Il est comme Stitch Martin Ajdari, ce personnage de Disney baptisé expérience 626 par Jumba le savant diabolique son créateur qu’il engendre pour semer le chaos partout sur son passage…a la différence près que son programme à lui porte le numéro 841.
L’ex-trésorier de France Télés sous Pflimlin, candidat malheureux
à la présidence de Radio France poussé alors par Aurélie Filippetti dont il deviendra
pendant quelques semaines seulement le directeur de cabinet (de mai à novembre 2014), avant de
se faire nommer sous Valls et ensuite promouvoir à la vitesse grand
V inspecteur général des finances à l'IGF puis dans la foulée se
faire détacher à la DGMIC immédiatement derrière - M. Martin Ajdari, administrateur civil hors classe, est nommé directeur
général des médias et des industries culturelles au ministère de la culture et
de la communication à compter du 3 juin 2015 - vient
donc de commettre le programme 841.
Ladite
publication de 120 pages – difficile à dénicher tout de même – ne fait pas mystère
de l'objectif poursuivi par Martin Ajdari que la rumeur donne partant pour l'Opéra qui en toute simplicité « vise
à financer la société France Télévisions ». Rien que ça !!
Le Canard enchaîné de l’époque, avait d’ailleurs
relevé l’incongruité (le mot est faible) de ces parachutages en cascade !
Extraits :
« L’ancien directeur
de cabinet d’Aurélie Filippetti (de mai à novembre 2014) a intégré par la grâce
du gouvernement (Valls) le corps prestigieux de l’inspection des Finances et a
été nommé directeur de la direction générale des médias et des industries
culturelles (DGMIC), rattachée au ministère de la Culture.
En
effet, il sera notamment amené, affirme
Le Canard Enchaîné (27/05) à apprécier le bilan budgétaire des
cinq dernières années de Rémy Pflimlin à France Télévisions.
Petit
problème : de 2010 à 2014, Ajdari était secrétaire général du groupe [mais surtout le
financier du groupe, ndlr] c’est à dire en charge des finances. Dans
ces conditions, il lui sera difficile de juger… sans se déjuger.
Rien n’a changé depuis….
L’intéressé continue
de prescrire ce que France Télévisions qu’il a allègrement conduit au déclin comme
nombre de ses homologues au moins depuis Carolis, devrait faire et devenir !
Le tout comme l’écrit le site ADAP
– l’Association de Défense de l’Audiovisuel Public – dans un document bourré
de « poncifs, de lieux communs, d’inepties et surtout des
mensonges qui se répètent d’année en année ! »
ADAP qui ajoute « Quand on lit, sous la plume de Martin Adjari, Directeur des Medias
et des industriels culturelles, la Présentation du Projet Stratégique annuel de
Performances de France Télévisions pour 2020, on est atterré ! », enchérit « Voilà les
tables de la Loi sur lesquelles s’appuie la « gouvernance » de France
Télévisions et qui dessine son avenir…Autrement dit du vent !
Un vent ampoulé, un vent administratif, un énorme pet mais cela n’est pas
étonnant car les audiences et la réalité, contredisent chaque ligne de ce
monument. France Télévisions est en pleine dérive et quand on sait que la
réalité de la "réorganisation du secteur des antennes et des
programmes" se traduit par un échec et par la mise en place d’une
lessiveuse particulière… »
C’est ce document qui serait la base de la réforme que
veut Franck Riester et que pousse Édouard Philippe aidé de son directeur de cabinet
Benoît Ribadeau-Dumas, visant à créer une usine à
gaz hautement dangereuse du type Sevezo dont l’un des établissements resterait
géré jusqu’en 2022 - avec une discrète et légère modification de la loi - par
celle qui y entasse les produits explosifs !
Sérieusement, qui pense qu’Emmanuel Macron va laisser
les choses se passer de la sorte ?
Extraits des 120 pages
de la « feuille de route » n°841 publiés par ADAP. On
croirait entendre Ernotte en boucle…Attention, niveau clichés et lieux-communs,
ça décoiffe dès le départ : « L’objectif est de
renforcer la valeur ajoutée de ses contenus et son utilité sociale et de
s’adapter à la révolution numérique pour s’adresser à tous les publics ».
On vous avait prévenu, ça secoue. Pour la suite, va falloir s'accrocher...mieux qu'un champ d'éolienne en pleine bourrasque!
« Dans un
environnement audiovisuel bouleversé par la démultiplication de l’offre, le
développement des usages non linéaires et une intensification de la concurrence
d’acteurs internationaux, le groupe France Télévisions est pleinement engagé
dans la transformation du secteur audiovisuel public dont le Gouvernement a
annoncé les axes structurants à l’été 2018.
L’objectif est de renforcer la valeur ajoutée de ses contenus et son
utilité sociale et de s’adapter à la révolution numérique pour s’adresser à
tous les publics.
Quatre priorités ont été définies pour guider ce projet de transformation:
la culture et l’éducation ; la proximité ; l’information ; et la création
française et européenne.
