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dimanche 24 mai 2015

"Marc Chevaulot a assuré Delphine Ernotte du soutien de la cgt, son syndicat"....les salariés de France Télé continuent de découvrir estomaqués, les révélations de la Presse.

Après l’enquête de 12 pages de "Médiapart" mais aussi le dossier de sept pages diffusé ce weekend de Pentecôte par "Le M du Monde", les salariés de France Télévisions vont découvrir estomaqués  l’article du site "Altantico" de ce dimanche 26 mai qui révèle, entre autres, "la rencontre de Marc Chauvelot l’un des responsables de la cgt France Télévisions et le soutien de son syndicat à Delphine Ernotte."
Les salariés de l'établissement de Malakoff (ex RFO) vont sûrement mieux comprendre pourquoi, vendredi matin dernier, l'intéressé au sortir d'un séance de négo sur place, n'avait que le nom de "sa nouvelle patronne" à la bouche!
C'est Pflimlin qui doit la "trouver saumâtre"... Lui qui croyait sûrement pouvoir compter jusqu'au bout sur ses alliés de toujours la cgt et fo, il va lui-aussi sûrement s'étrangler à la lecture de cette rencontre et de ce soutien !

Il ne doit pas comprendre ce qui lui arrive, délaissé qu'il est aujourd'hui ! Il est vrai que ce doit être dur à digérer ! Pendant cinq ans avec ses alliés de fo, la cgt aura voté quasiment tout ce qu'il proposait, voire "se sera abstenu" en CCE rendant donc formellement de fait un avis permettant à la direction d'avancer....et voila qu'elle en soutient un(e) autre !!!!!

Le "secret soutien" parachuté sur Paris au "dialogue social" depuis son pôle Nord-Est, donnait d'ailleurs il y a peu encore, une interview totalement raccord avec la direction au Figaro sur le PDV et ses 340 postes supprimés: « Au total, 220 salariés se sont déjà manifestés [fin juin 2014 donc, ndlr] Nous ne sommes pas inquiets, nous aurons vraisemblablement plus de candidats que de postes ouverts». Son chagrin doit être immense! 

Aussi, il aurait dû un peu s'en douter après le tract de bienvenue que la cgt avait publié dès le 23 avril "La CGT prend acte de la décision du CSA, salue la nomination d'une femme  à un poste aussi emblématique et attend désormais la diffusion du projet stratégique de Mme Ernotte pour France télévisions ainsi que la composition de l'équipe qui l'entourera, en particulier sur les contenus, compte tenu de son expérience plutôt "gestionnaire".... 

Que Pflimlin ne soit pas trop amer tout de même de ce "lâchage"... il doit  bien se souvenir qu'il en avait été de même lorsque Carolis lui laissait la place !

Eh oui, c'est la seule cgt qui avait permis en décembre 2009 la mise en place de la réforme Carolis...
la cgt encore dont le responsable Marc Chauvelot  [l'homme que l'on rencontre secrètement donc!] qui copieusement sifflé en A.G. par le personnel tentait de récupérer la victoire en Appel de 3 syndicats appelant, le SNPCA-CGC, la CFDT et le SNJ après l’arrêt de le Cour  consacrant la survie des conventions collectives! 
....et des comme ça, en  presque 10 ans  - 5 ans de Carolis et quasiment 5 ans sous Pflimlin -  il y en a des tas !!!! 

Après les dernières révélations d'Atlantico...il y a fort à penser que les salariés qui en ont plus que marre de cette cogestion décennale dont ils souffrent en permanence et que combat le SNPCA-CGC, voient d'un très mauvais œil cette "rencontre secrète" surtout après "il y a quelques jours, la demi-page du Canard Enchaîné qui annonçait  selon  une note de Bercy, que 1.222 postes devraient  être supprimés à France Télévisions". 


Le blog CGC Média vous propose don de découvrir l'article d'Atlantico de ce weekend de Pentecôte intitulé "Nomination de Delphine Ernotte à France Télévisions : la justice pourrait être saisie pour y voir plus clair ?" :

"La nomination par le CSA, en avril dernier, de Delphine Ernotte, la directrice générale d'Orange, à la présidence de France Télé a fait grincer des dents. Et peut-être à raison. Le processus qui a vu sa surprenante ascension est demeuré très opaque... ce qui pourrait forcer la justice à s'y intéresser de plus près.

La désignation de Delphine Ernotte fin avril n’en finit pas de faire des vagues. Elle altère la crédibilité du CSA et de son président.

La cause en revient aux négociations souterraines, aux petits arrangements entre amis, au rôle de certains membres du CSA qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour que la directrice générale d’Orange emporte le morceau.

Il n’est pas exclu que la justice s’intéresse aux dessous de cette nomination… sauf à considérer qu’il ne s’agit que d’entorses à la déontologie. Le syndicat CGC des personnels de communication et de l’audiovisuel pourrait saisir le Parquet.

Même à gauche, certaines voix comme celles de Catherine Tasca, ancienne ministre de la Culture s’interrogent sur le processus qui a conduit Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions.

L’UMP réclame une commission d’enquête parlementaire sur les conditions de nomination de Delphine Ernotte. A l’Assemblée nationale, elle n’a aucune chance d’aboutir. Mais au Sénat, désormais à droite ?

A la suite de la nomination controversée, fin avril, par le CSA de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions, une question se pose désormais. Brutale. La justice va-t-elle être saisie ?Autrement dit, va-t-elle se plonger dans les coulisses de cette désignation où manquement à la déontologie, conflit d’intérêts, violation du principe d’équité entre les candidats, voire même trafic d’influence semblent se profiler. En contrepoint, cette question clé : comment et pourquoi le président du CSA, Olivier Schrameck a-t-il pu laisser se développer un tel climat qui n’a fait qu’altérer la crédibilité de l’institution ? De telles interrogations apparaissent légitimes à la suite des articles extrêmement détaillés de Mediapart et de M. le supplément du Monde du 23 mai.

L’hypothèse n’a rien d’absurde. Des cas identiques se sont déjà produits. Notamment lorsqu’après les révélations, le 27 février 2014, du Point sur les fausses factures de Bygmalion lors de la campagne présidentielle de mai 2012 de Nicolas Sarkozy, le Parquet de Paris, a décidé l’ouverture, dès le 5 mars, d’une enquête préliminaire. On connait la suite. De son côté, le syndicat des personnels de la communication et de l’audiovisuel (SNPCA-CGC) présidé par Jean-Jacques Cordival a chargé ses avocats d’étudier les motifs pour lesquels il pourrait déposer plainte auprès du Procureur de la République de Paris.

Au Conseil supérieur de l’audiovisuel, on commence à prendre la pleine mesure de l’imprudence-bévue ?- du CSA qui pourrait se transformer en scandale d’Etat. D’abord, parce que cette instance semble avoir laissé de côté ce pour quoi il avait été créé, à savoir la désignation en toute indépendance des dirigeants de l’audiovisuel public. Le candidat à la Présidence de la République, François Hollande, en 2012, avait promis : plus de connivence avec les sphères du pouvoir politique : "Moi, président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les directeurs de chaînes de télévision publique, je laisserai çà à des instances indépendantes"… Enfin, on allait voir ce qu’on allait voir. Plus jamais de pression, de coups tordus comme il y en avait eu au sein de l’ancêtre du CSA, la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL) qui, à la fin des années 80, s’était vu soupçonnée d’avoir attribué des fréquences de radio à des amis politiques. Une information judiciaire avait été ouverte pour corruption confiée au célèbre juge Claude Grellier.

Le CSA pourrait-il revivre les tracas judiciaires de la CNCL, cette instance –créée par la droite en 1986 et remplacée en 1989 par le CSA- que François Mitterrand tenait en piètre estime parce que l’un de ses membres, un écrivain prestigieux, sera soupçonné d’avoir favorisé Radio-Courtoisie pour qu’elle obtienne une fréquence FM ? Près de trente ans plus tard, cette fois à propos du CSA, l’opposition s’agite demandant la création d’une commission d’enquête parlementaire. En première ligne, dans ce combat, d’abord Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, puis Thierry Solère, député UMP des Hauts de-Seine… Un combat perdu d’avance, tout du moins à l’Assemblée nationale, la majorité socialiste n’étant guère encline à ce que l’on y voit plus clair dans le comportement de certains membres du CSA. En revanche, du côté du Sénat, la création d’une commission d’enquête –en raison de l’inversion de majorité- ne serait pas impossible.

