Arnaud Lesaunier, promu PDG de FTD et du Studio (ex-MFP) condamné lui aussi la Cour de discipline budgétaire et financière de la République.
Le blog CGC
Média vous propose de découvrir ce qu’en disait il y a quelques jours, Maître Joyce Ktorza sur son site :
Extrait :
"« Le 28 juillet 2020, la Cour de discipline budgétaire et financière a rendu un Arrêt titré « France télévisions : les rémunérations ». Ce Tribunal, attaché à la Cour des Comptes, condamne l’ex-DRH pour infraction aux règles de l’audiovisuel public.
Décryptage.
« A
redevance échue, transparence due ». Par cette formule le parlementaire
Alain Griotteray pointait en 1995 l’opacité des rémunérations des
animateurs-producteurs de France 2.
A l’époque,
un dirigeant pouvait libeller sans contrôle un chèque sur les fonds publics, ce
qui générait des « dérives ». On se souvient des 100 patates ( 1
million de francs ) popularisées par les Inconnus. Mais au total, les
versements opaques atteignaient 650 MF, soit 100 millions… d’euros ! On
voit par là l’ampleur que peut prendre la dérive quand l’argent public n’est
pas engagé avec scrupule… d’où la nécessité morale et juridique d’un
contrôle.
Un tel contrôle a été mis en place. C’est ainsi qu’un ou des hauts fonctionnaires sont nommés par l’Etat, pour contrôler l’emploi des fonds dans les Entreprises de l’Audiovisuel public. Au-delà d’un certain montant, 70 000 €, 100 000 €, le versement fait à un salarié, quelle qu’en soit la nature, est soumis à un visa préalable du Contrôleur d’État ...
Or voici qu’un dirigeant, disposant de la signature de France Télévisions en sa qualité de DRH, croit pouvoir se positionner au-dessus des règles. Monsieur Arnaud Lesaunier s’autorise ainsi à décider :
soit de
présenter le dossier au visa du Contrôleur,
soit
d’interpréter les règles pour ne pas le présenter,
soit,
carrément, de ne pas le présenter,
soit enfin
de passer outre l’avis défavorable du Contrôleur.
C’est cette
forme de désinvolture coupable qui a été sanctionnée par la Cour.
La décision
peut être consultée ci-dessous.
Cette
condamnation suscite deux questions.
Comment
est-il possible que la Direction générale de France Télévisions nommé à la tête
de France TV Studio un décideur condamné pour faute de gestion ?
Et la
seconde :
Monsieur
Lesaunier est un professionnel averti, maîtrisant les procédures de rigueur. Il
ne fait pas de doute que ses transgressions soient volontaires. Or le mobile
qu’il poursuit en tentant de contourner le contrôle de l’Etat n’est pas apparu.
La question demeure donc : pourquoi ? "
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