Elle en a... des
convictions Sandrine Roustan, aujourd’hui ex directrice des programmes de France 4 licenciée abusivement en fin d’année dernière
pour avoir émis des réserves et des
inquiétudes sur la politique éditoriale hybride et dangereuse de Patino le Numérobis
de France Télé.
Elle n’a pas froid aux yeux et elle le montre dans une
interview à « Télé 2 semaines » à laquelle elle répond avec une
grande franchise et il faut bien le dire une incroyable clairvoyance. « A France Télévisions il y a non-assistance à entreprise en danger » (*en bas de post) précise-t-elle à la journaliste qui l’interroge.
Elle a, cent fois, mille fois, raison Sandrine Roustan de lancer cet appel au secours car chaque jour qui passe est un jour d’agonie supplémentaire pour les salariés de France Télévisions une entreprise en pleine déliquescence qui se répercute inévitablement sur l’ensemble des professionnels du secteur. Il y a « Urgences » à tous les étages.
Après avoir laissé Presstalis en situation de quasi faillite avant d’être nommé à l’été2010 par Nicolas Sarkozy,
Pflimlin a mis la même pagaille à France Télé (et le mot est sûrement le plus poli
vu l’état du groupe !)
Il faut dire qu’en moins de 6 mois, trois directeurs
des programmes et des antennes du groupe ont été poussés d’une manière ou d’une
autre, vers la sortie. (Sandrine Roustan à France 4 donc, Vilamitjana pour France 2 et dernièrement Langlois sur F3). Sur près de 4 ans, ce sont plus d’une
quarantaine de collaborateurs que Pflimlin aura pourtant choisi et fait nommer mais
qu’il aura virés quelques mois plus tard !!!!!
Le naufrage continue, en fin de semaine dernière, le
site de l’Express était un des premiers à révéler le départ du secrétaire général/financier de France Télévisions Martin Ajdari, entendu déjà deux fois comme témoin assisté dans le cadre d’une instruction judiciaire menée par le juge Renaud Van Ruymbeke concernant nombre de contrats signés sans mises en concurrence,
notamment ceux de la société « Bygmalion » que la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a pourtant choisi pour remplacer Laurence Engel la femme d’Aquilino Morelle comme son directeur du cabinet.
Presque simultanément, Claude Esclatine annonçait son
départ ; il est en partance pour Radio bleue. Ce proche de Pflimlin que ce dernier avait nommé à la tête de France Ô pour l’en
dégager comme tous les autres patrons de chaînes quelques mois plus tard et
qui venait d’être mis dans un invraisemblable placard où il aurait été en charge
de l’amélioration des recettes pub qui ne cessent de se réduire comme peau de
chagrin depuis l’arrivée de Saada.
Autant dire que c’est une épidémie, un cancer qui se
propage à la vitesse d’un virus.
La crise managériale est sans précédent, les finances
du groupe sont au plus bas, les audiences sont dans les choux, le moral des
troupes est « dans les chaussettes » et Pflimlin continue son
hallucinante propagande « tout va
bien, l’entreprise avance et avance bien, l’atterrissage est imminent… ». Tu parles!
Rappelons que le rapport commandé par le CHSCT et rendu public il y a peu, est
alarmant. Il dénonce des pratiques sociales brutales qui entraîne les salariés vers
des « burn out » sans précédent. Jamaisla maison n’a compté autant d’arrêt maladie avec des exemples de tentative desuicide !!!
L’entreprise
est à l’agonie. Dans quelques jours, le blog CGC Média
rendra même public les méthodes de « flicage et de notation » que France
Télé a présenté la semaine dernière - en prenant soin de ne pas montrer tous
les feuillets de cette initiative – et que certain(es) voudraient mettre
en place comme ce qui avait été tenté dans la fonction hospitalière et que le
Canard avait, à juste titre, dénoncé.
Le vent de
colère qui gronde et qui monte devrait se traduire dans les jours qui viennent,
dans un premier temps, par des votes de défiance à l’encontre du tandem Pflimlin/Patino mais également de tous ceux
qui les servent encore…mais très vite par une mobilisation et des mouvements de
ras-le-bol qui ne s’arrêteront pas.
Pflimlin comme Patino qu’il a nommé il y a plus d’un
an à la tête des programmes, des antennes et du numérique de tout le groupe, n’ont
fait qu’accumuler les échecs en provoquant la plus grande crise éditoriale de
toute l’histoire du service public…avec cette
politique de façade bâtie fallacieusement
autour du Numérique et du Global Média au détriment de la mission première d’un
service public de l’audiovisuel c’est à dire la création de programmes de
télévisions.
Celui que certains titres de Presse avaient rebaptisé « le Zorro de France Télévisions »
a lamentablement échoué mais surtout, ne compte à son actif qu’une seule « performance » :
celle d’avoir de démonétisé la marque
France Télévisions vitrine du Pays.
Si les pouvoirs publics c’est-à-dire, l’État et le CSA
n’intervient pas, alors ils porteront conjointement la lourde responsabilité de
la quasi mort clinique dans laquelle est plongée le groupe.
Pflimlin totalement désavoué par ses troupes, tout
comme sa garde rapprochée, ne peuvent plus rester en place,…ils doivent partir
maintenant.
Il reste encore une faible chance de « sauver le soldat France Télévisions » groupe audiovisuel qui est la propriété et le patrimoine de tous…mais pour cela, il faut agir sans délai et bannir l’inertie et le statuquo qui seraient en la matière, la pire des choses.
*Interview de Sandrine Roustan à Télé 2 semaines: « A France Télévisions, il y a non-assistance à entreprise en danger »
Il reste encore une faible chance de « sauver le soldat France Télévisions » groupe audiovisuel qui est la propriété et le patrimoine de tous…mais pour cela, il faut agir sans délai et bannir l’inertie et le statuquo qui seraient en la matière, la pire des choses.
*Interview de Sandrine Roustan à Télé 2 semaines: « A France Télévisions, il y a non-assistance à entreprise en danger »
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