Une plénière au CSA sous haute tension…la désignation du successeur de Pflimlin pourrait faire l’objet d’une procédure « fermée » !!!!!
Depuis que la loi a changé et que la désignation des présidents de Radio France et de France Télévisions est revenue au CSA, la question de la procédure pour y parvenir n’a jamais fait autant parler…pour preuve le dernier article en la matière signé Jamal Henni pour BFM Business intitulé « France Télévisions: comment sera choisi le futur patron ».
Qu’y apprend-t-on ? Que la procédure
de sélection qui a été arrêtée et a conduit à la désignation de Mathieu Gallet sur Radio France pourrait bien
être différente de celle qui va conduire au remplacement de Pflimlin !!!
BFM Business écrit
même que deux « options sont sur la table », notamment celle qui consiste
à « garder secret le nom des
candidats ».
Invraisemblable….niveau
transparence, ça ne le fait pas vraiment ! Pas vraiment l’esprit de la
loi, non plus. Pas de candidatures « déclarées » donc pas d’audition
publique, donc pas d’explication à donner sur la vision et le projet que chacun
des intéressés a sur l’entreprise…donc
doute.
C’est théoriquement
demain, en séance plénière
du collège (8 membres à présent) de ce mercredi 4 février que la
« question » sur le processus de sélection du futur patron de France
Télévisions doit être abordée.
Mais
pourquoi une telle question ???? Chacun
croyait depuis l’an dernier, la procédure
d’appel à candidatures ouvert à tous, lancée pour le patron de Radio
France, arrêtée.
Le
CSA réalisant par la suite sous forme d’une « short list » de candidats,
une sorte de « présélection »
qu’il rendait publique pour choisir après audition parmi eux, le plus
pertinent. Ce ne serait plus le cas
aujourd’hui ????
Le
CSA pourrait décider « de garder totalement secret le nom des
candidats» - option soutenue par plusieurs
membres du CSA dont le président Olivier Schrameck » (sic)…. « Ce
secret permettrait d'attirer plus de candidats. » (sic)…. !!!!
Ben voyons.
C’est hallucinant.
Pourquoi, ne pas faire d'appels à candidatures, ou ne pas non plus auditionner
les candidats pendant qu’on y est ?
Pourquoi surtout, changer la procédure
d’une année à l’autre ? Sauf à ce
que beaucoup s’interrogent et doute de la sincérité du chapeau d’où sortira le
lapin !
BFM Business s’interroge, du reste, dans un chapitre « Trop ou pas assez de secret? »
« Le choix de la procédure est
important, car cela aura un impact sur le profil et le nombre de candidats.
Concrètement, un candidat occupant un poste important -en particulier dans le
privé- sera plus enclin à postuler si sa candidature reste secrète. Mais un
secret trop absolu permettrait au CSA de faire un choix de manière
discrétionnaire, voire opaque. "Un peu de secret permet à l'appel à
candidatures de ratisser plus large. Mais trop de secret permet de désigner in fine le candidat que le CSA
voulait a priori, rendant
factice l'appel à candidatures...", résume un observateur.
Et de poursuivre avec un sous-titre plus que parlant « Les atouts de Denis Olivennes » [comme si ce dernier visiblement en partance d’Europe 1, était quasiment nommé !!!!]
Il
est temps que la commission parlementaire en charge du secteur se penche sur
tout ceci et/ou pourquoi pas, le chef de l’Etat lui-même qui a désigné Olivier
Schrameck.
Sinon,
« l’hypocrisie dans la désignation »
dont parlait son prédécesseur, s’invitera inévitablement dans un débat qui ne
devrait plus avoir lieu.
Découvrez
ci-après l’intégralité de l’article :
« France Télévisions: comment sera choisi le futur patron ».
Le gendarme de l'audiovisuel va choisir la procédure de sélection du PDG des chaînes publiques. Il pourrait décider de garder désormais secret le nom des candidats.
Le gendarme de l'audiovisuel aborde
ce mercredi 4 février une question décisive. Le collège du CSA (Conseil
supérieur de l'audiovisuel) se penche sur le processus de sélection du futur
patron de France Télévisions.
Si les membres du CSA se mettent
d'accord dès mercredi, un processus pourrait être choisi dans l'après-midi.
Sinon, la décision serait reportée à la prochaine réunion plénière du collège,
qui se tient mercredi 11 février.
Les options sur la table
Plusieurs options sont sur la table. La première est
de suivre le même processus que l'an dernier pour le patron de Radio France:
lancer un appel à candidatures ouvert à tous, établir une short list de candidats, la rendre
publique, et enfin choisir parmi eux. Toutefois, cette option est
critiquée par plusieurs membres du CSA.
L'autre option est de garder
totalement secret le nom des candidats. Cette option serait soutenue par
plusieurs membres du CSA -dont le président Olivier Schrameck- pour qui ce
secret permettra d'attirer plus de candidats.
D'autres options sont aussi sur la
table: ne pas faire d'appels à candidatures, ou ne pas auditionner les
candidats. Mais ces options semblent peu probables.
Trop ou pas assez de secret?
Le choix de la procédure est
important, car cela aura un impact sur le profil et le nombre de candidats.
Concrètement, un candidat occupant un poste important -en particulier dans le
privé- sera plus enclin à postuler si sa candidature reste secrète. Mais un
secret trop absolu permettrait au CSA de faire un choix de manière
discrétionnaire, voire opaque. "Un peu de secret permet à l'appel à
candidatures de ratisser plus large. Mais trop de secret permet de désigner in fine le candidat que le CSA
voulait a priori, rendant
factice l'appel à candidatures...", résume un observateur.
Les atouts de Denis Olivennes
En pratique, la procédure choisie
est observée de très près par quelques gros calibres du privé actuellement en
poste, qui officiellement ne sont pas candidats, mais qui pourraient franchir le
Rubicon si le secret est préservé. On pense en particulier à Christopher
Baldelli (président du directoire de RTL), Rodolphe Belmer (directeur
général de Canal Plus), et Denis Olivennes (président du directoire de
Lagardère Active).Rodolphe Belmer serait bien vu du
gouvernement, bien qu'il n'y ait aucune relation, et n'ait jamais affiché sa
couleur politique -"ce serait plutôt un anar de droite", dit un de
ses subordonnés directs.
Denis Olivennes, quant à lui, serait
apprécié d'Olivier Schrameck, ce qui pourrait être un atout décisif.
Politiquement, il a été à la fois engagé à gauche, mais aussi sarko-compatible,
ce qui pourrait être un avantage en cas d'alternance. Selon l'Express, l'ancien président de la République
s'intéresse d'ailleurs de très près au choix du patron des chaînes publiques...
Interrogé, le CSA indique juste que la procédure de sélection sera
arrêtée "en février", et précise: "la réflexion démarrera après le choix
de la procédure. Aucune prise de position du président Olivier
Schrameck, ou de quiconque des membres, n'a été formulée sur cette
procédure, ni sur aucun nom".
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