Lamentable propagande pour faire dire au rapport du CSA ce qu’il
ne dit surtout pas!
Depuis l’article dans Le Figaro signé Caroline Sallé sur un soi-disant
« satisfecit
délivrée par le CSA à l’ex-Orange parachutée à France Télés en 2015 » quelqu’un a-t-il pris la
peine de lire les 200 pages en question dont la quasi-totalité d’entre elles
montre combien le tableau est noir en réalité ?
Sans jeu de mots,
on pourrait dire que dès les premières lignes, c’est « le bouquet » !
« Le Conseil
considère que, depuis 2015, l’identité des chaînes linéaires du groupe a
été renforcée, conformément à l’orientation proposée par Delphine Ernotte dans
le projet stratégique présenté à l’appui de sa candidature … » semble se féliciter l’autorité de régulation !
Ce serait donc « conformément
à l’orientation du projet stratégique - d’un peu plus de 25 pages très
aérées - présenté devant le Conseil (en 2015) » que la chose aurait
été décidée ?! Ben voyons…
« Le projet
doit respecter les identités de chacune des chaînes qui au sein du bouquet ont également été précisées et affirmées » chantait alors Ernotte comme une lapalissade
après la lecture du précédent rapport de 130 pages [version Schrameck, ndlr] avant que Pflimlin ne se
représente et où le Conseil "estimait indispensable une clarification des lignes éditoriales" de chacune des chaînes, pour "une meilleure coexistence de France 2 et France 3, en limitant
la concurrence interne".
« Le groupe a conforté le statut de France 5 comme chaîne de la
connaissance et du savoir [qui l’était déjà, ndlr] tout en développant son orientation fondée sur
les programmes de découverte. Après plusieurs repositionnements, France 4 a été
recentrée en 2017 sur la jeunesse et la famille [qui l’était déjà, ndlr] et France Ô, la même année,
sur les Outre-mer [qui l’était déjà, ndlr] » ajoute le CSA alors qu’Ernotte
soulignait en 2015 « L'obligation devra être remplie par chaque chaîne
en fonction de son identité propre : à France 2, le flux, les nouveautés et
l'audace ; à France 3, la culture de proximité, populaire ; à France 4, la
culture pour la jeunesse ; à France 5, la culture alliée aux savoirs ; à France
Ô, la culture des outremers».
La Pitie des télécoms allait jusqu'à prôner dans la même phrase "un retour nécessaire des émissions littéraires sur une chaîne généraliste" alors que c'est elle et son Numérobis qui les ont supprimées.
C’est probablement aussi pour coller à son « projet stratégique présenté à l’appui de sa candidature » que le Gouvernement d’Édouard Philippe a « néanmoins
annoncé, le 19 juillet 2018, l’arrêt de ces deux services [France 4 et
France Ô, ndlr] au cours de l’année 2020 » et organiser un
peu plus la confusion, avec les tranches de dessins animées diffusés sur
France 4 maintenant répartis sur France 5 et France 3 comme une poignée d’émissions
ultramarines originales basculées de France Ô sur France 3 la chaîne de la proximité !!!!
Quant à l’organisation « relativement complexe de France
3 » que décrit ainsi le CSA « Depuis le 1er janvier 2017,
le réseau de France 3 est ainsi constitué de 12 directions régionales et
d’une direction territoriale (en Corse).
Si les quatre pôles de gouvernance ont bien été supprimés, la
nouvelle organisation demeure, toutefois, relativement complexe. Le découpage
en 24 zones subsiste sous la forme d’un réseau de 24 « antennes régionales »,
également dénommées « rédactions régionales », dont treize assurent la
direction des régions nouvellement créées. La réorganisation s’est ainsi opérée
en conservant trois niveaux, malgré la suppression des pôles. Cohabitent
désormais 116 implantations locales, 24 antennes régionales, qui produisent les
24 éditions régionales, et 13 directions régionales. » elle est très éloignée du
satisfécit !
Sur le chapitre « Handicap et accessibilité aux programmes »,
il suffit de lire ce que constate le CSA « Malgré les efforts mis en
œuvre dans ce domaine, la représentation à l’antenne des personnes en situation
de handicap aurait gagné à être encore renforcée »…
Au risque d’être un tantinet ironique là aussi « l’accessibilité
aux programmes…à l’attention des jeunes et des ultramarins », à l’été
2020 le tandem candilo-ernottien l’aura totalement rayée de la carte TNT.
Tout le reste se référant à une suite d’assertions sur le soi-disant « contexte
d’une transformation profonde des nouveaux usages » ainsi qu’une
supposée « concurrence intense des plateformes numériques, notamment
extra-européennes » dont c’est tout sauf de la télévisions, est
du même tonneau.
Le CSA dont la loi audiovisuelle portée par Riester prévoit pourtant
la disparition comme la perte du pouvoir de désigner les dirigeants du secteur public, va même
jusqu’à affirmer que « l’adaptation de l’offre numérique du groupe est
devenue depuis 2015 un des axes structurants de sa stratégie » !
Verdict ? Dans toutes les matières, le
blog CGC Média article après article, démontrera qu’il n’y a en rien matière à tresser des couronnes
de lauriers à qui que ce soit…bien au contraire.
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