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samedi 25 avril 2015

Olivier Schrameck ne pense tout de même pas que les uns et les autres vont se taire indéfiniment !....Les affrontements au sein de l'instance ne resteront pas "secrets" !

Schrameck a beau d'un lapidaire "tout s'est passé en toute transparence dans la collégialité de l'instance " - un peu comme Pinocchio répondrait à la fée bleue - cela ne convainc bien évidemment personne à commencer par l'Express qui l'écrit via son "Immédias":  "France Télévisions: chronique d’une élection annoncée"

Dire qu'en 2013 l'ex dircab de Jospin nommé par François Hollande à la tête du CSA réclamait  "plus de clarté et de transparence" :
"Dans un paysage audiovisuel en pleine recomposition, le président du CSA s'est imposé comme un acteur clef. Nommé par François Hollande, il clame haut et fort "l'indépendance et l'impartialité" du régulateur. Et fait entendre sa voix, pour la première fois, dans le dossier explosif de France Télévisions. "
(L'Express.fr, publié le 29/10/2013 à 18:37)
Découvrez l'incroyable article de l'Express et le rôle des 4 "comics"



France Télévisions: chronique d’une élection annoncée
"Si François Hollande n’a pas bougé, ou si peu, dans le dossier France Télévisions, c’est qu’il a très tôt admis et compris que Delphine Ernotte serait installée à la tête du groupe audiovisuel, cette centralienne disposant depuis les toutes premières heures de la compétition d’un matelas de quatre voix solides et assurées de longue date, (Sylvie-Pierre Brossolette, Nicolas Curien, Nathalie Sonnac et Olivier Schrameck).
 
C’est tout l’appareil du Parti socialiste, de Julien Dray au président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume, en passant par le communicant Robert Zalader, l’ancien conseiller de François Hollande, à l’Elysée, David Kessler et le tandem élyséen, épine dorsale du Château dans ce dossier, Jean-Pierre Jouyet et Audrey Azoulay, qui ont œuvré, accompagné et soutenu l’ascension programmée de la numéro 2 d’Orange.
 
Une présidente fraichement nommée à qui l’on va présenter la note: ainsi de la direction de l’information de France Télévisions occupée par Thierry Thuillier, un pote qui va faire l’objet d’une attention toute particulière à l’Elysée où François Hollande, qui ne goûte pas l’impétrant, a son idée.
 
Promenée dans Paris par une équipe de campagne aux petits soins, notre Reine d’un jour aura eu un circuit fléchée. Elle aura connu une campagne roborative et savamment orchestrée. Ainsi s’est-elle vue présentée successivement et entre autres notables à François Pinault, – un confident de François Hollande fréquemment consulté sur le sujet France Télés ces deniers mois et à Emmanuel Macron, décisif.
 
Afin de déminer le terrain sur le plan syndical, ( où on l’attendait armes aux pieds depuis la vague de suicides qui avait secoué France Télécom sous l’ère Didier Lombard, dont elle était l’une des cadres dirigeante), rendez-vous fut également pris avec les pontes de la CGT : un syndicat moteur à France Télés dont on n’a pas entendu le son de la voix durant tous ces derniers mois, si ce n’est pour saluer sa nomination hier. [ "La CGT prend acte de la décision du CSA , salue la nomination d'une femme  à un poste aussi  emblématique et attend désormais la diffusion de son projet stratégique..." , ndlr ] 
 
Syndicats, politiques, producteurs, lobbies et CSA : tout fut quadrillé.
 
La messe était-elle dite avant les auditions ?
 
De là à penser que les auditions de ces deux derniers jours, qui ont vu sept candidats défiler à la barre du CSA, n’ont été que pur folklore, c’est un pas que franchissent certains d’entre eux, convaincus que le « bloc Ernotte», constitué de longue date, était de fait une ligne Maginot infranchissable :

Que la messe était dite avant même ce tour de piste.

Pour preuve, la gifle reçue par les impétrants Robin Le Proux, Cyrille Dupeloux, (dont je fus un fervent et discret soutien sans que l’Express n’en fasse une seule fois la promotion) et Nathalie Colin, tous balayés comme des brindilles sans avoir obtenu la moindre voix et ce  malgré des auditions de bonne tenue. Un temps présentée à tort comme la candidate de l’Elysée et du PS, -alors qu’elle ne disposait que du soutien d’Aurélie Filippetti et de l’un des caciques d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, Jean-Louis Missika-, cette dernière s’est prise une balle de l’UMP : fine gâchette, Nicolas Sarkozy, qui crut un temps qu’elle était le fer de lance de l’Elysée, l’a faite exécutée en passant quelques messages incendiaires au CSA.