En matière d’éducation, France Télévisions a vocation à renforcer son
ambition en matière de culture et de connaissance, avec des programmes à la
fois ambitieux et accessibles, adaptés à chaque tranche d’âge et porteurs des
valeurs d’intégration, de citoyenneté et d’émancipation. Une offre éducative
commune aux sociétés de l’audiovisuel public sera développée, projet dont
France Télévisions sera un acteur majeur. Le groupe doit en outre se tourner
davantage vers la jeunesse. Ainsi, l’offre à destination des jeunes adultes
lancée en février 2018, Slash, poursuivra son développement en bénéficiant de
moyens plus importants. L’offre dédiée aux enfants, qu’elle soit linéaire ou
non linéaire, sera entièrement repensée dans la perspective de l’arrêt de la
diffusion TNT de France 4 à l’horizon 2020 : la nouvelle plateforme Okoo
verra le jour fin 2019 et les cases linéaires dédiées aux enfants sur France 5
seront renforcées dès septembre 2019.
S’agissant de la proximité, il s’agira de développer de véritables médias
globaux dans les territoires pour assurer une meilleure représentation de tous
les publics et de tous les territoires et contribuer encore davantage à la
cohésion nationale. La grille de France 3 sera ainsi progressivement modifiée
pour assurer une plus grande exposition des programmes régionaux, dont le
volume horaire quotidien triplera.
Les collaborations avec le réseau France Bleu seront développées avec des programmes
communs (10 matinales communes seront lancées d’ici la fin 2019 puis
généralisées à l’ensemble du territoire) et la construction d’une ambition numérique
partagée.
La stratégie de média global sera également confortée dans les territoires
ultramarins. De façon générale, l’offre de la télévision publique s’attachera à être
plus inclusive et représentative de tous les citoyens. L’arrêt de la diffusion
numérique de France Ô en 2020 aura pour corollaire une représentation pérenne
et renforcée des outre-mer dans l’ensemble des offres du groupe, traduite par
des engagements chiffrés et mesurables. Ces engagements ont pris la forme d’un
Pacte pour la visibilité des outre-mer, signé en juillet 2019 par les ministres
des outre-mer et de la culture et la présidente-directrice générale de France
Télévisions.
Face au risque de manipulation et à la multiplication des sources, l’information
de service public doit plus que jamais constituer une référence en matière
de fiabilité, de pédagogie et de mise en perspective des événements. Forte de
sa rédaction nationale désormais unifiée et de son offre de magazines, France
Télévisions s’attachera à devenir la première offre numérique française
d’information et le média global franceinfo verra ses moyens progresser. Au
cœur de l’événement, France Télévisions continuera à accompagner les grands
événements fédérateurs pour la nation, en particulier les Jeux olympiques de
Paris en 2024, dont France Télévisions est parvenue en avril 2019 à acquérir
les droits de diffusion auprès de Discovery.
Afin de faire face à la concurrence de plateformes mondialisées, la
création française, notamment en fiction, doit être toujours plus innovante, ce
qui implique le maintien d’un haut niveau d’investissement et le développement
de formats et d’écritures dédiées et adaptées au numérique.
Une alliance de création entre diffuseurs publics européens a été initiée
par la société au printemps 2018 et sera renforcée pour permettre à terme la
production partagée de 12 grands projets chaque année. En décembre 2018,
l’équilibre des droits cédés à France Télévisions en contrepartie d’un
investissement annuel de 420 M€ a été sensiblement amélioré, à travers un
nouvel accord conclu avec les principales organisations représentant la
production audiovisuelle indépendante. Le développement des savoir-faire
internes dans les domaines de la production et de la distribution sera poursuivi.
Dans le but de proposer une alternative aux offres internationales et
anglo-saxonnes (5 millions de foyers abonnés à Netflix au premier semestre
2019), les groupes France Télévisions, TF1 et M6 se sont alliés pour constituer
« Salto », une plateforme française de vidéo à la demande par abonnement. A
l’issue de l’avis favorable rendu le 12 août 2019 par l’Autorité de la
concurrence, le projet devrait voir le jour début 2020.
Ces quatre axes prioritaires s’inscrivent dans une trajectoire budgétaire
pluriannuelle contrainte, avec des concours publics réduits, aux termes des
arbitrages pris à l’été 2018, de 160 M€ à l’horizon 2022 (par référence à
2018). Outre les économies permises par la reconfiguration du bouquet linéaire
autour de trois chaînes et de franceinfo, c’est avant tout une transformation
profonde des organisations et structures de l’entreprise qui permettra de
recentrer l’allocation des moyens sur les contenus et en particulier de
redéployer 100 M€ au profit du rayonnement numérique de l’offre.
Plusieurs chantiers ont été ou sont en passe d’être ouverts par
l’entreprise pour parvenir à gagner en agilité : une vaste réorganisation du
secteur des antennes et programmes, qui doit permettre une alimentation plus
pertinente et plus diversifiée des différents canaux de diffusion ; un
accord sur le déploiement du projet d’entreprise, conclu en mai 2019 avec trois
organisations syndicales représentatives, comportant un volet de rupture
conventionnelle collective qui permettra à la fois de poursuivre la diminution
des effectifs et d’assurer, par des recrutements, le renouvellement
socio-générationnel des compétences internes ; un allègement des fonctions
centrales et du taux d’encadrement ; la poursuite de la dématérialisation des
processus internes et de l’évolution des métiers »…
Nul doute qu’ADAP
comme de nombreux observateurs du secteur, dissèquent ce texte et régalent
leurs lecteurs contribuables français qui non seulement ne comprendront rien
à ce galimatias verbeux mais plus globalement qui vont réaliser les milliards d’euros
que tout ce vent va leur coûter…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire