Ernotte sourde aux revendications des JRI de France 2 qui seront en grève à partir de ce mardi 3 novembre.
Le 12 octobre vers 18h30, les syndicats CFDT Médias FTV, SNPCA-CGC, SNJ FTV et SNRT-CGT déposaient un préavis de grève appelant les journalistes de la Rédaction de France 2 à cesser le travail de manière indéterminée à partir du mardi 3 novembre 2015.
Le 12 octobre vers 18h30, les syndicats CFDT Médias FTV, SNPCA-CGC, SNJ FTV et SNRT-CGT déposaient un préavis de grève appelant les journalistes de la Rédaction de France 2 à cesser le travail de manière indéterminée à partir du mardi 3 novembre 2015.
Les JRI attachés à la mission d'information du service public qui s'étaient réunis le 8 octobre dernier pour décider de l'action à mener et qui n'ont cessé d'interpeller leur hiérarchie sur l'avenir de leur service, réunis en AG ce lundi, n'ont eu d'autre alternative que de maintenir leur mouvement de grève face aux diverses moutures de projets de texte élaborés par la direction visant plutôt à les endormir qu'à trouver des solutions.
Trois réunions dites de "négo", ont eu lieu depuis la semaine dernière et une ce lundi (six en tout)..Ceux des salariés qui avaient pu se libérer et être présents à l'ensemble desdites réunions, sont ressortis avec l'impression d'avoir fait du sur place voire marche-arrière.
Trois réunions dites de "négo", ont eu lieu depuis la semaine dernière et une ce lundi (six en tout)..Ceux des salariés qui avaient pu se libérer et être présents à l'ensemble desdites réunions, sont ressortis avec l'impression d'avoir fait du sur place voire marche-arrière.
Résumé:
Point 1) S'agissant de la nomination du Chef du service des JRI de "La Deux" et de son positionnement hiérarchique. La direction qui n'est visiblement pas sur un poste de rédacteur en chef, indique que celui de "La Trois" est rédacteur en chef adjoint...Beaucoup de chefs de service à France 3 sont rédacteurs en chefs ou adjoints avec parfois des adjoints qui sont aussi rédacteurs en chef adjoints.
Il faudrait faire un état des lieux avant toute "consultation"...A quoi va-t-elle bien pouvoir servir puisqu'il semble pour l'anecdote, Pascal Golomer ait déjà un nom en tête issu des adjoints actuels alors qu'Eric Monier responsable de l'info sur France 2 verrait bien son frère déjà dans le service en prendre la responsabilité !
Point 2) Les Magazines : Il faut une indication chiffrée sur ce qui doit se faire en interne: 60 ou 70 %... à voir. Autrement dit les JRI réclament de pouvoir être programmés sur entre autres "Complément d'enquête "et "Envoyé Spécial" au lieu d'assister à l'externalisation de ces derniers au motif qu'ils seraient en sous-effectif.
Point 3) Emploi : Combien des CDD et pigistes qui collaborent régulièrement à la rédaction et ont des droits, seront intégrés ?!
7 selon la direction (3 postes en plus et 4 pour combler les salariés en incapacité)... loin de solutionner le problème!
Si le service ne retrouve pas sa« force de travail », si on se retrouve avec grosso modo un nombre de JRI quasiment identique, cela ne règlera pas le problème de la charge de travail. Et cela risque fort d'être le cas..
Point 4) TVU Pack : 2 questions
- Qui a la responsabilité du TVU Pack ? A la fin, le JRI évidemment !
- Qui assure les transmissions et comment ? Refiler la responsabilité de la diffusion au rédacteur ne résoudra pas la question de qui fait "le direct" derrière.
Compte tenu du poids du matériel (caméra, pied, micros, TVu Pack…) cela parait extrêmement périlleux pour une équipe de deux qui est aujourd'hui la norme au sein de la rédaction...pas d'évolution là-dessus. Les JRI insistent pour une négociation plus large qui implique tous les métiers, journalistes et PTA.
- Sur la question des émissions d’ondes électromagnétiques et des risques pour la santé, il faut un moratoire. Seul le CHSCT est compétent pour rendre un avis préalable au CCE or, le modèle expertisé est un TVU Pack mini à 4 cartes 3 G qui n’est pas celui utilisé actuellement. Le mode d’emploi qui accompagne le TVU Pack est scandaleux (5 minutes de conseils souvent dispensés par Alain Lardière autour d'un café avant le départ)...de même que le manque de vraie formation et de sensibilisation aux risques !
5) Temps de travail :
- Le projet de texte permettait des semaines de 48 heures et des journées de 13 heures mais fixait aussi une moyenne de 44 heures (sur un période de 12 semaines travaillées) soit un petit peu moins de 9 heures par jour...Le problème, se posera donc a posteriori pour prendre les récupérations ! Là, la position de la direction est plus qu’ambiguë, d’autant plus que l’interprétation est très restrictive puisqu'elle considère que les salariés concernés peuvent « Faire 11 heures par jour au moins 10 fois au cours de 2 mois glissants » …. Ensuite, c'est le chef de service [pas encore nommé] qui décide s’il peut accorder ou pas des récups.
L'idée de l'auto-déclaratif, facile à remplir qui déclenche des récups automatiquement au-delà de 44 heures par semaine sur une période donnée, n'est semble-t-il pas retenue.
Donc rien n'a avancé...donc les méthodes de passage en force du duo Golomer/Thullier perdurent...donc ce sera la grève.
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