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samedi 1 octobre 2022

Des licenciements Brut de décoffrage chez celui qui a fait une bonne partie de son beurre sur le dos du contribuable !

Des licenciements Brut de décoffrage chez celui qui a fait une bonne partie de son beurre sur le dos du contribuable !

Ce n'est pas faute pour le blog CGC Média d'avoir dénoncé à maintes, la manne que la télés publique représente pour la boite de Le Van Kim.

Le 3 février, dans notre article "France Télévisions : ce monde de l’entre-soi" ou encore le 15 mars avec "Comment « Brut » s’est emparé de France Télévisions !!" (*)  le blog CGC Média rappelait comment Ernotte faisait le lit de l'ex-collaborateur de Canal + avec l'argent du contribuable. Avec tout le fric levé par Brut à droite et à gauche et une facturation continue à France Télés, Les Echos de cette semaine révèle comment Brut vire les salariés avec des méthodes que beaucoup qualifieraient de Voyous !

(*) 

Sous la plume de Florent Vairet, le titre de presse signe une enquête au vitriol intitulée "Malaise chez Brut, entre démissions, licenciements et quête de rentabilité" concernant la "Vague de départs, brutalité des licenciements chez Brut" qui selon le titre de presse "traverse une période de crise".

Extrait

"L'ascension fut fulgurante. Depuis sa création en 2016, Brut s'est implanté dans quatre pays dont l'Inde et les Etats-Unis et a levé 109 millions d'euros. Le média compte 350 salariés et 500 millions de spectateurs par mois dont 15 millions en France. Le succès est éclatant et pourtant, le cap a dû changer. 

« On va bouger un peu le modèle », avait promis Guillaume Lacroix, patron de Brut, en juillet dernier lors d'un échange organisé par l'Association des journalistes spécialisés sur les médias (AJM). Et il n'a pas menti, le modèle a bougé. 

Premiers frappés, les salariés du bureau américain de Brut. Une quinzaine sur près de cinquante ont été virés. Un coup d'autant plus dur qu'ils ont été remerciés sans les formes. « Nous avons appris les licenciements par un article de presse du 11 juillet », raconte l'un d'eux. 

Guillaume Lacroix regrette amèrement la façon dont les salariés ont appris la nouvelle. « Un mauvais concours de circonstances », explique aujourd'hui le dirigeant. Une communication mal calée entre les différents fuseaux horaires, un embargo mal respecté par un journaliste ? Il ne souhaite pas donner plus de détails mais garantit s'être excusé auprès des équipes américaines. 

Un incident qui lui aurait « crevé le cœur ». [Ben voyons ! ndlr]

La plupart ont ​été convoqués par le responsable des ressources humaines et informés qu'ils étaient licenciés, avec effet immédiat. « Ils ont dû faire leurs affaires et partir tout de suite.

Leurs comptes Slack ont ​été désactivés », raconte une ex-salariée. 

Sur ce coup, le patron assume la méthode. « Nous sommes aux Etats-Unis et c'est la façon dont les avocats du travail nous recommandent d'agir. On a respecté à la lettre la législation américaine », affirme Guillaume Lacroix, qui assure que Brut a offert des compensations bien plus intéressantes que les standards américains, là non plus, sans donner plus de précisions.[Tu parles Charles ! ndlr]

La valse des salariés

Le bureau new-yorkais avait déjà essuyé une première vague de licenciements au moment de la pandémie. Une fois la reprise actée, Brut US a réembauché massivement… jusqu'à la quinzaine de licenciements de cet été. Malgré ces va-et-vient, Guillaume Lacroix martèle que le territoire américain reste une priorité pour Brut qui y a réalisé des investissements importants. Le CEO mise sur la data pour optimiser la production et concentrer l'effort sur les vidéos qui peuvent être facilement duplicables dans les 100 pays où les contenus de Brut sont disponibles.

Conséquence de cette réorganisation, une grande partie de ce qui est diffusé dans le monde doit désormais se réaliser depuis la France. Victime de cette stratégie, le bureau hispanophone situé à Mexico a tout bonnement fermé boutique, quelques jours seulement après avoir reçu le prix journalistique LATAM WAN-IFRA. 

Un salarié basé en France se rappelle : « Le 15 juillet, on a reçu un email groupé avec la photo de sept personnes sur le départ (sur une équipe de 8, NDLR) dans lequel il était écrit : ‘Ce vendredi est le dernier jour pour l'équipe Mexique et Espagne. Comme vous pouvez le supposer, c'est déchirant. Nous étions tellement engagés…' » 

Le bureau mexicain avait lui aussi vu sa taille fondre au rythme des vagues pandémiques. Et tout comme celui de Brut US, il avait repris des forces courant 2021. « Le contenu de ce bureau fonctionnait très bien mais il ne générait pas d'argent », analyse l'un des ex-salariés. Depuis, une seule personne assure depuis Paris les vidéos pour Brut Espagne et Mexique. Dans ces conditions, exit le contenu original. 

