Comme la CGC Médias le prévoyait (et ça n’a pas raté) et comme elle l’expliquait ce matin dans le cadre d’un rendez vous à l’Assemblée Nationale, Patrick de Carolis a tenté de prendre une fois encore les députés pour des naïfs en évoquant de nouveau 900 départs volontaires dans les années à venir….Quelle supercherie.
Selon un communiqué des députés PS qui ont auditionné Patrick de Carolis, ce mercredi 5 novembre 2008, ce dernier a de nouveau tenté de vendre sa salade en évoquant "un guichet de départs volontaires à la retraite pour 900 salariés du groupe dans les années à venir".
Ces propos ont semble-t-il été confirmés en partie par la direction de France Télévisions.
Il s’agit là d’une vaste fumisterie et d’une annonce fallacieusement remise sur la table alors qu’elle a déjà été vendue aux pouvoirs publics au premier semestre 2007. Mais Carolis ne reculant devant rien, ne change pas une « recette » qui marche (selon lui) !
En effet, France Télévisions avait été contrainte, l’an passé, de rendre publique à la Presse cette soi-disant annonce suite aux révélations par voie de tracts publiés par le SNPCA-CGC, d’un soi-disant « plan volontaire » de départs en retraites.
Carolis et son équipe, René Maisonneuve en tête avait dû préciser à la Presse que les soi-disant 900 départs se décomposaient comme suit :
-600 lettres d’incitation à faire valoir les droits à la retraite avaient été adressées aux salariés du groupe âges de 56,5 à 63 ans (voire 64 ans)
-300 départs qualifiés de « naturels » par France Télévisions étaient prévus et dixit le direction ; non remplacés.
A l’automne 2007, France Télévisions devait admettre que seulement 26 demandes sur France 3, 9 demandes sur France 2 et 1 seule pour France 5 avaient été enregistrées. On était loin, bien loin des 900 départs annoncés !!!
Tout au plus France Télévisions disait tabler en fin d’année 2007 sur une centaine de demandes. Précision de taille et qui a son importance : les salariés concernés faisant valoir leur droit à la retraite, quittant donc à leur demande la société (donc pas officiellement à l’initiative de l’employeur) voyaient donc leurs faibles indemnité imposées contrairement à un licenciement ou une mise à la retraite à 65 ans venant de l’employeur où elles ne le sont pas. D’où le peu d’intérêts pour la démarche.
Fin 2008, France Télévisions n’ayant pas eu plus de 150/180 demandes (grand maximum) essaie de refaire le même coup. Il est bien évident que les 420/ 450 salariés qui n’ont pas donné suite hier n’ont pas l’intention de donner suite aujourd’hui…surtout qu’ils savent à présent pour certains qu’ils pourraient très bien demander à travailler jusqu’à 70 ans.
Carolis peut toujours " reconnaître que son groupe est contraint à des sérieuses économies en démentant fermement tout projet de plan social seulement l’ouverture d’un guichet de départs volontaires à la retraite pour 900 salariés du groupe", tout cela s’appelle du pipeau et démontre assez bien comment après avoir pris les salariés pour des andouilles, considéré la Presse dans les mêmes termes, il compte maintenant berner les députés PS en les prenant pour des naïfs à qui l’on pourrait raconter la même histoire éculée !
Le communiqué du groupe PS à l'Assemblée va même jusqu’à préciser suite aux propos de Carolis "France Télévisions réfléchit à un dispositif incitatif de départs volontaires à la retraite pour des collaborateurs ayant toutes leurs annuités", ( la direction du groupe récuserait d’ailleurs le terme de "guichet de départ").
"Potentiellement 900 personnes pourraient être concernées (si elles sont volontaires) d'ici 2012, soit sur quatre ans", a ajouté Carolis précisant que ce chiffre n’est qu’une " projection statistique du nombre de collaborateurs qui auront leurs annuités d'ici 2012".
Comble de la mystification que la CGC Médias ne manquera pas de faire passer aux députés PS pour qu’ils comprennent bien à qui ils ont à faire.
Espérons qu'il n'aille pas faire le même coup et vendre les mêmes boniments au Nouveau Centre qui a, lui aussi, commis ce jour un communiqué « contre une suppression brutale de la publicité ».
François Sauvadet Président du groupe parlementaire à l’Assemblée, s'est déclaré mardi opposé à la "suppression brutale de la publicité" dans la réforme de l'audiovisuel public, tout en soutenant le texte qui sera discuté le 25 novembre en séance publique.
"Nous allons être très opposés à ce mode de financement et à cette suppression brutale de la publicité", a-t-il déclaré.Estimant "qu'il n'y avait pas d'urgence" à supprimer la publicité et qu'il fallait "regarder d'abord les effets de la réforme avant de réfléchir "à un mode pérenne" de financement. "Taxer le chiffre d'affaires des opérateurs au moment où c'est un secteur en plein dynamisme qui doit beaucoup investir pour éviter les fractures numériques territoriales, ce n'est pas une bonne idée (…) Sur le fond, c'est un projet de loi que nous soutenons. Simplement, sur lefinancement, nous avons de grosses interrogations".
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