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mercredi 26 décembre 2018

« Le management par la fiche à France Télévisions lui donnait des airs d'entreprise de restauration rapide » écrit "Le Canard enchaîné".


« Le management par la fiche à France Télévisions lui donnait des airs d'entreprise de restauration rapide » écrit "Le Canard enchaîné".

« Il s'agissait en réalité de notes prises par un manager » dans le cadre d' «un système de gestion des talents », souligne "Le Canard enchainé" citant l'ex Orange qui avait affirmé à l’époque au micro d'Inter "quelles n’existaient pas" (dixit) avant d'annoncer 48 heures plus tard son intention de les détruire [détruire quelque chose qui n'existait pas donc...comme c'est ballot!] (*) et ce malgré une décision de Justice le lui interdisant !

Les prud'hommes de Clermont-Ferrand viennent d'en décider autrement comme l'explique le palmipède dans son article du 26 décembre 2018 signé Christophe Nobili "Fichus fichés chez  France Télés!" : « L'exemplarité du service public vient à nouveau d'être accrochée».


Le 20 décembre quelques jours avant Noël France Télévisions a été condamnée ainsi que le précisait ce jour-là le blog CGC Média, à verser plus de 170.000 € à cinq journalistes de France 3 Auvergne aux côtés desquels se trouvaient la CGC, la CFDT (du temps où la majorité de ses responsables n’avaient pas basculé à l’UNSA), SUD et le SNJ pour 3 des 5 demandeurs…c’est tout !

Motif : fichage « illicite » de salariés mais aussi un peu de « licenciement abusif » par-ci, un soupçon de mauvais traitements par-là, et une pincée de « discrimination » pour agrémenter le tout...Dès 2014, une discrète émissaire du groupe public a étendu ce système de fiches aux différentes chaînes…à Paris, d'abord, puis en région dans les stations de France 3.


"Le canard enchaîné" décortique les jugements rendus.

« À consulter les cinq jugement rendu par le Conseil des Prud'hommes de Clermont-Ferrand, le management par la fiche donnait à la télévision publique des airs d'entreprise de restauration rapide…

Reconnue travailleuse handicapée en juin 2015, l'une des plaignantes a eu droit à une « revue de personnel » du genre « déloyale » dixit les Prud'hommes. Après avoir attaqué ses ficheurs en chef, cette fainéante a subi « de nombreuses pressions et critiques », puis en 2017, a connu les joies d’un « licenciement sans cause réelle et sérieuse ». Petite attention supplémentaire : « France Télévisions n’a pas respecté les prescriptions de la médecine du travail » suggérant d'y aller mollo avec elle… 

Pour l'un de ses collègues fichés, la fête a pris une autre tournure. Guyanais, ce journaliste-reporter d'images arrivé en Auvergne en 2014, a rapidement été pris en grippe par la chefferie « il n'était pas comme ses collègues de travail, nommé sur les plannings mais désigné par un numéro » souligne le jugement. À ce traitement de faveur s'ajoutaient des engueulades d'une fraîcheur exquise : « Tu me parles pas comme ça. Ici on n’est pas chez les sauvages ! » lui a balancé son rédacteur en chef adjoint.


Mêmes « éléments édifiants » pour un troisième confrère qui « n'était pas traitée de manière correcte » écrivent les juges prud'homaux. C'est peu dire : le rédacteur en chef adjoint de France 3 Auvergne, encore lui, le « montrait du menton au lieu de l'appeler par son prénom ». Lequel sonnait un peu trop maghrébins à son goût….

Vous ne rêvez pas, vous êtes bien sur France Télévisions, une entreprise de Service Public dont les pratiques d’un autre temps orchestrées par une poignée de malfaisants toujours en place et mises en lumière puis toujours condamnées par les Tribunaux, salissent chaque jour un peu plus l’État actionnaire.

Jusqu'à quand Emmanuel Macron va-t-il tolérer  cela ? 
(*) 


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