France Télés
comme…au temps de l’œil de Moscou avec la folie des Open- spaces de l’ex
Orange !
Alors que
nombre d’études montrent clairement «Pourquoi il faut en finir avec l'open space »
(*) et
leur dangerosité pour
la santé des salariés quand ce n’est pas de flicage dont il est évidemment
question, l’ex Orange n’a rien trouvé de mieux que d’en coller partout
et à toutes les sauces !
En mai 2017,
le blog CGC Média dans un article intitulé « Les caprices de l’ex Orange vont encore coûter cher
aux contribuables, aux salariés de France Télés et au suivant »
écrivait entre autres « Le
réaménagent en « open spaces » au Siège de France Télé dont le blog
CGC Média a déjà parlé devrait prendre un coup (voire un coût) d’accélérateur. L’ex Orange a décidé de s’installer au 3ème
étage et ce sera pour septembre…coût
de la lubie, au
bas mot 400.000 euros rien que pour enlever les cloisons et en déplacer
d'autres auxquels s’ajouteront 150.000 euros de frais de mise à la déchetterie
! »
Le nombre des
déménagements estimés à plus de 500.000 euros chacun, en plus de ne servir à
rien, coûte un fric fou à chaque fois et
place les salariés dans des conditions de travail exécrables qui font exploser
les arrêtes de travail et se multiplier les burn out.
(*)
L’Obs dans
son étude signée Louis Morice dont le titre ne souffre aucune interprétation, explique pourquoi de nos jours plus personne
ne met en place ces open spaces… tout
au contraire ceux qui avaient tenté l’expérience quelques années et ce dans de
très nombreux pays du monde, en sont revenus et les ont arrêtées tant elles
sont néfastes.
Extrait :
"Et si le respect
de l'intimité renforçait la productivité des salariés ? La high tech, qui avait
abattu les murs dans les bureaux, commence à remonter des cloisons.
Remontez des cloisons ! Bruit, promiscuité, manque d'intimité
: le travail en open space montre ses
limites. La preuve ! Toujours
à l'avant-garde, la Silicon Valley commence à fragmenter l'espace de travail,
après avoir été le fer de lance de l'open space…
Au cœur du problème, la crise de l'intimité
Pourquoi, au fond, cette remise en question de l'open space ? Il y a le bruit - à trop forte dose, il
serait responsable d'une baisse de 66% de la productivité. Mais aussi la
meilleure prise en compte de l'importance de l'intimité. Une notion qui, selon
Beatriz Arantes, psychologue chez Steelcase, doit être réhabilitée :
L'intimité, voilà un mot que l'on n'a pas l'habitude
d'entendre dans le contexte du travail mais elle ne renvoie pas seulement
à la vie privée. Il s'agit aussi d'un besoin de sécurité. La multiplication des
espaces ouverts ou collaboratifs laisse de moins en moins de place aux
individus. On assiste à une vraie crise de l'intimité" …
Dès 2013, Google n'a pas hésité à franchir le pas, notamment pour son siège
de Tel-Aviv réalisé par le cabinet Camenzind Evolution;
Chez Facebook aussi, les salariés peuvent se ménager un peu d'intimité pour se concentrer. Seuls, ou
encore avec quelques collègues, comme ici sur le campus de Menlo Park en
Californie...
Fi des
études; Ernotte en a décidé autrement, elle. A France Télévisions c’est open space et
déménagements permanents et à tous les étages comme si la déconstruction de
l’entreprise engagée depuis l’été 2015 n’était pas assez malsaine et cynique. Si les salariés ne sont pas contents qu’ils
aillent voir ailleurs…un peu comme du temps des pires années de France Télécom
(Orange aujourd’hui) dont le procès s’ouvre bientôt !
L’UNSA et la
CGC qui ont
décidé d’unir leurs forces et de s’opposer ensemble à tout ce que met
l’entreprise en place pour dégouter les salariés, viennent de publier un communiqué
à ce sujet :
OPEN
SPACE : LES RH DE PROXIMITÉ SOUS SURVEILLANCE
Lundi
prochain, plus de 60 salariés RH notamment celles et ceux dits « de proximité »
du siège déménagent de leur bureau au cœur de leur service respectif, pour être
regroupés sur un plateau « open space » dans l’immeuble Valin.
Quand
on en parle aux intéressé-e-s, on sent encore chez eux la sidération d’une
décision absolument incompréhensible car illogique, contre-productive et
contraire à leur mission.
Tout
d’abord, un peu de sémantique de base, le ou la salarié-e- RH « de proximité »
est censé-e- être en… proximité des salariés du service où il/elle est implanté-e. Au
contact, le/la RH de proximité règle de nombreux problèmes du quotidien
directement avec ses collègues depuis son bureau, dans un couloir, au sortir
d’une réunion. Les salariés du service ont ainsi, pour une fois, quelqu’un
qui s’occupe concrètement de leurs problèmes et peut souvent leur apporter des
réponses immédiates. Un vrai progrès, un vrai rapport humain. Pour les
salarié-e-s RH, c’est le sentiment d’être utile, de donner un sens à leur
travail et d’apporter le véritable versant humain à l’acronyme RH qui en manque
souvent.
Bref,
ça se passait plutôt bien, jusqu’à ce que QUI ??? dans les étages décide que ce
serait mieux si les RH de proximité étaient… plus loin…
À
partir de lundi donc, pour voir son RH de proximité, il faudra sortir de son
service, trouver son box à Valin, s’installer derrière une petite paroi vitrée
et ne pas parler trop fort pour conserver un peu d’intimité. Quel progrès !
Quelle avancée humaine !
Une
ambiance plateforme téléphonique Orange ou Pôle Emploi qui donne le ton des
relations que France Télévisions compte installer dans l’entreprise.
On
est toujours surpris de constater comment les opérations de rationalisation
peuvent à ce point relever de… l’irrationnel.
Avec
notre liste commune UNSA-CGC nous comptons défendre un principe simple : LES
SALARIÉS NE SONT PAS DES POULETS EN BATTERIE, NI JUSTE DES NUMÉROS PRÊTS À ÊTRE
VIRÉS !
Pour
nous au bas de l’échelle, la relation humaine au quotidien a encore un sens,
l’affaiblir ou la couper ne peut que créer de la rancoeur et du ressentiment. Ce
qui arrive aux RH est malheureusement un syndrome du climat qui s’installe à
France Télévisions : des open space en rangs d’oignons au rez-de-chaussée,
+19,5% d’augmentation de salaire au 8ème.
Rien
n’est irréversible, nous vous défendrons !
Du
28 septembre au 4 octobre, votez ! Votez pour des élus de proximité, UNSA-CGC
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