Ernotte ne finira pas l’année !
En 10 ans, l’ex-Orange aura
accumulé tous les refus. Parachutée en 2015 dans les conditions
abracadabrantes que chacun connait aujourd’hui, puis laissée en roue libre
depuis, l’intéressée continue d’exploser la caisse. Enfin ce qu’il en reste,
c’est-à-dire quasiment un tas de cendres.
Il n’existe pas réellement de
médaille officielle pour trois parachutages consécutifs sans crier «Au
secours » et accuser l’État de tous les maux mais s’il y
avait une elle ne serait pas pour Ernotte qui aura flingué la télé publique (cf :
le rapport de La Cour des comptes et celui rendu par l’IGF en mars 2024).
Delphine Ernotte qui tente d’en minimiser la potée si elle chante souscrire aux recommandations de la rue Cambon se plaint de devoir assumer les retards budgétaires, tout en dénonçant les "atermoiements de l'État".
(*)
Celle qui tacle copieusement Rachida Dati, la ministre de Tutelle dans un document de 8 pages appelé « vadémécum à usage interne » (*) que La Lettre a commenté voilà quelques jours, se sera pris la porte dans le nez à chacune de ses divagations.
1) « Redevance universelle élargie (depuis
2015)
- Demande : Faite
immédiatement après son exfiltration d’Orange (ex France Télécom) Ernotte plaidait
alors pour une réforme de la redevance audiovisuelle, en l'élargissant à
tous les écrans (téléviseurs, tablettes, ordinateurs) ou en la rendant
universelle (appliquée à tous les foyers fiscaux, comme en Allemagne).
Objectif : augmenter les recettes de France Télévisions (environ 2,4
milliards d'euros annuels à l'époque) pour compenser la suppression
progressive de la publicité en soirée.
- Refus : Cette
proposition n'a jamais été adoptée. La redevance a été supprimée en 2020 au
profit de la taxe sur les surfaces publicitaires, sans élargissement.
2) « Retour et extension de la publicité en
soirée (2015-2018) »
- Demande :
Ernotte a milité pour réintroduire la publicité sur les chaînes de France
Télévisions entre 20h et 21h (supprimée en 2008), voire jusqu'à 21h, afin de
générer 320 millions d'euros supplémentaires par an (selon elle).
- Refus : Le
gouvernement a écarté cette piste dès 2015, la considérant incompatible avec
les missions de service public.
3) « Augmentation des subventions d'État et
annulation des économies imposées (2018 et au-delà) »
- Demande : En
2018, face à une exigence gouvernementale de 50 millions d'euros d'économies
supplémentaires, Ernotte a réclamé un soutien accru de l'État pour maintenir
les "missions prioritaires" (information, programmes jeunesse,
culture) faisant abstraction des dizaines
et dizaines de millions refilé à 3 sociétés de production amies !
- Refus : Les économies
ont été imposées, sans compensation. Cette année, Ernotte a dénoncé des
"coupes tous les deux mois" dans les subventions publiques
après les JO de Paris, menant à un déficit de 86 millions d'euros pour la
première fois en dix ans alors que cette dernière avait raconté tous azimuts
que les recettes publicitaires avaient soi-disant boosté les finances du groupe.
Bidonnage que constate le rapport de la Cour des comptes (septembre 2025) qui alerte
sur une "situation financière préoccupante", sans
annonce d'augmentation de crédits de l’État qui a déjà pourtant réinjecté
près de 32 millions d’euros en juin 2023.
4) « Financement renforcé pour l'audiovisuel
public (2025) »
- Demande : Dans
son entretien au Monde signé Aude Dassoville (septembre 2025), Ernotte a
appelé à un "soutien politique et financier renforcé"
pour l'ensemble de l'audiovisuel public, comparant la France à des pays
comme la Suède ou l'Ukraine qui protègent leurs budgets malgré les crises.
- Refus : À ce jour
(novembre 2025), aucune mesure n'a été prise. Les crédits conditionnés à des
objectifs de résultats (audience, rajeunissement du public) par l'exécutif
n'ont pas été augmentés et l'Arcom pas encore celle d’Ajdari le nouveau fan ernottien
mais de ROM qui a critiqué en septembre 2024 les objectifs "non
atteints"
Ces refus dont la liste n’est évidemment pas exhaustive sont autant de camouflets
pour Ernotte qui continue à d’exiger toujours plus d’argent pour l'audiovisuel
public dans un contexte national de restrictions budgétaires globales avec
comme priorité des priorités gouvernementales : la réforme de la dette
publique.
(¤)
Intégralité de l'article sur leur site
Ernotte pourrait très bien ne pas pouvoir finir l’année….
Malgré
une dotation annuelle de l'État de 2,57 milliards d'euros, France Télévisions
accumule des déficits récurrents, aggravés par des coupes budgétaires
gouvernementales et une trésorerie négative approchant les 23 millions d'euros
fin 2024.
Dans ce
cadre, une demande de prêt de 50 millions d'euros a été formulée auprès de
l'Agence France Trésor (AFT), l'organisme public chargé de la gestion de la
dette de l'État et de prêts aux entités publiques.
Détails de la demande
- « Montant et objectif »
: Les 50 millions d'euros visent à soutenir la trésorerie de France Télévisions
en 2025, dans un contexte de restrictions budgétaires imposées par l'État. Christian
Vion, le financier du groupe tousse un peu…il
ne peut qu’espérer que ce prêt – s’il voit le jour ?! – s'adossera
directement à la trésorerie pour combler le déficit structurel.
Selon des informations
publiées en janvier 2025, cette demande serait « en cours de négociations »
mais non finalisée. Le groupe s'est donné jusqu'à six mois (jusqu'à mi-2025)
pour obtenir une approbation. Les 6 mois sont dépassés et à ce jour (novembre
2025), aucune confirmation publique d'acceptation n'a été rapportée, ce qui selon
nos sources, traduirait un "refus"…
France
Télévisions compte sur un total de trois prêts pour boucler son budget 2025 :
- Deux
prêts déjà signés pour un montant cumulé de 40 millions d'euros (auprès
d'établissements bancaires ou autres sources publiques).
- Le
troisième, les 50 millions d'euros, dépend donc l'AFT (Agence France Trésor).
Ces financements visent à
compenser un déficit budgétaire de 40 millions d'euros prévu pour 2025, après
des économies forcées de 50 millions d'euros cette année et 65 millions
supplémentaires attendus en 2026 sous le gouvernement Bayrou.
Rappelons qu’ Ernotte fait
l'objet de plaintes pour "détournement de fonds" liées à des notes de
frais excessives (# 112 000 euros pour un séjour
à Cannes en 2023)
(#)








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