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vendredi 21 mai 2021

France Télévisions "vend" les images d'Emmanuel Macron…parbleu, les caisses sont vides !

France Télévisions "vend" les images d'Emmanuel Macron…parbleu, les caisses sont vides !

 

France Télévisions est un média de Service public – il n’est pas inutile de la rappeler – financé avec environ 2,5 milliards d'euros (cette année) dont les  téléspectateurs-contribuables français s’acquittent chaque année via le paiement de  la taxe sur l’audiovisuel (l’ex-redevance)

Il est courant d’appeler l’État « l’actionnaire » bien qu’il n’y ait pas réellement d’actions au sens boursier du terme puisque ce sont les Français qui en sont propriétaires à 100%. Le Président de la République en est donc le garant, le cas échéant Emmanuel Macron jusqu’en mai 2022.

Canal 32 est une chaîne de télévision généraliste locale française privée de Troyes et du département de l'Aube visible localement sur la TNT et partout en France pour les possesseurs de box donc une petite structure.

Son directeur Fabrice Schlosser, vient de publier une tribune pas piquée des vers, au sous-titre édifiant « Bienvenue en Absurdie » et au titre qui l’est encore plus « Quand France Télévisions demande 2000 € à Canal 32 pour envoyer des vidéos du président de la République ».

« 2376 € TTC pour être précis, afin de pouvoir récupérer les images qui, en quelque sorte, appartiennent à tous les médias... et à tous les Français ! » écrit-il indiquant qu’il a refusé de payer une telle somme pour un déplacement du Chef de l’État qui a probablement oublié ses propos sur la gouvernance de France Télés qu’il qualifiait de « Honte de la République » et qui annonçait le big bang de la télé publique !!

Le blog CGC Média vous propose donc de découvrir comment « la dame de Suez »  et ses thuriféraires ont "privatisé" les images d'Emmanuel Macron, en les rendant accessibles seulement à des médias qui peuvent se permettre de telles dépenses quotidiennes (2376 € TTC donc) »


Extrait :

"Nous allons vous raconter une histoire exemplaire sur l'évolution de notre société et des médias. Restez avec nous, ça vaut le détour !

Comme toute visite officielle du gouvernement, la venue d'Emmanuel Macron dans l'Aube aujourd'hui implique un protocole. Au niveau des médias audiovisuels, la tradition veut que les déplacements du président ne soient pas perturbés par une nuée de caméras, un essaim de journalistes parfois trop compliqué à gérer. Aussi est organisé ce qu'on appelle dans le jargon un " pool" : une chaine de télévision est habilitée à enregistrer l'évènement pour le compte de toutes les autres, et doit restituer les images à tous les médias accrédités.

Il y a quelques années, la solidarité entre médias amenait à une restitution des vidéos sans contrepartie. Et puis sont arrivés des demandes de frais techniques (quelques centaines d'euros). Mais l'inflation semble forte dans le monde des médias...Ainsi, durant la visite d'Emmanuel Macron dans l'Aube aujourd'hui, c'est France Télévisions qui a été seule habilitée à organiser ce fameux "pool" et à enregistrer des images pour l'ensemble des télévisions.

 Nous avons été surpris par la demande du secteur public : tout bonnement, France Télévisions a demandé à Canal 32 la somme de 2376 € TTC, pour pouvoir récupérer les images qui, en quelque sorte, appartiennent à tous les médias... et à tous les Français !

D'une certaine manière, en agissant ainsi, France Télévisions a "privatisé" les images d'Emmanuel Macron, en les rendant accessibles seulement à des médias qui peuvent se permettre de telles dépenses quotidiennes. Nous avons joint France Télévisions : nous avons essuyé un refus de négocier et d'évoquer notre cas dès la première minute de discussion.

Cette manière de faire en dit long sur le système médiatique qui est en train de s'organiser. Même les déplacements du président de la République ont une valeur marchande, réservée à des "happy few" qui peuvent se permettre de les acheter. Un tel système en dit beaucoup sur notre société.

Les pouvoirs publics feraient bien de prendre conscience de l'image que cela renvoie de nos institutions. Pour notre part, nous avons décidé de ne pas payer cette somme de 2376 €, considérant que les images d'une visite d'un président de la République dans l'Aube avaient une grande valeur d'information, mais pas une valeur marchande…


La demande de France Télévisions ne nous a pas semblé éthique.

 Cette histoire doit amener chacun à réfléchir sur la société dans laquelle nous vivons, à l'heure où il est plus facile de voler une image du président sur son smartphone que de permettre à une rédaction locale, ancrée dans son territoire, de faire son travail journalistique."

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