Twitter devenu X, en pleine déconfiture !
Lors du rachat de Twitter en octobre 2022,
Elon Musk imaginait transformer la plateforme en « application à tout faire
». Le réseau social, rebaptisé X en cours d'année ne serait pas désormais
de la faillite. Le milliardaire en serait le principal responsable. Avec sa
méthode brutale et impulsive, l’intéressé a miné au fur et à mesure les
fondements de Twitter, ouvert la porte à la désinformation et fait fuir les
annonceurs, dont l'entreprise dépend quasi exclusivement pour survivre.
Dans un très récent article de La Tribune,
François Manens écrit « Infestée par la désinformation, la
plateforme est aussi scrutée par l'Union européenne, qui fait peser ses
nouveaux pouvoirs de sanctions. En 2024, des propres aveux d'Elon Musk, X leTwitter
dépouillé de ses fondements, va lutter pour sa survie » et pose la question « 2023 était
l'année de l'effondrement de Twitter, 2024 sera-t-elle l'année de la
disparition de X ?
Avec la potentielle
faillite du réseau social qui ne fait qu'alimenter les ambitions, les nouveaux
concurrents placés en embuscade, comme Threads et Bluesky montrent les crocs et
se disent prêtes à le remplacer…»
Le journaliste ajoute « Adieu,
l'emblématique oiseau bleu, présent sur le logo de Twitter depuis sa création
en 2006. Au revoir, les « blue checks », ces badges de vérification d'identité
adossés aux noms des comptes d'utilité publique, qui a fait du réseau social
l'outil de communication privilégié des politiques et des journalistes. Finie,
la limite de caractères dans les tweets. A la poubelle, l'algorithme de
recommandation sur lequel le réseau social a bâti son succès. Même le nom du
réseau social n'a pas survécu à la tornade Elon Musk, remplacé par la lettre X,
qui obsède l'homme d'affaires.
Entre janvier et avril,
le milliardaire a démantelé un à un les atouts qui ont fait de Twitter le
réseau social le plus influent au monde. Avant cette démolition technique, il
avait déjà saigné le capital humain de l'entreprise avec le licenciement de plus
de 80% des effectifs, sous prétexte d'une réduction des coûts.
Certes, le réseau social ne parvenait pas à atteindre la rentabilité de façon
pérenne depuis sa création mais Elon Musk l'a
transformé en machine à brûler de l'argent.
Pour ne rien arranger, ces
changements se sont opérés dans un chaos presque constant. Twitter a multiplié
les pannes et les ralentissements. Il a aussi été contraint, à plusieurs
reprises, de retirer des fonctionnalités tout juste déployées pour les relancer
quelques jours plus tard, en raison de problèmes techniques. Plus bavard que
jamais sur le réseau social, Musk a semblé naviguer à vue. Plusieurs témoins
ont confirmé qu'il écoutait son instinct avant tout, et qu'il n'hésitait pas à
imposer sa vision contre celles des experts de l'entreprise…
Résultat
: dès mars, Musk a déclaré que la valorisation du réseau social, pour lequel
il a déboursé 44 milliards de dollars, avait fondu de moitié.
Aujourd'hui,
il avertit sur les risques bien réels de faillite si les annonceurs ne
reviennent pas.
En
cette période de fêtes de fin d'année, pourtant propice, la qualité des
publicités apparaît plus dégradée que jamais : promesses mensongères sur des
cryptomonnaies, faux sites de rencontre, sites de dropshipping... »
Le titre de presse enfonce le clou « En
conséquence des multiples changements à marche forcée, X est devenu un réseau
social à deux vitesses. Elon Musk a, en effet misé sur ce modèle
d'abonnement pour mettre fin à la dépendance du réseau social à la
publicité mais cette stratégie se révèle être un échec cuisant.
D'un côté ceux qui paient
un abonnement mensuel, de l'autre les autres. Problème : l'énorme majorité des utilisateurs n'a pas
payé, et subissent donc une expérience dégradée : perte de la double
authentification par SMS, limitation de la messagerie, retrait des
certifications... et pour ceux qui paient, ce privilège n'offre en réalité
qu'une meilleure visibilité et quelques avantages avant tout cosmétiques.
En réalité, lors qu'elle
peine à vendre l'abonnement, l'entreprise a été contrainte de l'offrir aux plus
gros comptes afin d'éviter un exode… »
Enfin, enchérit La Tribune «
Les problèmes de X ne se limitent pas aux considérations économiques, loin de
là !
Au
début du mois, l'Union européenne a annoncé l'ouverture d'une enquête contre
l'entreprise, accusée d'avoir commis huit infractions au DSA, le grand texte de
régulation des plateformes du Net, entré en vigueur fin août.
D'après
Bruxelles, X échouerait dans les grandes largeurs à se conformer à ses
obligations, qu'il s'agisse de transparence, de modération des contenus
illicites et de désinformation. Il est même accusé de tromper ses
utilisateurs... Et s'il ne parvient pas à redresser la barre, il pourrait
encourir de très lourdes sanctions.
L'éclatement du conflit entre Israël et le Hamas a révélé au grand jour
les lacunes béantes de la modération du réseau social. La publication de son
rapport de transparence n'a fait que confirmer la pauvreté des moyens humains
mis en place. Quant à l'expérience d'utilisation, elle est de plus en plus
affectée par le pullulement des « bots », ces comptes automatisés. Pourtant,
Elon Musk avait fait de la suppression des bots une des grandes promesses de
son rachat.
Comme si la situation n'était pas assez désastreuse, tout
au long de l'année, le milliardaire a relayé et tenu sur son compte des propos
complotistes (contre les vaccins, notamment) mais aussi antisémites et
transphobes, entre autres. De quoi repousser toujours plus loin les annonceurs.
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