L'antenne indienne a elle aussi vu ses effectifs réduits. Pour l'Allemagne, une seule personne gérait le compte Snapchat et elle aurait refusé de poursuivre au-delà du mois de septembre, selon un responsable.

C'est donc peu dire que l'ambiance a bien changé depuis juin 2021, date à laquelle Brut levait en fanfare 63 millions d'euros . L'objectif d'alors : se renforcer à l'international, notamment aux Etats-Unis, en Inde et en Afrique. Sur ce continent, Brut y a fait une percée remarquable mais il est désormais question de lever le pied sur l'expansion, et d'y consolider « une croissance saine », selon les dires du patron...

Face à un financement de moins en moins facile, le média qui a révolutionné l'accès de l'information pour les nouvelles générations et qui met désormais l'accent sur le contenu de moins d'une minute, cherche à tout prix la rentabilité.

La moyenne d'âge de l'audience de Brut est de 26 ans... 

Quid de la France ? 

Le pendant des mauvaises nouvelles de l'été était un renfort des effectifs du siège parisien. Mais au fur et à mesure que les bureaux étrangers se rétrécissaient, les salariés français voyaient aussi les messages d'au revoir se multiplier. 

Chaque semaine, des gens annonçaient leur départ sur Slack, au point que c'en était devenu une blague en interne. « Après avoir lu tant de messages d'adieu, c'est bizarre d'avoir à écrire le mien », écrivait l'un d'entre eux. « Je ne pensais pas écrire ce message de sitôt mais je rejoins le hall of fame des gens qui quittent Brut en cette fin de mois d'août », taclait un autre. Sur une seule chaîne Slack, un salarié, qui nous a transmis ces messages, compte pas moins de 13 annonces d'au revoir, entre les annonces de mi-juillet et la fin août. Dans le lot, des CDD non reconduits et des démissions. Le patron, lui, se refuse à nous parler de vague de départs et met en avant un turnover de seulement 7 %.

Au moment de ces départs en cascade, les salariés restant auraient eu besoin d'une réaction du dirigeant, d'une prise de parole pour donner le cap. Au lieu de ça, un collaborateur sur le départ se fait expliquer par une personne des ressources humaines que Brut réduit la voilure car l'entreprise n'a pas réussi à boucler une nouvelle levée de fonds censée lui assurer le financement des prochains mois. D'où le nouvel impératif : rationaliser les charges.

Doucement, les salariés commencent à comprendre la musique : fini l'expansion fulgurante du média, l'heure est l'optimisation des ressources et l'assainissement des comptes. Désormais, les salariés saisissent mieux la mission de la nouvelle directrice financière arrivée en début d'année 2022, en provenance de Match Group.

« Faire attention aux salariés »

Ce n'est qu'il y a quelque jours que Guillaume Lacroix se résout à prendre la parole devant l'ensemble des salariés. Il avance un « changement de paradigme », une conjoncture économique qui s'est retournée. En revanche, lors de notre entretien, il dément l'échec d'une levée de fonds. « Le modèle de croissance de Brut basé sur une hypercroissance avec un accès facilité au financement n'est plus tenable. Le nouveau contexte économique nous pousse désormais à aller plus rapidement vers la rentabilité, ce que nous atteindrons en 2023 », annonce le patron, qui espère ainsi ne plus dépendre des investisseurs pour faire tourner la machine. Il mise par ailleurs sur un doublement du chiffre d'affaires en 2022, comme c'était déjà le cas en 2021.

Quant à la communication, il reconnaît un faux pas. « On a testé beaucoup de choses et j'ai préféré attendre d'avoir toutes les remontées avant de communiquer, c'était une erreur. » Après son annonce, Guillaume Lacroix décide de rencontrer la plupart des salariés, par groupe de 15. Il comprend que l'absence de message peut semer le trouble et tient désormais à rassurer les équipes. Durant notre interview, le dirigeant assure pas moins de huit fois « faire attention »aux salariés.

Au durcissement du financement, il ne tient pas à ajouter une dégradation de l'image de l'entreprise. D'autant que celle-ci avait déjà été égratignée par une enquête du média Arrêt sur Images de 2018 qui évoquait des problèmes de management. Depuis, les choses ont voulu être corrigées. Brut a fait la démarche puis obtenu la certification B Corp en 2021 et le label « Best places to work » en avril 2022.

Cap sur le format court et l'application unique

En tout cas, Guillaume Lacroix va de l'avant et assure avoir les poches pleines de projets. A court terme, il veut mettre le paquet sur les formats courts, ceux de moins d'une minute. Brut compte capitaliser sur son franc succès rencontré sur TikTok où il compte 2,5 millions d'abonnés. En comparaison, Konbini ou Le Monde sont suivis respectivement par 1,2 million et 664.000 personnes.

