L’ex Orange très pressée de faire passer le fantaisiste projet
de budget 2019 au Conseil d’administration de France Télés pour mouiller l’État.
L’ex Orange
sans aucune retenue, profite des événements de ces dernières semaines qui
secouent le Pays pour tenter de faire passer un hallucinant projet de budget
2019 pour le groupe (attention pas l’entreprise stricto sensu) dont les recettes escomptées notamment celles des filiales
comme les dépenses du reste n’ont, en toute logique, pas la moindre chance d'être avérés
dans les faits.
En phase avec
le gouvernement Macron du toujours
Premier ministre Édouard Philippe – c’est comme cela, à chaque fois, que le
sujet est présenté (* vous allez le vérifier un peu plus loin), Ernotte lance une vaste « restructuration d’ampleur à France
Télévisions » soi-disant voulue par l’actionnaire…sans le moindre
document d’ailleurs venant l’étayer !
Après
avoir ces deux dernières années mis en place un PDV (Plan de Départs Volontaires)
qui n’a pas fait le plein - c’est le
moins qu’on puisse dire ! - et a vu
nombre de dirigeants de la boite partir avec le pactole, l’ex Orange qui ne
peut réellement et juridiquement pas refaire le coup, a décidé d’un massif plan collectif de ruptures
conventionnelles visant à préparer une « recomposition des effectifs » !
Elle
aurait soi-disant l’aval de Bercy et du ministre de
l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin pour le
financement de ce plan entrepris avec l’accord de l’actionnaire – tout cela
reste à voir – sans autres précisions, ni sur le nombre de départs, ni
sur l’enveloppe débloquée...tout ça sur un projet de budget 2019 forcément
fallacieux puisque intégrant ces données
qui n’en sont d’ailleurs pas ! Ben
voyons.
L’ex
Orange laisse même entendre pour mieux faire avaler ses couleuvres, qu’à défaut
de signature des syndicats, les départs se
poursuivraient de toute façon sans accompagnement…. sans compter la flopée de
collaborateurs déjà licenciés pour des motifs bidons et ceux en voie de l’être !
Le tandem CGT/FO qui signe tout ce qu’elle
lui présente depuis son parachutage à l’été 2015 et s’en est vanté au moment des élections professionnelles (*) qui font
aujourd’hui l’objet de plusieurs procédures judiciaires dont une au Pénal dont
les répercussions devraient provoquer une déflagration sans précédent, a semblé s’en émouvoir ! Les indéfectibles soutiens d’Ernotte
ont même sorti en CSE central qui
comporte plus d’une vingtaine de points, un communiqué pour dénoncer un tel scandale
appelant les autres (ceux qui ne signent
pas avec la direction comme l’alliance CGC-UNSA, la combattent et ont à leur
actif plusieurs procédures en cours)
à « se réunir au plus vite afin
d’organiser dans l’unité la riposte appropriée face à l’annonce de cette
restructuration de grande ampleur ». Pathétique !
(*)
PS : L’ex Orange a même annoncé « une
révision complète de l’Accord collectif du 28 mai 2013 jugé trop favorable aux
salariés » alors même qu’à la signature de l’accord de méthode
signé pour engager des discussions sur une
convention de branche, le
représentant de France Télés comme des autres employeurs de l’audiovisuel
avaient indiqué que le but n’était pas de dénoncer les accords d’entreprise
existant.
L’ex Orange plombe de fait les discussions à venir...elle ne s’étonnera pas après cela que personne ne la croit !
(*)
D’autant plus lamentable que chacun aurait pu
croire qu’après une telle motion, les
élus CGT/FO quittent se lèvent et quittent la séance…il n’en a
rien été évidemment.
Ils ont accompagné Ernotte depuis le début,
validant toutes ces manips et maintenant que le temps se gâte et que
celle qui n’a qu’une idée en tête : continuer
la casse de l’entreprise de France Télévisions au nom de « la transformation » mais surtout au nom de l’État (qui
ne pourrait après plus se retourner contre elle, le conseil d’administration ou
il est majoritaire ayant tout validé !), ils se présenteraient en opposants
à la direction embarquant tout le monde derrière eux au motif d’un front commun…A qui espèrent-ils faire gober cela ?
Certains
conseilleurs mais pas payeurs ont pu murmurer à l’oreille d’Emmanuel Macron pour
des intérêts de boutiquiers que la télé publique
n’était pas une priorité et que son effondrement n’émouvrait pas grand monde,
seulement voilà demain ils ne seront plus là pour assumer et le seul à porter
le chapeau ce sera lui.
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