Le livret A aligné sur l’inflation actuellement de 1% baisserait et la redevance augmenterait de 3,5 % ?
Mercredi 14 janvier, Bercy avait jugé "très probable" que le taux du livret A soit fixé à 2% : « un niveau fixé en conséquence de l'inflation qui n'est plus actuellement que de 1% ; ce niveau toujours selon Bercy, préservant largement, à ses yeux, le pouvoir d'achat des Français »
Dans la soirée, le site internet du Monde, citant des sources élyséennes relayées par Bercy, annonçait alors que le Premier Ministre, lui, ne parlait que de 2% que la baisse devrait être limitée à 2,5%, ce qui est finalement le chiffre retenu par l'Élysée.
Mais là n’est pas le point qui nous importe ici. Seule la démonstration que nous allons développer à la suite a son importance.
Suite à l’annonce le 8 janvier 2008 de Nicolas Sarkozy Président de la République de « réfléchir à la suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publique » (c’est la formule qu’il a utilisée), la réflexion est devenue, entre temps dans la bouche même de Carolis, le 5 janvier dernier (quasiment 1 an après) une annonce officielle à grand renfort de pub sur l’ensemble des antennes.
A de très nombreuses reprises, le Chef de l’État a déclaré, et s’il ne fallait citer que l’un de ses déclarations il suffirait de reprendre son annonce sur RTL fin mai 2008 où « il exclut catégoriquement toute augmentation de la redevance audiovisuelle pour compenser la suppression annoncée de la publicité dans l'audiovisuel public ».
"Non, je me suis toujours engagé à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation de la redevance", avait déclaré Nicolas Sarkozy en réponse à une question. ; il avait également indiqué rejeter l'éventualité d'une augmentation même modeste de la redevance.
"C'est toujours comme ça en France, on commence par des augmentations de deux euros et puis comme on les fait chaque année à la fin ça fait plus de deux euros", s'est-il alors exclamé avant d’ajouter " Moi, ma politique, c'est de diminuer l'Etat, de diminuer les prélèvements, de libérer le travail et de faire en sorte que les gens ne soient plus assommés de prélèvements supplémentaires (...), chacun a son idée pour faire un petit prélèvement de plus, je dis c'est non et non c’est non".
Pour aller tout à fait dans le sens des déclarations inchangées sur ce point, faites régulièrement par le Chef de l’État, Luc Chatel porte-parole du Gouvernement l’a redis lui aussi très régulièrement (encore ce lundi 12 sur LCI) "La redevance audiovisuelle ne sera pas augmentée ; ce n’est pas la voie qu’à choisie le Gouvernement et le Chef de l’État a toujours été très clair à ce sujet ; tout au plus la redevance pourra-t-elle être indexée sur l'inflation en 2009 ".
Tout cela est extrêmement cohérent …ce qui le serait moins, c’est que suite au vote de 239 sénateurs (contre 4 seulement) qui après avoir entériné jeudi 15 janvier après-midi la disparition progressive de la publicité sur les chaînes de France Télévision sauf RFO, ont en revanche continué à défier le gouvernement en portant, contre son avis, la redevance de 116 à 120 euros en 2010, celle-ci augmenterait donc de près de 3,5 %.
Le Président de la République s’engagerait donc devant les français en expliquant "C'est toujours comme ça en France, on commence par des augmentations de deux euros [ ici 4 euros] et puis comme on les fait chaque année à la fin ça fait plus de deux euros", le taux de rémunération du livret A suivant l’inflation qui n’est que de 1% baisserait et serait ramené de 4 à 2%, et la redevance dont Luc Chatel imaginait seulement son alignement justement sur cette inflation serait-elle de 3,5% ?
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