Catherine Tasca, ex- ministre PS de la Culture et de la Communication, aurait-elle voulu sonder ses collègues, en publiant le 23 avril un communiqué on ne peut plus clair à propos de la nomination de Delphine Ernotte ? L’actuelle sénatrice des Yvelines, qui fut membre de la CNCL et eut à ce titre, à connaître les dérives de cette dernière citées ci-dessus, parle d’or. Voici ce qu’elle écrit : "Saura-t-on un jour ce qui a conduit le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à propulser à la tête de France Télévisions une femme d’une grande compétence managériale sans doute, mais étrangère à l’univers de la télévision d’hier et d’aujourd’hui, comme d’ailleurs il avait propulsé à la tête de Radio France un homme éloigné des métiers de la radio ?

Saura-t-on un jour pourquoi de brillants conseillers de l’ombre ont engagé toutes leurs forces et leur réseau dans cette campagne souterraine ? Saura-t-on un jour ce qui, dans les projets respectifs de Mme Ernotte et de M. Josèphe, a finalement emporté l’adhésion du collège ? Cela ne peut tout de même pas être l’explication caricaturale "elle est une femme, il est un homme ?" En trois questions, Catherine a parfaitement posé la problématique du mystère –supposé et factice ! – ayant débouché sur la désignation de Delphine Ernotte.

Prenons le cas de Pascal Josèphe, professionnel de l’audiovisuel reconnu, jadis collaborateur très proche d’Hervé Bourges à TF1, puis directeur général de l’antenne de la Cinq. Étrange, le coup qui lui est arrivé. Il faisait partie de la dernière liste de 7 membres restant en piste pour candidater à la tête de France Télévisions, mais sans figurer pour autant parmi les favoris. Pour une raison : l’Élysée n’en voulait pas…Alors qu’a fait le CSA ? Il l’a retenu pour l’ultime audition en concurrence avec Delphine Ernotte…Avec cette certitude qu’il serait écarté et que la directrice générale d’Orange serait choisie pour succéder à Rémy Pflimlin. A dire vrai, la route pour l’Esplanade de France s’ouvrait depuis de longues semaines pour Delphine Ernotte.

Grâce à l’appui dont, selon Mediapart, elle bénéficiait de la part d’un des membres du CSA, Sylvie Pierre-Brossolette, ex-journaliste à l’Express et au Point, nommée en 2013 à cette instance par le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. De fait, celle que l’on surnomme "la vice-présidente" du CSA a organisé, selon les révélations de Mediapart, pour Delphine Ernotte une rencontre avec le propriétaire du Point, François Pinault. Elle en aurait même organisé d’autres avec des actuels ou anciens hauts cadres de la télévision, dont l’un, le jour de la désignation de Delphine Ernotte, sabrera le champagne. Bref, au cours de cette campagne du printemps 2015, le choix du successeur de Pflimlin, semble bien avoir donné lieu, comme le dit Catherine Tasca, à des tractations souterraines en faveur de la directrice générale d’Orange.

Laquelle au cours de sa première audition, fin avril, s’était montrée, dit-on, peu aimable, voire cassante avec un ou deux membres du CSA qui l’interrogeaient sur son projet à France Télévisions. Mais le pompon s’était déroulé lorsqu’un membre du collège interrogeait la candidate sur sa conception des relations sociales étant donné, que sous sa férule, Orange n’avait pas semblé être un modèle du genre sur le plan social, tant les zones de turbulence et les drames furent nombreux (licenciements massifs et suicides).

Delphine Ernotte répondra. En substance: "J’ai rencontré Marc Chauvelot, patron du SNRT-CGT qui m’a assuré du soutien de son organisation." Étonnement de quelques membres du CSA. Quant à l’auteur de la question, elle sera estomaquée. Quelques semaines plus tard, Le Canard Enchaîné annonçait que selon une note de Bercy, 1.222 postes devraient être supprimés à France Télévisions.

Jusqu’où ira cette affaire ? Du côté du Palais de Justice ? Ou retombera-t-elle, tel un soufflé ? Il y en un, en tout cas, qui est fort mécontent, Didier Quillot, ancien président du directoire de Lagardère Active, lui aussi candidat à la succession de Pflimlin. On le comprend : il a découvert que la nouvelle présidente de France Télévisions, aurait plagié son projet. Un autre candidat aurait vu lui aussi son projet pillé.

En attendant la suite des évènements, Delphine Ernotte a pris un bureau dans l’immeuble Le Ponant situé pas très loin du siège de sa future entreprise. A ses côtés, son directeur de cabinet. Un poste qu’elle vient de créer….

 


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