Audiovisuel public : Les COM de 3 ans violés dès leur signature, le seront maintenant pour 5 ans avec 200 millions d’argent public/an en plus !
La semaine dernière, dans son post « L’indigne marchandage de l’État avec France Télévisions : 200M€/an sur fond de suppression des rendez-vous d’information nationale quotidiens », le blog CGC Média faisait état du versement de la rallonge financière qu’Édouard Tétreau essayiste et conseiller qui révélait dans Opinions (ci-dessous)
Lors de négociations
estivales en catimini autour du « contrat d’objectifs et de moyens » (COM) de
France Télévisions, loin, très loin de la représentation nationale et des
acteurs du marché (régulateur, consommateurs, concurrents, annonceurs), l’unité
centrale du SPAF a exigé et a priori obtenu du gouvernement
une rallonge budgétaire de 200 millions d’euros par an, tout en supprimant des
rendez-vous d’information nationale quotidiens.
A lire
l’article signé Charles de Laubier pour
Edition Multimédi@ chacun comprendra la pertinence du propos.
Extrait :
« La redevance
audiovisuelle, qui a été payée pour la dernière fois en novembre 2021 par
les Français (pour un total de 3,2 milliards d'euros), a été supprimée pour
être remplacée par une fraction de la TVA consacrée à l'audiovisuel
public.
Pour 2023, l'Etat a alloué à
l'audiovisuel public 3,8 milliards d'euros.
Et en 2024 ? Budget : 4
milliards d'euros »…
« C'est la première
fois que ce plafond [4
milliards] pourrait
être atteint » écrit
le journaliste d’Edition Multimédi@ constatant que les dépenses
de l'État au titre des « Avances à l'audiovisuel public » sont bien prévues à 4
milliards d'euros dans le PLF 2024.
Les voilà les 200 millions d’euros/an que RAM s’apprête à refiler
à FTV nonobstant
« le chèque de presque 32
millions d’euros qu’a dû faire l’État pour recapitaliser l’entreprise à l’agonie ».
Rima Abdul-Malak qui vient d'opposer une fin de non-recevoir à la proposition
de loi « Réforme de l'audiovisuel public et souveraineté audiovisuelle
» que le sénateur commercial (EPIC) Laurent Lafon avait déposée le 21 avril
dernier. Le texte adopté en première lecture au Sénat le 13 juin, prévoyant que
la holding de l'audiovisuel public devait être créée au 1er janvier
2024, remettant au goût du jour la holding France Médias - «structure
légère et stratégique qui constituera une étape une fusions des différentes
entités [ France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et de l'NA mais
pas Arte France ni TV5 Monde,] » racontait le parlementaire qui
voulait faire parler de lui – ne passera donc pas à l'Assemblée nationale.
« "Sur le principe, j'entends l'enjeu qu'il
y a dernière. Parce que je pense que les chaînes de l'audiovisuel public
chaînes de télévision et stations radio, ndlr] seront plus fortes en se
rapprochant. Mais tout ne passe pas par des rapprochements". Donc, pas de "grand
Big Bang" ni d'"usine à gaz" ». Autrement dit, dans le langage macronien :
pas de France Médias. » écrit
encore le journaliste bien informé.
Ces 5 COM (¤) dont le sénateur Jean-Raymond Hugonet disait dans son rapport remis le 7 juin dernier au
Sénat, au nom de la commission de la culture, de l'éducation et de la
communication, dans le cadre de la proposition de loi « Réforme de
l'audiovisuel public et souveraineté audiovisuelle », qu’ils n’avaient «
Pas de stratégie globale cohérente »…et dont RAM déclare avoir « proposé
et obtenu que l'on puisse avoir un contrat d'objectifs et de moyens sur cinq
ans au lieu de trois précédemment, pour donner plus de visibilité » !
La conclusion, elle est dans le titre. Alors que les COM signés alors tous les 3 ans, allégrement violés dès leur entrée en action, ils devraient l’être à présent pour 5 ans avec un p’tit plus : 200 millions d’argent public/an pour France Télés.
On dit merci qui...Merci RAM ? Non merci les contribuables français,
en pleine galère financière !
(¤)
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