Marc Schwartz,
l’ex «vice-président» de France
Télévisions,scelle le sort de Presstalis laissée par Pflimlin.
Dans quelques
jours Presstalis que Rémy Pflimlin
laissait à l’été 2010 en situation de quasi faillite avant d’être nommé
par Nicolas Sarkozy à France Télévisions, devrait être fixé sur son sort.
Marc Schwartz qui
se présente sur son profil internet
« LinkedIn » comme « Partner (associé) chez Mazars » et affiche notamment dans « postes précédents » : Founding Partner chez AS Consulting, Managing
Director chez Calyon mais aussi et surtout Senior Executive « Vice President chez France Télévisions », et Laurent Inard du cabinet de conseil Mazars, qui ont remis
vendredi un rapport sur « les moyens de rétablir des conditions équitables
de concurrence sur le marché » s’agissant du « sauvetage » de Presstalis.
Deux ans après
le départ de Pflimlin de Presstalis qu’il a laissé au bord du gouffre, l’État
parle de « sauvetage ». Il devrait d’ailleurs poursuivre, cette
semaine, les discussions engagées afin d'aboutir à la fin du mois à un
protocole d'accord entre l'État, les éditeurs et les deux messageries (Presstalis,
et son concurrent des MLP Messageries lyonnaises de presse) et a nommé pour ce
faire, l'inspecteur des finances Jacques Le Pape, ex-directeur adjoint du
cabinet de Christine Lagarde à Bercy, chargé
donc de mener les négociations pour le compte du Gouvernement.
Si c’est
l’ex « vice-président de France Télévisions » qui conduit aux
destinées de Presstalis laissé en situation de quasi faillite par son « ex
président directeur général actuel président de France Télévisions », tout
devrait aller pour le mieux…On est finalement en pays de connaissances !!!
Rappelons toutefois les propos de
François Fillon, le Premier Ministre de l’époque, alors obligé de mettre la main à la poche et de piocher dans celles
des contribuables donc, qui se disait « particulièrement inquiet » sur la situation de
Presstalis (ex-NMPP) dont le directeur général, Rémy Pflimlin, était en
partance pour France Télévisions: « Plus
de trésorerie...une société en état de dépôt de bilan virtuel...des fonds
négatifs qui s’élèvent alors pour 2009 à 70 millions d’euros, la moitié étant
directement imputée aux NMPP, l’autre à Transport Presse (structure juridique spécialisée dans les
arrangements de barème des quotidiens.) »…une entreprise qui même pour sa banque refusant le moindre prêt «ne
possédait aucune visibilité avec des perspectives pour 2010, demeurent
particulièrement inquiétantes. »
Pourtant l’ex président directeur
général de Presstalis, Rémy Pflimlin, allait être nommé par Nicolas Sarkozy à France
Télévisions laissant l'entreprise qu’il quittait dans une situation financière
de quasi faillite et qualifiée de "plus
que préoccupante" nécessitant "une augmentation de
capital proposée, par un apport de chaque éditeur à hauteur de 1% de son volume
d'affaires annuel, soit près de 17,5 millions d'euros...somme qui servirait de
capital de départ à la nouvelle structure."...
Le blog de la CGC Médias a sur le sujet, ces deux
dernières années, publié de nombreux articles ; l’un des tout derniers
intitulé: « France Télévisions en
voie de Presstalisation ?! » .
C’est à ce titre que le cabinet de conseil Mazars avec
Marc Schwartz « ex Vice President chez France Télévisions », a remis vendredi dernier son rapport adressé au Conseil supérieur des messageries de presse (CSMP) [l'autorité chargée de garantir
le pluralisme de la presse] sur comment rétablir des conditions équitables de
concurrence sur le marché avec comme objectif pour l’entreprise au bord du dépôt de bilan « trouver un moyen de partager de façon
équilibrée le surcoût lié à la distribution de la presse quotidienne, surcoût
qui n'incombe, en amont de la chaîne de distribution, qu'à Presstalis, et non à
son concurrent des Messageries lyonnaises de presse (MLP) » !!
Certains diront « Tout ça, c’est du passé c’était en 2010 ! » Ah bon !
Nous sommes certes en 2012 mais
Presstalis est toujours comme l’avait laissé Pflimlin deux ans plus tôt…Il est curieux que, l’Élysée ait choisi, à l’été 2010, celui qui en 4 ans (depuis
2006) allait amener Presstalis au bord du gouffre et le contribuable à payer la
note.
L’histoire
serait-elle un éternel recommencement ?
Les termes
employés par François Fillon pour Presstalis, ne sont-ils
pas, aujourd’hui, exactement les mêmes quec eux qui décrivent la situation de
France télévisions??????
- « Plus de trésorerie (Pflimlin
a siphonné à FTV quasiment 130M€ sur les quelques 200M€ de la trésorerie)
- une société en état de dépôt de bilan virtuel ("Les comptes sont
mauvais…si France Télévisions continue comme ça, dans six mois, les caisses
seront vides" dixit Christophe Beaux Administrateur à FTV),
- des fonds négatifs (France Télévisions plombée par une perte d'exploitation de - 41,4M€ en
2011 qui dépassera probablement les -100 M€ en 2012),
- une entreprise ne possédant aucune visibilité avec des perspectives particulièrement
inquiétantes, etc….
« Gouverner, c'est prévoir » cette citation au combien célèbre du journaliste Émile de
Girardin, prend ici et une fois encore TOUT SON SENS…
L’Élysée, le Gouvernement, les Tutelles
ne pourront pas dire, s’agissant de France Télévisions, qu’ils ne savaient pas
ou bien qu’ils n’avaient pas prévu !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire