Le 20 décembre
dernier, dans une interview passée quasiment inaperçue qu’il donne au Figaro, Martin
Ajdari secrétaire général de France Télé déclare : « Priorité au
développement numérique qui n’était que de 46M€ en 2011 mais passe de 64M€ passe
de 64 millions l'an passé, à 78 millions
d'euros en 2014 ».
Ajdari confirme donc la sanctuarisation du budget numérique à 78M€…et la télé dans tout ça ?
Il faut quand même
oser indiquer, simultanément, que France Télé choisit d’augmenter chaque année son
budget numérique (environ 1/3 environ de plus de 2011 à 2012 et 1/4 de 2012 à
2013) pour atteindre 78M€ en 2013 mais qu’en « ces temps de crise, des
économies sont indispensables, à commencer par la baisse des effectifs qui
passera par un plan de départs volontaires (PDV) portant sur 361 postes supprimés».
Le cynisme n’a
plus de limite…le pompon, c’est lorsqu’Ajdari surenchérit « pour cela (le PDV donc) dans le cadre de la baisse des
effectifs, nous prévoyons une provision exceptionnelle estimée à 90 millions
d'euros au titre des coûts de restructuration »
Mais si au lieu d’augmenter
de façon exponentielle les subsides du numérique le tandem Pflimlin/Ajdari l’avait
baissé à due proportion…en tout cas ne l’avait pas augmenté, combien de postes auraient
été sauvés ?
A titre d’exemple si Ajdari qui déclarait, il y a peu, que
le coût du plan précédent avait représenté 35M€ (Coût d’incitation au PDV à la retraite…attention,
la notion de retraite a bien entendu toute son importance) pour 650 départs (le chiffre qu’il avait donné au quotidien « Le Monde » le 6 décembre 2011), avait laissé la budget autour de 46M€ de 2011
pour le numérique, personne n’y laisserait aujourd’hui des plumes.
En faisant un peu
de mathématiques et surtout une règle de 3 :
Si 650 départs équivalent à 35M€, à combien
équivalent les 361 départs annoncés ? Le réponse est : un peu moins
de 20M€ !
20M€ c’est moins que les 32M€ d’augmentation cumulée
du budget du numérique sur ces 2 dernières années.
CQFD. Seulement voila, l’équipe en place préfère sacrifier
les salariés sur l’autel du numérique…plutôt que de retirer un centime au fief
de Patino !
Que les concernés se rassurent…que « des volontaires » a redit
Pflimlin dans ses vœux !
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