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mercredi 20 septembre 2017

Schrameck en embuscade contre le gouvernement Macron…il est allé le dire publiquement sur l’antenne de France Bleu Toulouse.



Schrameck en embuscade contre le gouvernement Macron…il est allé le dire publiquement sur l’antenne de France Bleu Toulouse. 

« Nous sommes aux aguets (*), nous sommes très attentifs parce que nous considérons que le rôle du service public est central… » répond Olivier Schrameck à la question de Stéphanie Mora « Quand on entend que le Gouvernement demande nouvelles économies au sein du service public de l'audiovisuel, est-ce que ça vous inquiète? » 

(*) Loc. adv. Aux aguets; être aux aguets...(être, se mettre, rester, se tenir etc...) : être en embuscade; à l'affût, dans la posture du guetteur qui se dissimule pour surprendre ou éviter d'être surpris. (Larousse)

Alors que la ministre de la Culture Françoise Nyssen qui répondait hier dans « Les Échos » à  Nicolas Madelaie et Fabienne Schmitt, déclarant entre autres « Le gouvernement ne reviendra pas sur les économies demandées à l’audiovisuel public »,  l’aveu de Schrameck  qui avec l’emploie du « nous » s’exprime au nom de l’intégralité des membres du CSA, a de quoi surprendre ! 

Incroyable…Voilà donc Schrameck en embuscade pour guetter le Gouvernement dans ses faux pas et tenter de le démonter  dans ses choix.

Pourtant le Premier ministre, le ministre de l'Économie et des Finances, le ministre des comptes publics ont dit et redit, ce que la ministre de la Culture a rappelé au titre de Presse qui l’interrogeait «  Les 36 millions d'économies ne sont pas négociables ? »(¤): « Le gouvernement n'entend pas revenir sur ce montant. »Schrameck aux aguets ou pas ! 

(¤) Extrait : 

« Les patrons d'audiovisuel public s'inquiètent de la baisse drastique de leur budget... 

Les contrats d'objectifs et de moyens (COM) des groupes audiovisuels publics prévoyaient des augmentations de budget qui n'étaient pas réalistes, compte tenu de la situation budgétaire dégradée que ce gouvernement a trouvée en arrivant. Ces ressources seront en baisse l'année prochaine, mais en hausse par rapport à 2015 et 2016. L'économie décidée pour 2018 représente une baisse de 36 millions d'euros par rapport à 2017, pour un budget de 4,5 milliards d'euros pour l'ensemble des groupes audiovisuels publics. C'est moins de 1 % d'effort. 

Donc les 36 millions d'économies ne sont pas négociables ? 

Le gouvernement n'entend pas revenir sur ce montant. » 

Dès lors la posture d’Olivier Schrameck qui se dit « aux aguets » donc se dissimule comme le guetteur pour surprendre en évitant d'être surpris, devient évidemment contraire aux fondements même de la République et des instances qui sont censées la représenter !

Scrhrameck ne s’est, du reste, pas arrêté là dans sa posture que beaucoup qualifient aujourd’hui de « défiance », en se réjouissant de la possible fusion Radio France/France Télévisions qu’il appelle visiblement de ses vœux (audiblement serait plus juste) « l’avènement de ce système de plurimédiatique » qui devrait « être prochainement à l'ordre du jour de la réflexion de l'Assemblée nationale… (§) ». Les bras vous en tombent ! 

(§) Nouvel extrait :

« Vous parliez d'efforts publics...l'avenir des média locaux est-ce que ça peut passer par la fusion entre eux? De manière plus globale, celle du Service public de France Télés avec Radio France? » (lance la journaliste)

A quoi Schrameck répond « Je crois profondément que l'évolution des télévisions va vers ce qu'on appelle le plurimédia. Il y a un équilibre entre les différentes composantes de l'audiovisuel, des chaînes,  la diffusion sur le net, de la presse écrite nécessaire pour trouver un bon équilibre économique et culturel,  eh bien, il faut pouvoir jouer de l'ensemble de la gamme des moyens d'information. Je me réjouis que ce système puisse être prochainement à l'ordre du jour de la réflexion de l'Assemblée nationale! »  

Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Bruno Lemaire, Gerald Darmanin, Françoise Nyssen et tant d’autres - s’ils ont entendu l’intervention de Scharmeck - n’ont pas dû en revenir !
Les salariés de Radio France et de France Télévisions n’ont pas dû, non plus, en croire leurs oreilles. 

On avait quasiment l’impression que Schrameck était en service commandé pour Delphine Ernotte et Mathieu Gallet – l’un et l’autre renvoyés prochainement en Correctionnelle – qu’il a tous deux concouru à mettre en place justement dans les deux entreprises qu'il se réjouit de voir fusionner au nom du plurimédia ! 

Peu probable que le Président de la République  – pas celui qui l’a nommé en janvier 2013 François Hollande mais son successeur – laisse s’exprimer au nom de l’État, du Gouvernement et de la Représentation nationale, celui  qui aurait au moins dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche, avant de déverser de tels propos. 

Il devrait d’ailleurs en tirer toutes les conséquences avant de devoir se réjouir, là aussi, toujours au nom du plurimédia du remplacement du CSA par une plus  large instance de contrôle couvrant donc un périmètre élargi...tellement plus plurimédiatique !

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