…). Il fallait qu’il démissionne pour continuer à travailler avec France Télévisions ».


Bastien Millot démissionne le 1er octobre 2010. Le même jour, il signe trois contrats avec France Télévisions, dont un porte sur de « l'accompagnement stratégique ». 

 ….La nouvelle direction de France Télévisions fera le choix le 1er octobre 2010 de continuer à travailler avec Bygmalion.

Martin Ajdari [ex financier de Pflimlin et lui aussi, témoin assisté] alors directeur général délégué chargé de la gestion des finances, renouvelle ainsi les deux contrats, et en signe un troisième (accompagnement stratégique)… 

Rémy Pflimlin a expliqué au juge pourquoi il avait poursuivi ces contrats avec Bygmalion : « Mes équipes considéraient les contrats veille-internet, e-réputation et réponse aux téléspectateurs comme utiles… » 

Le juge Van Ruymbeke apprendra quelques jours plus tard, en lisant Marianne que « la que  presque septuagénaire ajointe de Xavier Bertrand çà la mairie de Saint Quentin déclarait indiqué "avoir travaillé pour eux [Alves et Millot les patrons de Bygmalion, ndlr] dans le cadre d’un contrat avec France Télévisions pour lequel elle était censée répondre aux courriers des téléspectateurs"


Marianne qui ajoutait "cette collaboration n’aurait pas été connue du député-maire de Saint-Quentin Xavier Bertrand qui s’étonne dans l’hebdomadaire:   «J’ignorais tout de l’activité de Madame Bry, c’est incroyable! Je l’ai convoquée immédiatement dans mon bureau pour lui demander les conditions exactes de cette collaboration.»"  

Eh oui, comme Pflimlin le disait au juge Van Ruymbeke « il ne fallait pas déstabiliser l’entreprise » !!!!!! 

De novembre 2008 à septembre 2013, sous les deux dernières présidences, France Télévisions et ses filiales ont payé quasiment 2, 5 millions deux millions d'euros dans le cadre de contrats avec des entreprises de Bastien Millot (Bygmalion et BM Consulting) :

1,2 M€ environ sous présidence Carolis et environ 1,3M€ sous présidence Pflimlin.



Nul doute que le juge a dû s’étrangler en relisant encore et encore la formule de Pflimlin sur Millot ne pouvant plus être dans les effectifs et travailler pour France Télé « J’ai considéré qu’il y avait là une incompatibilité (…). Il fallait qu’il démissionne pour continuer à travailler avec France Télévisions ». 

Mais au fait qui a remis dans les effectifs Carolis (aujourd’hui mis en examen) et l’a payé ensuite avec un contrat de conseiller artistique auprès du producteur qu’il est lui-même et  lui a payé via Carolis Consulting et participation des dizaines et des dizaines de milliers d’euros?? 

Pflimlin et Carolis n’avait pas pour autant démissionné.

Retour sur l'article du blog CGC Média "L'Express s'interroge sur les divers contrats de Carolis. Avec "Le Canard enchaîné", il ne sont pas les seuls !"

Dans un article intitulé "Être et avoir été", "L'Express" s'interroge sur les différents contrats de travail consentis à Carolis et notamment aux 163.800 euros versés sur les 12 mois de 2012 et les 3 premiers mois de 2013 à "PATRICK DE CAROLIS CONSULTING ET PARTICIPATIONS" !!!
 
Parmi les sociétés liées à Carolis, "PATRICK DE CAROLIS CONSULTING ET PARTICIPATIONS" affiche un résultat net (après impôts) de 2.944.600 euros en 2011 quand "ANAPROD"  une société de production audiovisuelle fondée elle-aussi par Patrick de Carolis qui produit « Des Racines et des Ailes » sur France 3, affiche un chiffre d'affaires de 760.000 Euros en 2011...Il s'agit de données publiques bien évidemment  librement consultables. 

Voici l'article de l'Express:
 Comment le témoin assisté "moyen" pourrait-il faire comme si tout cela n'existait pas et en plus vanter son bilan??????

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