Seulement voilà, TikTok ne génère que très peu de revenus publicitaires, contrairement à YouTube qui permet d'insérer des publicités dans les vidéos, synonyme de commissions pour les créateurs de contenu. Pour Brut, l'enjeu est surtout de faire grossir sa communauté pour vendre plus cher son contenu dit « brand content », ces vidéos dans lesquelles les marques sont intégrées à la narration contre rémunération. Ce levier de revenus représente près de 60 % du chiffre d'affaires de Brut.

Le reste est assuré par différents produits, notamment ceux lancés récemment aux succès plus ou moins flamboyants : Brut Live, conçu comme une plateforme d'échange ; Brut Shop pour consommer ; et bien sûr BrutX, la plateforme de streaming original payante (4,99€/mois) qui s'est faite relativement discrète jusqu'à présent. Pas simple de se faire une place dans un paysage où cohabitent déjà des mastodontes comme Netflix, Disney+ ou Prime Video. 

De son côté, Guillaume Lacroix martèle que BrutX fonctionne très bien et qu'il continuera à investir dans le projet. D'ailleurs, il prévoit pour la fin de l'année le lancement d'une seule application qui réunira ces trois produits. Les différentes marques continueront-elles d'exister ? La réflexion est en cours. 

Entre la course à la rentabilité et ces nouveaux projets, Brut devrait maintenir la cadence des transformations. « C'est aussi le mauvais côté de Brut, témoigne une salariée. Rien n'est stable, tous les trois mois il y a des restructurations. »

Guillaume Lacroix préfère louer sa capacité à s'adapter. Pour cela, va-t-il de nouveau recruter après la vague de départs ? Le patron botte en touche. « Les perspectives sur le quatrième trimestre sont bonnes mais je ne sais pas à quoi ressemblera la conjoncture d'après-Noël. ».

Et de conclure : « Brut a grandi très vite. On a peut-être commis un certain nombre d'erreurs. On essaie d'apprendre et de s'améliorer. »

Dire comme l'écrivait le blog CGC Média, il y a presque un an dans son article "Les puissances d’argent et France Télévisions!"« Brut le social-média – l’un des plus importants fournisseurs d’images de France Télés avec Banijay et Médiawan, notamment pour sa chaîne info à l’audience confidentielle bouclait un tour de table et levait 75 millions de dollars auprès de Murdoch, Pinault et Orange .»

Rappel:

Fin juin, « Brut » le social-média – l’un des plus importants fournisseurs d’images de France Télés avec Banijay et Médiawan, notamment pour sa chaîne info à l’audience confidentielle – bouclait un tour de table et levait 75 millions de dollars auprès de Murdoch, Pinault et Orange (ça c’est pour boucler la boucle)

Après avoir séduit Xavier Niel, Alexandre Mars et Bpifrance lors d'un tour de table de 40 millions de dollars en 2019James Murdoch (via son fonds Lupa Systems), François-Henri Pinault (via la holding Artémis), le fonds Tikehau et Orange Ventures qui est l'un des plus importants participants, apportent 75 millions de dollars d'argent frais sur la base d'une valorisation approchant les 300 millions de dollars, à la société fondée par Guillaume Lacroix, Renaud Le Van Kim et Laurent Lucas, qui en conservent le contrôle.

Début octobre, « Écran Total » publiait les chiffres édifiants  du « Classement 2021 des sociétés indépendantes productrices de flux » et écrivait dans sa présentation  « Cette année, France.tv Studio se place évidemment en tête, porté par l’intégralité de la production de France Télévisions dont il sert exclusivement les antennes. C’est la seule société qui compte un seul client, sa maison mère. »

Le magazine pro de poursuivre « La société de Nagui, "Banijay (*) Production Média (ex-Air Prod)", tutoie les 600 heures de diffusion grâce à ses deux émissions les plus emblématiques"N’oubliez pas les paroles"et "Tout le monde veut prendre sa place"qui cumulent respectivement 273 et 226 heures 30 chacune » sans même parler des heures 2021 de "The Artist" (titre anglais pour une émission du service public !) qualifié aujourd'hui de catastrophe industrielle.

(*) La société Banijay est celle d’où venait l’ex-numéro 2 de France Télévisons Takis Candilis qui y est reparti après son départ ! 

« La société "Troisième Œil Productions" [du groupe Médiawan, ndlr] doit quant à elle son total de 574 heures 18 aux diffusions de "C à vous" (265 heures 10), « C l’hebdo » (94 heures) » ou encore "Taratata" et "Le Grand échiquier" dont le coût unitaire de chaque numéro flirte avec les 1,5M€ pour des audiences proches en moyenne autour de 5%...





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