Au moment ou Renaud Revel publie sur le site de "l'Express.fr", un article intitulé: "France Télévisions à la sauce grecque" où il écrit notamment:
"Notre télévision publique se meurt et tout le monde s’en contrefiche : l’imaginant éternelle, parce que génétiquement arrimée à la République et financée par une redevance devenue un impôt insolite aux yeux de bons nombre de contribuables, les politiques feignent de s’intéresser à la question : de piètres architectes face à un mécano sur lequel ils n’ont jamais vraiment voulu se pencher....
En vérité, il y a le feu. Mais il n’est pas un pompier, -d’Aurélie Filippetti, aux cabinets de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, où l’on bricole sans la moindre réflexion d’ensemble sur le sujet- pour éteindre l’incendie....
Les beaux discours ne tiennent plus et le maintien en l’état d’un audiovisuel public auquel les français ne s’identifient pas, ne se justifie plus....Car quelle entreprise privée résisterait aujourd’hui à une telle dégradation de son activité ? Aucune. Quel patron tiendrait-il à son poste, quand les déficits s’accumulent et que les bilans témoignent d’un lent effondrement ? Aucun. Quel actionnaire privée tolérerait une telle dérive, sans exiger une remise à plat ?
Le blog CGC Média vous propose in extenso (à part une seule remarque rédactionnelle) l'article de TéléObs "Monsieur Pflimlin, nous sommes nombreux à souhaiter votre départ..." (ci-dessous)
Créé par Philippe Vecchi et m
"Quand bien même on n'adhérerait pas à tous ses choix d'invités musicaux, l'arrêt brutal de Taratata nous met hors de nous. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase d'attentes violemment contrariées par un service public télévisuel en déroute. Attention, on ne parle pas en vrac de l'info ou des magazines. Il reste d'évidence de bons programmes, mais l'on voudrait stigmatiser ce qui s'apparente crescendo à une entreprise de laminage de France 2 (entre autres « grilles » publiques). Une politique engagée par celui qui « tient la taule » d'une main de fer, à savoir le directeur général de France Télévisions, Rémy Pflimlin, en télé-colonel d'obédience UMP branche François Fillon.
M. Pflimlin, nous sommes nombreux à souhaiter votre départ courant septembre 2014. [bien avant d'ailleurs...chaque jour qui passe est un jour de trop qui plonge l'entreprise dans un état de catastrophe industrielle sans précédent, ndlr] Alors, dites-nous, y avait-il urgence à liquider « Taratata », l'une des très rares « marques » fortes connues à l'étranger d'un service public qui en manque terriblement ? Le plus incroyable, c'est qu'en décembre 2011, Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, décorait Nagui de la médaille de chevalier des Arts et des Lettres, et ce uniquement pour « Taratata », parlant d'« émission de référence » porteuse d'une « nouvelle écriture télévisuelle » et appelant Rémy Pflimlin à en assurer la pérennité. Et le plus dingue, c'est que le président Sarkozy, téléphage pragmatique, n'aurait jamais laissé commettre une telle erreur d'aiguillage...
Pour mémoire, M. Pflimlin, après avoir laissé « Taratata » programmé au-delà de minuit (horaire impossible), vous en avez soudain réduit le budget de 30 %. Ensuite, vous avez fait mettre un terme à l'existence de l'émission de Nagui (qui devrait d'ailleurs se battre pour la faire exister ailleurs), avant de lancer un appel d'offres, histoire de trouver le show musical qui la remplacera. Inutile de vous dire que, s'il s'avère que la « nouveauté » en question correspond à la livraison clés en main de ce créneau culturellement crucial à une unique maison de disques (au hasard, la surpuissante Universal qui serait planquée derrière une société de production faussement « indépendante »), nous le ferons très vite savoir. Mesurez, enfin, au lieu de la mépriser, l'ampleur de la pétition spontanée de soutien à « Taratata », 120 000 signataires en trois jours seulement - parmi lesquels des stars mondiales et françaises de la musique, jusqu'à Michel Polnareff proprement révolté.
Pour conclure, laissons la parole à l'ex-directeur des programmes de Canal+ Alain de Greef : « A Antenne 2, dans les années 1980, Pierre Desgraupes pensait que c'était essentiel de garder «les Enfants du rock», même si nous ne faisions qu'entre 1 et 3 % de part de marché, alors qu'il n'y avait que trois chaînes ! Cela n'a pas empêché la Deux d'être en tête des audiences ces années-là, pour la seule et unique fois de son histoire ! [...] Et aujourd'hui, «Taratata», c'est à peu près tout ce qui restait en dehors de Drucker et Sébastien, qui n'ont pas dû mettre un pied dans un concert depuis Gilbert Bécaud. » Lamentable.
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