France Ô Malakoff : le lien social aux abonnés absents !
Ce mardi 23 février, le SNPCA-CGC et l’UNSA de l’établissement France Ô de
Malakoff dont France Télévisions n’a visiblement que faire – la visite
en catimini de l’ex-Orange au centre de diffusion de Culturebox dont
plus personne ne parle depuis son lancement en fanfare – ont lu un liminaire en
début de séance du CSE.
Alors que la notion de « lien social » est sur toute les
lèvres depuis qu’a démarré cette crise sanitaire qui n’en finit pas, le sujet n’intéresse
visiblement personne de l’autre côté du périphérique parisien.
Pour les deux syndicats, il est même aux abonnés absents !
Le blog CGC Média vous propose de découvrir le texte
Liminaire CGC UNSA au CSE de Malakoff –
France Ô Malakoff : le lien
social aux abonnés absents !
Le Covid a
encore bon dos ! Quand il s’agit d’adapter la vie de l’entreprise dans leurs
intérêts, les dirigeants du pôle outre-mer comme ceux de France Télévisions
savent trouver les parades, en ces temps de pandémie.
Lorsqu’il
s’agit en revanche de remplir des missions qui ne les intéressent guère, ils
savent passer outre.
C’est le cas
du lien social dans l’entreprise et particulièrement au sein du site de
Malakoff très éprouvé ces dernières années. D’ailleurs, les salariés ont pu
noter récemment à quel point ils étaient transparents. Le 10 février dernier,
Delphine Ernotte est venue à Malakoff se réjouir sur place du lancement
de Culturebox sur les cendres du canal 19 dédié à
France Ô…
Pas un
mot pour remercier ceux qui partent, pas une attention à l’égard des personnels
toujours sidérés par la disparition de leur chaîne… Pas un soutien, pas un
compliment au travail poursuivi au service de la visibilité des outre-mer.
C’est dire !
Depuis le
début de la crise, les dirigeants du pôle Outre-mer ont su multiplier les
communiqués pour informer les personnels de tel ou tel promo, de telle ou telle
décision les mettant en avant ou encore de la réalisation de tel programme mais
surtout afin d’annoncer les nominations de haut-cadres et de fonctions de
direction.
En revanche,
rien au regard de la situation sanitaire qui a éparpillé les personnels entre
l’établissement et leur domicile, sur ce que deviennent les petites mains ! Entre les départs en retraite, les
arrêts maladie longue durée, les décès, les mutations, les fins de contrats,
les retours Outre-mer ou les transferts dans l’établissement, rien. La
communication interne est aux abonnés absents !
Là où à
Malakoff comme dans l’ensemble des établissements d’Outre-mer, ce fameux lien social a toujours été une force et une
singularité – nombre de salariés arrivés chez nous du siège
l’ayant très souvent souligné et encouragé – désormais, Covid oblige, il a
totalement disparu.
– Quel
« message » est adressé aux salariés quand un ancien collègue
disparaît et que la com’ interne n’en parle pas au moins pour informer les
personnels mais surtout pour honorer sa mémoire comme il est de tradition ?
– Quel choc
psychologique peut ressentir telle ou tel, lorsqu’au moment de partir en
retraite après des années et des années de collaboration, de travail et
d’investissement, il quitte l’établissement donc l’entreprise en toute
discrétion, sans un mot aux collègues, sans une note de com’ pour se féliciter du
travail effectué ?
– Quel
sentiment peut éprouver tel collaborateur venu d’outre-mer effectuer un
remplacement, une mission, un échange avec tel autre et s’en retourne au pays
comme s’il n’avait jamais été là ?
– Combien de
salariés en télétravail, déconnectés de la vie quotidienne au sein de
l’établissement, ignorent des informations essentielles sur ce que devient
telle ou tel collègue ! Souvent, ils finissent par apprendre les changements
des semaines voire des mois après, à l’occasion d’un passage dans
l’établissement, d’un appel ou d’une visioconférence.
Que
sommes-nous devenus, nous les salariés de Malakoff désormais ?!?… Des
matricules ! La déshumanisation, pire, la désincarnation est à l’œuvre rue
Danton… Cette attitude ne fait qu’encourager le sentiment exprimé par de plus
en plus de collaborateurs : “À quoi bon ? A quoi bon se décarcasser s’il n’y a
pas de reconnaissance ?”
Cela ne
relève-t-il pas purement et simplement des fameux risques psychosociaux au
travail ? C’est ce que pensent et dénoncent haut et fort le SNPCA-CGC et l’UNSA
!
Alors
certes, le Covid a chamboulé nos habitudes. Plus question de faire des pots de
départs comme c’est la tradition du moins pour le moment, en raison des
exigences de distanciation au travail. C’est là, précisément, que la com’
interne a plus que jamais un rôle stratégique à jouer pour maintenir ce lien
social si nécessaire au sein d’une entreprise, d’un pôle et d’un établissement
or, aujourd’hui, elle semble souvent déconnectée de la vie de l’établissement
et surtout de ses salariés !
Plus que
jamais, le Covid nous pousse à nous réinventer et à nous organiser pour que
l’essentiel : l’humain donc, ne disparaisse pas ! Plus la crise dure et
plus les enseignements qui remontent dans notre société civile comme professionnelle
devraient être tirés comme être attentif à l’autre, aux personnels et à leur
santé ! Force est de constater qu’à Malakoff, nous en sommes très loin.
Le SNPCA-CGC et l’UNSA exigent que des mesures soient prises au plus vite pour rétablir ce lien social indispensable à l’équilibre psychique, psychologique et professionnel des salariés.
Le SNPCA-CGC et l’UNSA réclament qu’une communication régulière en interne soit assurée pour informer les salariés des changements de postes, des départs en retraite, des disparitions notamment, etc… afin de maintenir et retrouver cette solidarité entre les personnels, dans le respect des traditions et des valeurs si chères et si essentielles à tous les territoires d’Outre-mer comme dans l’hexagone…
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