Comment
en quelques mots, l’ex Orange continue de prendre les élus de la Nation pour
des billes !
C’était le 31 octobre
dernier où, convoquée par la Commissiondes affaires culturelles et de l’éducation à l’Assemblée nationale, l’ex
Orange a une fois encore au nom de l’État actionnaire tenté de
mystifier les députés qui n’en ont surement pas cru leurs oreilles.
Sa pseudo plateforme Salto destinée à concurrencer directement
Netflix, Amazon Prime Video et autres GAFAN, elle n’y croit pas « Je n’affirme pas que cette
plateforme a 100 % de chance de fonctionner, mais essayons ! »…C’est un essai dont elle affirme avoir obtenu la validation de l’État sans
jamais aborder le financement à la charge du contribuable qui reste un profond mystère !
En deux ou trois phrases comme lorsqu’elle avait tentéde faire croire à Dijon que "435 millions d'euros
iraient bien à la création en 2018" avant de se faire ramasser par la députée Frédérique Dumas qui la
faisait mentir « Non, ce ne sont ni 435, ni 420
millions d’euros qui vont à la création en 2018 mais 400 millions
seulement "France Télévisions nous a répondu
400 millions. Les économies demandées [par
le gouvernement, ndlr] ont donc bien
atterri sur la création", l’ex Orange a dit une chose et son
contraire en même temps !
A la députée
Frédérique Meunier qui l’interrogeait alors « Aujourd’hui, vous avez créé Salto, une
plateforme qui a pour but de concurrencer directement Netflix et Amazon Prime
Video, en proposant évidemment du direct, du replay et des programmes inédits.
J’ai bien compris que l’une
des priorités de cette réforme de l’audiovisuel était, pour vous, de
concurrencer les « GAFAN » en créant notamment cette plateforme or, j’ai lu que Salto sera hébergée sur
Amazon Web Services, et non par un
hébergeur français.
Sachant
qu’Amazon fait partie de ces « GAFAN » que vous souhaitez tant
concurrencer, le paradoxe évidemment est à relever. Pouvez-vous nous confirmer
cette information ? », l’ex Orange a lancé :
« Concernant Salto, commune à
TF1, M6 et France Télévisions qui sera, nous l’espérons, une alternative à
Netflix, et qui ne concurrencera pas les offres gratuites des trois groupes.
Je ne peux pas, aujourd’hui, vous en
dire plus, puisque nous devons passer sous les fourches caudines de la
direction générale « Concurrence » de la Commission européenne, et
peut-être de notre Autorité de la concurrence mais je vous assure que nous
l’hébergerons chez un hébergeur européen. D’ailleurs, je puis vous dire, en
revanche, que tous mes collègues européens souhaitent faire la même chose,
notamment les Britanniques, afin de proposer des alternatives aux médias
globaux. »
Ben
voyons ! Quel hébergeur européen, du reste ?
Puis
à une seconde question de Frédérique Meunier « Je
souhaite, par ailleurs, connaître votre avis sur les récentes déclarations de
Pascal Rogard, directeur général de la Société des auteurs et des compositeurs
dramatiques (SACD), qui a déclaré que
Salto n’avait aucune chance contre Netflix. Selon lui, la seule réponse
crédible est une plateforme regroupant les services publics européens et
proposant le meilleur de la création européenne. Il dénonce aujourd’hui une opération politique. Qu’en
pensez-vous ?
Ernotte a moqué en direct le directeur
général de la SACD dont
les oreilles ont dû siffler et tapé un
peu sur TF1 et M6, en déclarant « S’agissant des propos de M. Rogard, je répondrai que nous devons
faire attention à ne pas tuer les initiatives dans l’œuf. Nous avons pour
spécialité, en France, d’annoncer l’échec d’une initiative ou d’une start-up
avant même qu’elle soit lancée.
Je
n’affirme pas que cette plateforme a 100 % de chance de fonctionner, mais
essayons !
Déjà, personne ne me donnait une
chance de trouver un accord avec TF1 et M6. Et si nous avons obtenu la validation de l’État et des conseils
d’administration de TF1 et de M6, c’est bien parce qu’ils pensent tous que nous
avons une chance.
Je ne pense pas du tout que ce soit un
coup politique et je pense encore moins
que TF1 et M6 s’amusent à faire des coups politiques alors qu’ils ont à rendre compte, tous les jours
devant les marchés, de leur politique d’investissement.
Nous
sommes tous bien conscients que nous avons besoin de cette entraide. Nous nous
sommes d’ailleurs inspirés de Hulu, aux États-Unis, qui est un succès.
Il est vrai, et je rejoins Pascal
Rogard sur ce point, que l’idéal serait une plateforme européenne mais comme, aujourd’hui, nous n’avons même pas
les droits pour la France, imaginez la difficulté d’harmoniser nos différentes
législations et d’acquérir des droits pour l’Europe !
Nous allons donc commencer par faire
ce que nous pouvons faire, à savoir une plateforme française et des alliances
au niveau européen pour diffuser des œuvres de niveau international…. »
Mesdames,
messieurs les députés, vous jouez à quoi? Circulez, y a rien à voir !!
Puisqu’il faut faire l’essai
avant de voir si ça peut marcher sans même avoir les droits pour la France, hébergé
ou pas par un de ces maudits GAFAN…que
c’est comme ça et pas autrement quel que soit le coût pour le français…arrêtez
d’annoncer l’échec d’une initiative avant
même qu’elle soit lancée !
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