« Le management par la fiche à France
Télévisions lui donnait des airs d'entreprise de restauration rapide » écrit "Le Canard enchaîné".
« Il s'agissait en réalité de notes prises par un manager » dans le cadre d' «un système de gestion des talents »,
souligne "Le Canard enchainé" citant l'ex Orange qui avait affirmé
à l’époque au micro d'Inter "quelles
n’existaient pas" (dixit) avant d'annoncer 48 heures plus
tard son intention de les détruire [détruire
quelque chose qui n'existait pas donc...comme c'est ballot!] (*) et ce malgré une
décision de Justice le lui interdisant !
Les prud'hommes de Clermont-Ferrand
viennent d'en décider autrement comme l'explique le palmipède dans son article
du 26 décembre 2018 signé Christophe Nobili "Fichus fichés chez France Télés!" : « L'exemplarité du service public vient à nouveau d'être
accrochée».
Le 20 décembre quelques jours avant
Noël France Télévisions a été condamnée ainsi que le précisait ce jour-là le blog CGC Média, à verser plus de 170.000
€ à cinq journalistes de France 3 Auvergne aux côtés desquels se trouvaient
la CGC, la CFDT (du temps où la
majorité de ses responsables n’avaient pas basculé à l’UNSA), SUD et le SNJ pour 3 des 5 demandeurs…c’est tout !
Motif : fichage « illicite »
de salariés mais aussi un peu de « licenciement abusif » par-ci, un
soupçon de mauvais traitements par-là, et une pincée de « discrimination »
pour agrémenter le tout...Dès 2014, une
discrète émissaire du groupe public a étendu ce système de fiches aux
différentes chaînes…à Paris, d'abord, puis en région dans les stations de
France 3.
"Le canard enchaîné" décortique les
jugements rendus.
« À consulter les cinq jugement
rendu par le Conseil des Prud'hommes de Clermont-Ferrand, le management par la fiche donnait à la télévision publique des airs d'entreprise
de restauration rapide…
Reconnue travailleuse handicapée en
juin 2015, l'une des plaignantes a eu droit à une « revue de personnel » du genre « déloyale »
dixit les Prud'hommes. Après avoir attaqué ses ficheurs en chef, cette
fainéante a subi « de nombreuses
pressions et critiques », puis en 2017, a connu les joies d’un « licenciement sans cause réelle et
sérieuse ». Petite attention supplémentaire : « France Télévisions n’a pas respecté
les prescriptions de la médecine du travail » suggérant d'y aller
mollo avec elle…
Pour l'un de ses collègues fichés, la fête a pris une autre
tournure. Guyanais, ce journaliste-reporter d'images arrivé en Auvergne en 2014,
a rapidement été pris en grippe par la chefferie « il n'était pas comme
ses collègues de travail, nommé sur les plannings mais désigné par un numéro »
souligne le jugement. À ce traitement de faveur s'ajoutaient
des engueulades d'une fraîcheur exquise : « Tu
me parles pas comme ça. Ici on n’est pas chez les sauvages ! »
lui a balancé son rédacteur en chef adjoint.
Mêmes « éléments édifiants » pour un troisième confrère qui « n'était pas traitée de manière
correcte » écrivent les juges prud'homaux. C'est peu dire : le
rédacteur en chef adjoint de France 3 Auvergne, encore lui, le « montrait du menton au lieu de
l'appeler par son prénom ». Lequel sonnait un peu trop maghrébins à son
goût….
Vous ne rêvez pas, vous êtes
bien sur France Télévisions, une
entreprise de Service Public dont les
pratiques d’un autre temps orchestrées par une poignée de malfaisants toujours en place
et mises en lumière puis toujours condamnées par les Tribunaux, salissent chaque jour un peu plus l’État actionnaire.
Jusqu'à quand Emmanuel Macron va-t-il tolérer cela ?
(*)
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