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lundi 21 mars 2016

Que le CSA ait rendu un avis ou pas, le gouvernement Hollande avait déjà décidé concernant l’arrivée de la pub à Radio France.

Que le CSA ait rendu un avis ou pas, le gouvernement Hollande avait déjà décidé concernant l’arrivée de la pub à Radio France.

Dans un entretien qu’elle a donné au « Parisien » le 12 février dernier, Audrey Azoulay la ministre de la culture remplaçante de Fleur Pellerin a réussi à confirmer l’arrivée des publicités commerciales sur Radio France tout en limitant ses effets: « Il n’y aura pas plus de publicité sur Radio France. C’est très important pour le confort des auditeurs et c’est la spécificité de la radio publique de ne pas avoir de tunnels de publicités. Mais le groupe ne sera plus limité aux publicités institutionnelles ».

Le 16 mars le CSA qui s'était penché le 9 sur le  projet de décret ouvrant les antennes de Radio France à toutes les publicités commerciales interdites depuis 1987 sur les radios publiques qui ne pouvait diffuser que des "messages de publicité collective ou d'intérêt général" a donc rendu un avis favorable…avis n°2016-05 relatif au projet modifiant le cahier des charges de Radio France que l’instance publiait le même jour. 

Comme c’est étonnant !

Le CSA fait tout de même valoir préambule son « souci » que les évolutions introduites par le projet de décret « n’altèrent pas l’image de la radio publique auprès des auditeurs » et ne les « déconcertent ». 

Le texte qui modifie le cahier des charges de Radio France pour l'autoriser à accueillir tous les annonceurs, sauf les promotions de la grande distribution (qui peuvent représenter plus de 85% des spots sur les radios commerciales), les boissons alcoolisées de plus de 1,2 degré et les secteurs interdits de publicité, est « éclairé » d’une dizaine de préconisations de l’autorité de régulation :

- Définir les catégories juridiques de référence
- Prévoir une limitation du volume des messages relevant des échanges de services à caractère publicitaire.
- Indiquer la nature nationale et locale des programmes concernés par le temps maximal de publicité.
- Clarifier la rédaction de l’alinéa relatif à l’exclusion du secteur de la distribution pour les opérations commerciales de promotion.
- Inscrire dans la réglementation l’exclusion de la diffusion de messages publicitaires sur France Culture, France Musique et FIP.
- Assurer une claire identification des contenus à teneur publicitaire.
- Introduire dans le cahier des charges la limitation du temps des séquences de messages publicitaires.
- Imposer à Radio France une certification de ses procédures internes de contrôle des limitations publicitaires et la transmission régulière des données de son activités publicitaire afin d’assurer le contrôle des dispositions quantitatives.
- Limiter la dépendance économique vis-à-vis d’un même annonceur.
- Prévoir une clause de rendez-vous dans les deux ans, pour évaluer l’impact sur l’économie du secteur.

Lien pour télécharger l'avis du CSA:

http://www.csa.fr/content/download/215542/578767/file/avis%20pub%20radio%20france%20sign%C3%A9e.pdf

Rappelant que le respect du Cahier des charges s’impose et  comme il est courant de le dire, a force de loi.

Pas de bol avant même d'avoir été promulgué, l’article du "Canard enchaîné" du même jour venu gâcher la fête, révèle que le précédent Cahier des charges avait été lourdement violé.

Le palmipède y révèle la récente condamnation de Radio France dans un article au titre édifiant « Radio France, le glouton publivore » (en fin de post)

Extrait: "«Le Canard» s'est procuré des documents établissant clairement la propension de l'entreprise publique a violer ses obligations en matière publicitaire. 

Saisi par le syndicat interprofessionnel des radios et des télévisions indépendantes (Sirti) le tribunal de commerce de Paris a condamné Radio France pour concurrence déloyale (« Le Canard» 2/03)  

Dans ses attendus, le jugement du 6 octobre 2015 pointe des spots publicitaires faisant la promotion de vol pour la compagnie Luxair, de produits de la marque SEB, de forfaits mobile de La Poste. Mais aussi des publicités pour l’opticien Krys, pour les services du TGV, d'EDF et d'Engie (ex-GDF-Suez) ou encore les éditeurs de disques. Sans compter la cohorte d'établissements financiers et d'assureurs.

Le 15 janvier, le tribunal de commerce a condamné une seconde fois Radio France pour avoir diffusé une campagne de l'opticien Atol"
 



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