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dimanche 7 novembre 2021

La télé publique, l’Exécutif n’en a visiblement que faire mais s’agissant du privé, le gouvernement songe à réviser les règles du jeu !

La télé publique, l’Exécutif n’en a visiblement que faire mais s’agissant du privé, le gouvernement songe à réviser les règles du jeu !

C’est le sens de l’article exclusif de Capital signé Jamal Henni Après l’annonce du rachat de M6 par TF1, le gouvernement veut revoir les règles de concentration dans les médias »

que le gouvernement a adressée, le 8 septembre 2021, visant à faire le point, et possiblement à faire évoluer, les règles visant à limiter la concentration dans le secteur des médias.


La lettre de mission (la découvrir sur le site en cliquant ici) que publie le magazine sur son site est signée des directeurs de cabinet de Bruno Le Maire et Roselyne Bachelot et adressée très discrètement à aux cheffes de service de l'Inspection générale des finances et des Affaires culturelles.

« Curieux pour un sujet d'intérêt public, qui intéresse une large frange de l'opinion » écrit le titre de presse, s’étonnant que ce courrier « n'ait fait l'objet d'aucune communication officielle » depuis deux mois !

« L'annonce récente de la cession du groupe M6-RTL, qui détient le deuxième groupe radiophonique français ainsi que cinq chaînes nationales de la TNT, a ravivé le débat public sur les règles de concentration dans le secteur des médias », peut-on, notamment, lire dans ce courrier qui estime que d'un côté, les mouvements de concentration sont accompagnés pour permettre aux groupes de médias de perdurer, alors que les recettes publicitaires sont de plus en plus captées par les acteurs du numérique mais que d'un autre côté, la consolidation risque « de porter atteinte au pluralisme des opinions ».

Alors pourquoi donc, vouloir changer les règles ??

« En pratique, le dispositif sectoriel en vigueur qui vise à empêcher un groupe de détenir un trop grand nombre de médias, n’a donc quasiment pas évolué depuis qu’il a été mis en place par les lois Léotard de 1986 et Trautmann de 2000 » justifie le gouvernement Macron pour commander ce rapport initialement demandé pour la fin de cette année, mais qui semble-t-il a été décalé au 1er semestre 2022 - le calendrier aurait été un peu trop serré - donc en pleine élection présidentielle.

Les électeurs apprécieront le timing et l‘opacité dans laquelle tout cela se déroule !

En effet, cette mission tombe en plein milieu de grandes manœuvres dans le PAF (paysage audiovisuel français): vente de M6, rachat de Lagardère par Vivendi (propriétaire de Capital) mais également du vote en avril 2022 pour élire le prochain président de la République !

Pour tenter de faire avaler la pilule, au ministère de la Culture, on explique que les recommandations de la mission ne s’appliqueront pas aux rachats en cours, qui se feront à droit constant, l'idée étant de ne pas changer les règles du jeu pendant une opération.

Voilà qui aurait de quoi convaincre ?!

« Cette fusion ne m'inquiète pas » avait déclaré sur France Info, au mois d'août dernier, Roselyne Bachelot la pote d’Ernotte qui ajoutait « Nous avons besoin de groupes forts dans l'audiovisuel privé qui assurent des programmes gratuits de qualité. » 

Le même refrain que chantait également l’ex-Orange au même moment allant même jusqu’à considérer cette fusion comme une « stimulation ».

Troisième couche, elle vient de l’inconditionnel tweeteur ernottien Roch-Olivier Maistre, toujours au CSA jusqu’à ce qu’Emmanuel Macron le nomme à la tête de l’ARCOM en janvier 2022 qui le mois dernier, lors des 15èmes « Rencontres de l'Udecam » jugeait qu'il était « naturel » et même « compréhensible » que des cadors du petit écran souhaitent « se mettre en ordre de marche », afin de « développer leur capacité d'investissement et une sorte de souveraineté culturelle ».

Le gouvernement qui s'est déjà montré favorable au deal entre TF1 et M6, affirme croix de bois, croix de fer que “cette mission ne porte pas sur la régulation concurrentielle des médias. A cet égard, cette mission veillera à ce que ses travaux n'interfèrent pas avec l'examen de projets de concentration en cours au titre du droit de la concurrence”.

C’est sûrement pour cela qu'il veut remettre à plat le dispositif sectoriel, qu’il qualifie d’“obsolète” et “lacunaire” en soutenant que les règles en vigueur “n'appréhendent que la diffusion hertzienne terrestre (dans le secteur de la télévision et de la radio) ou papier (dans le secteur de la presse) et ignore le numérique”, avant d’enchérir “ces règles ne tiennent pas compte des phénomènes de concentration verticale des activités de production, diffusion, distribution de contenus culturels et de télécommunication.

Le sort de publique dont tout le mode se fiche comme de sa première chemise, tout ce petit monde s’en occupera lorsque le point sur la privatisation d’une ou deux chaines du groupe sera d’actualité !

Pour voir l’intégralité des 2 articles sur le sujet cliquez sur leurs liens.

Capital : Après l’annonce du rachat de M6 par TF1, le gouvernement veut revoir les règles de concentration dans les médias - Capital.fr

La Tribune : Concentration des médias : le gouvernement songe à réviser les règles du jeu 

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