Pas de pot.
 
Quelques jours plus tôt deux poids lourds, Marie-Christine Saragosse, la présidente de France Média Monde et Emmanuel Hoog, le PDG de l’AFP, avaient connu un sort encore plus humiliant : renvoyés à leurs chères études après que la première ait été encouragée (et piégée) par le chef de l’Etat qui la laissa se précipiter vers l’abattoir la fleur au fusil.
Quand le second, chaperonné par quelques cercles fabiusiens, se prenait aussi une dérouillée avant de s’en retourner en guenilles à l’AFP.

Deux comètes dans un ciel alors inexpliqué…
 
Dernière victime de cette joyeuse partie de ball-trap, un candidat actif qui n’a pas ménagé sa peine durant ces mois de campagne, Didier Quillot: cet ancien patron de Lagardère Active fit un autre et joli lièvre avant de se prendre lui aussi un zéro pointé.

La chute de ces trois poids lourds dégageait alors le terrain pour une Ernotte dont l’entourage, certain de son succès, sablait le champagne bien avant l’heure. Fleur Pellerin la première qui participa à la campagne et dont le cabinet suivait les avancées, comme une brochette de galonnés penchés sur une carte d’état-major. Ernotte, combien de bataillons ? Suffisant pour l’emporter opinaient-ils du chef.
 
Le ménage en amont ayant été fait et la campagne de cette dernière fort bien menée, sur le plan politique et technique, – et sous la houlette de celui-là même qui a cornaqué celle de Mathieu Gallet à Radio-France, Denis Pingaud-, il ne restait plus qu’à sauter la dernière haie: Pascal Josèphe.

Une formalité pensait-on. Cet ancien patron des programmes de France Télévisions âgé de 61 ans aura pu compter une journée sur le soutien d’un bloc composé des quatre autres membres du CSA, – Memona Hintermann, Patrice Gélinet, Nicolas About et Francine Mariani-Ducret-,avant que ce pack ne cède, que la digue ne se fissure.
Et que l’un de ces quatre conseillers ne bascule et entraine ledit Josèphe vers la sortie, évitant au CSA un blocage devenu insoutenable pour la survie de l’institution. Soupir de soulagement Tour Mirabeau et fin du match. Informé de l’état des forces en présence, François Hollande, alors à Bruxelles, avait tranché quelques instants auparavant:  » Josèphe, pas question!  »
 
Une légitimité pourtant incontestable
 
Il serait malvenu et injuste de contester, pour autant, la légitimité de celle qui prendra en juillet la suite d’un Rémy Pflimlin, dont plus personne n’évoque déjà le nom et dont le passage devant les sages du CSA aura lui aussi eu l’effet d’une météorite. Cruel épilogue.
Soutenue depuis des mois, préparée pour le grand jour à l’abri des tentures, Delphine Ernotte n’est pourtant pas là par hasard. Car si une noria de politiques et de conseillers, allant du PS au CSA, de l’Elysée aux cercles ministériels les plus divers, s’est habilement liguée pour l’installer à France Télévisions, c’est qu’elle n’est pas dénuée de qualités, et  qu’elle le méritait somme toute: Un âne même shooté ne gagne pas le Prix d’Amérique. Dépeinte comme pugnace et brillante, Delphine Ernotte n’a donc pas volé son sceptre et ce Pont d’Arcole est d’abord le sien. Le nombre de ses parrains et les soutiens dont elle a pu disposer ne peuvent résumer à eux seuls son succès: ce serait malhonnête.
 
Reste un goût amer d’inachevé. Un sentiment d’opacité dérangeant. Une impression de « combinazione » urticante.
 
Ces manœuvres en coulisses jettent forcément un voile de suspicions sur cette désignation.
 
On aurait souhaité des auditions publiques qui permettent aux français de juger en toute transparence du profil des candidats et de leurs projets. Le secret est la pire de chose. Il engendre la suspicion. Nourrie les fantasmes. Que n’a-t-on proposé aux français de se faire une opinion ? L’époque n’est-elle pas à la transparence, nous annone-t-on?
 
Il est urgent que l’on réforme cette procédure qui autorise toutes les manœuvres et les calculs les plus sombres. Théâtre de toutes les bassesses, cette campagne fut d’une grande violence. Le CSA en est témoin qui fut pilonné: en témoignent les séquelles en son sein où les affrontements ont laissé des traces.  Je ne suis pas sûre que l’audiovisuel sorte grandi de cette séquence."
 
 

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