Il se pourrait bien que le sujet traité hier par Thomas Oliveau, chef de Service "BFM Business.com" répondant aux questions de Hedwige Chevrillon dans "L'Heure H" mise au net débouche sur un nouveau scandale à France Télé.
Ce lundi matin 27 juin 2016, le sujet évoqué dans "L'Heure H" est comme le dit Thomas Oliveau "explosif"
Hedwige Chevrillon lance le sujet: "Ce qui fait le buzz sur Internet. Thomas Oliveau, aujourd'hui on va parler de télé en l'occurrence parce qu'on sait que les relations entre France Télévisions et Newen, vous savez la boîte de production de la série "Plus belle la vie" n'ont pas toujours été au beau fixe. En fait, c'est même allé beaucoup plus loin que l'on imaginait".
Thomas Oliveau lui répond "C'est vrai Hedwige que l'on pensait que les relations entre Newen et France Télévisions s'étaient détériorées au moment où le groupe TF1 avait annoncé qu'il rachetait la boîte de production mais non...en fait, c'est beaucoup plus ancien. En 2014, le cabinet KPMG mandaté par France Télévisions rendait un rapport explosif sur les comptes de "Plus belle la vie" pour la période allant de 2010 à 2012. ..."
Le blog CGC Média avant de vous laisser découvrir la retranscription du sujet vous propose pour mieux comprendre ce qui va suivre, l'article que nous postions le 30 octobre 2015 au titre assez clair "Ernotte joue les étonnées du rachat par TF1 de Newen la société de ses amis dont sa "commerciale" en chef !"
Extrait de l’article avec organigramme à l'appui:
"Le blog
CGC Média rappelait [dans un précédent post] diagramme
à l’appui que "Telfrance" était logé sous le holding "Newen" créée par Fabrice Larue
d'où est issue la nouvelle
directrice générale déléguée de FTP, MFP et FTD à France Télévisions nommée par
l'ex Orange : Laetitia Recayte…."Telfrance" connue
donc pour des jeux « Harry » diffusé sur France 3 mais surtout la série
phare la chaîne, « Plus belle la vie », également producteur d'« Anarchy » série coécrite par le
dircab de France Télé Stéphane Sitbon-Gomez et son pote Boris
Razon en charge de France 4.
Ernotte ne devrait pas être tout de même très étonnée par
le rachat de Newen par TF1….avec
tous ces gens qui gravitent autour d’elle et pensent avec elle et pour elle, elle
avait inévitablement dû en entendre parler !...."
Voici ce qu'explique BFM business qui publie la plainte en 3 pages (* fin de post)...plainte retirée en mai 2016 par l'ex Orange et l'ex Newen.
"Selon un audit de KPMG, le producteur du feuilleton quotidien a gardé pour lui des sommes indues. France Télévisions a porté plainte, avant de la retirer.
On croyait que la guerre entre France Télévisions et Newen avait éclaté le 29 octobre 2015, le jour où le troisième producteur audiovisuel français a été racheté par TF1.
En réalité, la guerre avait démarré un an plus tôt, le 18 avril 2014. Ce jour là, le cabinet KPMG, mandaté par les chaînes publiques, rend un rapport d'audit explosif sur les comptes de Plus belle la vie sur la période allant de 2010 à 2012. Cet audit affirme que Newen, producteur de Plus belle la vie, impute sur le budget du feuilleton des dépenses qui en réalité lui incombent.
Rappelons que le budget du feuilleton quotidien de la Trois, à l'origine de 24 millions d'euros par an, dépasse maintenant les 40 millions d'euros par an (41 millions en 2014). Ce budget est financé en quasi-totalité (86%) par le service public. Le solde provient de subventions du CNC (Centre national du cinéma). Si besoin, le producteur Newen complète le financement, mais cela n'est pas toujours nécessaire, et certaines années, Newen n'apporte pas un kopeck, comme pour la 7ème saison. Mieux: Newen empoche une marge généreuse sur le feuilleton, estimée à une demi-douzaine de millions d'euros par an.
Mais ce n'était visiblement pas encore assez. L'audit de KPMG affirme que Newen impute sur le budget du feuilleton (et donc à France Télévisions) des dépenses qui n'ont rien à y faire. Par exemple, 800.000 euros dépensés pour un nouveau site web consacré au feuilleton.
Ou bien 700.000 euros pour produire des programmes courts destinés au site. Ou encore 82.500 euros pour développer un jeu baptisé Plus belle la langue française.... Selon France Télévisions, le contrat ne prévoit pas que de telles dépenses soient imputées sur le budget du feuilleton, et elles n'ont pas été approuvées au préalable par les chaînes publiques.
Autre problème: les salaires effectivement versés aux acteurs et aux scénaristes sont parfois inférieurs à ceux prévus au budget. Or dans les décomptes présentés par Newen à France 3 figurait, non le montant réel, mais le montant prévu, soit un écart de 5.363 euros.
Mais ce n'est pas tout. Newen empoche aussi de coquettes sommes avec les produits dérivés, la revente des droits de diffusion, etc. Or, la réglementation comme le contrat imposent à Newen de reverser au service public une partie des profits ainsi réalisés -c'est ce qu'on appelle le droit à recettes. Problème: Newen reverse à ce titre à France Télévisions des sommes ridicules: 139.540 euros en 2010, 54.699 euros en 2011... Et même pas un centime en 2012!
L'audit de KPMG affirme que Newen a "oublié" dans ses calculs pas mal de recettes. Par exemple, celles issues de ventes de DVD (70.000 euros), en vidéo-à-la-demande (15.000 euros), ou en vidéo-à-la-demande illimitée chez CanalPlay (416.000 euros). Ou encore l'argent provenant des droits audiovisuels versés par la Procirep (1,5 million d'euros). Ou encore l'argent tiré de la vente d'anciens épisodes à... France 4 (124.000 euros).
Autre problème: sur toutes ces recettes annexes, Newen a le droit de prélever une commission quand c'est lui qui trouve l'acquéreur. Mais l'audit assure que Newen prélève parfois sa commission deux fois de suite, ou prélève une commission quand que c'est France Télévisions qui a trouvé l'acheteur! L'audit chiffrait à 122.600 euros les commissions indûment perçues.
Se basant sur l'audit, France Télévisions chiffre donc à 1,2 million d'euros les sommes dues par Newen, et envoie donc des factures en ce sens en 2014. Newen en conteste les trois quarts, mais refuse aussi de payer le dernier quart. En février 2015, le service public finit par porter plainte contre le producteur devant le tribunal de commerce de Paris (* fin de post),qui nomme un conciliateur un mois plus tard.
Mais l'affaire n'est pas allée à son terme. Finalement, en avril 2016, les deux parties ont fait la paix. L'accord comprend plusieurs volets, notamment l'abandon de la plainte de France Télévisions, qui s'est donc désisté en mai...
Interrogés, France Télévisions et Newen se sont refusés à tout commentaire.
En réalité, la guerre avait démarré un an plus tôt, le 18 avril 2014. Ce jour là, le cabinet KPMG, mandaté par les chaînes publiques, rend un rapport d'audit explosif sur les comptes de Plus belle la vie sur la période allant de 2010 à 2012. Cet audit affirme que Newen, producteur de Plus belle la vie, impute sur le budget du feuilleton des dépenses qui en réalité lui incombent.
Marges généreuses
Mais ce n'était visiblement pas encore assez. L'audit de KPMG affirme que Newen impute sur le budget du feuilleton (et donc à France Télévisions) des dépenses qui n'ont rien à y faire. Par exemple, 800.000 euros dépensés pour un nouveau site web consacré au feuilleton.
Ou bien 700.000 euros pour produire des programmes courts destinés au site. Ou encore 82.500 euros pour développer un jeu baptisé Plus belle la langue française.... Selon France Télévisions, le contrat ne prévoit pas que de telles dépenses soient imputées sur le budget du feuilleton, et elles n'ont pas été approuvées au préalable par les chaînes publiques.
Autre problème: les salaires effectivement versés aux acteurs et aux scénaristes sont parfois inférieurs à ceux prévus au budget. Or dans les décomptes présentés par Newen à France 3 figurait, non le montant réel, mais le montant prévu, soit un écart de 5.363 euros.
Coquettes sommes
L'audit de KPMG affirme que Newen a "oublié" dans ses calculs pas mal de recettes. Par exemple, celles issues de ventes de DVD (70.000 euros), en vidéo-à-la-demande (15.000 euros), ou en vidéo-à-la-demande illimitée chez CanalPlay (416.000 euros). Ou encore l'argent provenant des droits audiovisuels versés par la Procirep (1,5 million d'euros). Ou encore l'argent tiré de la vente d'anciens épisodes à... France 4 (124.000 euros).
Autre problème: sur toutes ces recettes annexes, Newen a le droit de prélever une commission quand c'est lui qui trouve l'acquéreur. Mais l'audit assure que Newen prélève parfois sa commission deux fois de suite, ou prélève une commission quand que c'est France Télévisions qui a trouvé l'acheteur! L'audit chiffrait à 122.600 euros les commissions indûment perçues.
Traité de paix global
Mais l'affaire n'est pas allée à son terme. Finalement, en avril 2016, les deux parties ont fait la paix. L'accord comprend plusieurs volets, notamment l'abandon de la plainte de France Télévisions, qui s'est donc désisté en mai...
Interrogés, France Télévisions et Newen se sont refusés à tout commentaire.
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