L’ex Orange pourrait bien, une fois encore, attaquer
la « falaise » devant la Commission comme elle l’a fait face aux
sénateurs qui l’ont retoquée.
L’ex Orange qui sera auditionnée par les Commissions
des affaires culturelles et de l’éducation, puis celle des finances de
l'Assemblée nationale, ce mercredi 7 décembre 2016 dès 9h30, pourrait donc
bien une fois encore refaire aux parlementaires, le «coup de la falaise » !
Auditionnée
en octobre dernier par le Sénat, elle avait elle-même indiqué que l'État allait
«se retrouver face à une falaise». Et de
réclamer encore et encore, une nouvelle hausse des ressources publiques face à
une baisse du chiffre d'affaires publicitaire.
Le sénateur
des Alpes-Maritimes Jean-Pierre Leleux
(LR), rapporteur des crédits de l'audiovisuel pour la commission de la
culture, loin d’être convaincu par les « idées du COM » que l’ex
Orange espérait bien « fourguer », a même souligné le fait que le
gouvernement (toujours avec Valls alors Premier ministre ) «faisait
montre d'un défaut de sincérité».
C’est dans
ces conditions que la commission des Affaires culturelles du Sénat avait rendu un avis défavorable à l'adoption du
contrat d'objectifs et de moyens (COM) de France Télévisions, jugeant « irréaliste » la feuille de route qui
fixe les missions et le budget de l'entreprise audiovisuelle publique avec
l'État actionnaire.
Les
parlementaires estimant d'une part que
la trajectoire financière prévue le service public apparaissait hautement incertaine, d'autre part, que les orientations
stratégiques définies par celle que « Schrameck and co » parachutaient l’an dernier à France
Télé sans connaissance du secteur, fassent
peser un risque industriel fort sur l'entreprise.
Sur le front
des recettes publicitaires de France Télévisions, les sénateurs s’étaient
montrés très dubitatifs sur l’hypothèse ernotienne qui tablait sur le fait les
géants de l'Internet n'augmenteront pas leur chiffre d'affaires au détriment
des médias audiovisuels»…Pas plus n’avaient-ils avalé la mise en place d'une
plateforme de SVOD, sans autre partenaire français dont l’ex Orange se
gargarise à l’envi alors même que le modèle économique dont le cout reste un mystère, ne paraît pas
viable en l'état !
Ce qu’elle
n’a pu obtenir des sénateurs, elle espère sans doute l’obtenir des
députés !
Une chose
paraît certaine, il est peu probable que pour les quatre mois à venir, le
législateur valide la copie d’Ernotte, son Numérobis Xavier se
revendiquerait-il de François Fillon que ça ne changerait rien ! Le
message qu’avaient envoyé les sénateurs en cas d'alternance politique, était
déjà assez clair: la prochaine majorité présidentielle ne s'engagera pas sur ce
contrat d'objectifs et de moyens là…quand bien même elle le ferait, le contrat
dans quelques mois deviendrait caduc.
Delphine
Ernotte en est réduite à compter les jours qui la séparent du 2ème
tour de l’élection présidentielle et de la plainte en Correctionnelle sous
forme d'une citation directe la visant ainsi que
son dircab et deux autres protagonistes pour des faits dont elle devra répondre
comme les trois autres "cités" à comparaître devant une juridiction
Pénale [dès le 1er mars 2017 ].
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