Ce matin sur France Inter, le sénateur Laurent Lafon a trouvé à qui parler…Il ne suffit pas d’affirmer pour être suivi et crédible !
À 9h05, ce lundi 29 avril, Jean-Noël Jeanneney historien, ancien président de Radio France et de RFI était face à Laurent Lafon Sénateur Union Centriste du Val-de-Marne, président de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication au Sénat, sur France Inter pour parler de cette soi-disant fusion des sociétés de l’Audiovisuel public.
"Ce n’est une bonne action et l’idée que l’union fait la force est trop simple » lance d’entrée de jeu l’ex-pédégé, ajoutant "l’idée d’une fusion - vous parlez de holding mais la ministre est très très claire, elle a l’idée de faire une fusion avec une gouvernance commune – mais le projet de regrouper les différentes sociétés de l’Audiovisuel public pour une meilleure efficacité, c’est une pétition de principe et une mauvaise idée".
Totalement opposé à ce que certains qualifient sottement de « BBC à la française », il muscle son propos "Si nous fabriquions des automobiles, on peut imaginer que deux usines d’automobiles se rapprochent pour être plus efficaces. En l’occurrence, ces sociétés sont des chevaux légers. Ce n’est pas une unité puissante et raide… Il faut que nous puissions continuer d’être différents et spécifiques Pour cela, l'idée de se rapprocher est très très malvenue." Puis d’enchérir "Tout le monde sait bien que le fonctionnement de la machine sera extrêmement alourdi. Il y aurait dans le feuilleté, des pouvoirs avec un niveau supplémentaire. Il y aura un président puis des directeurs généraux et tout va marcher avec des discussions de pouvoir et d’influence. On passera énormément de temps à se disputer l’autorité alors qu’il apparaît qu’aujourd’hui, toute l’énergie de nos maisons doit être dirigé à s’adapter aux nouvelles technologies contemporaines. Concentrant notre énergie à cela et pas à autre chose !"
Laurent Lafon pour sa part, n'a fait qu'affirmer de manière péremptoire: "Il faut renforcer l’Audiovisuel public" tout en égrenant les lieux communs que certains ressassent à l'envi :
"Aujourd'hui, on n'écoute plus la radio, on ne regarde plus la télévision comme on le faisait il y a 10 ans, il y a 20 ans !
Les phénomènes de replay et de numérisation font que les pratiques chez les jeunes ont totalement évolué.
On est plus dans un schéma de concurrence franco-française mais avec en plus, ces nouveaux acteurs que sont les plates-formes américaines. [Après Salto la catastrophe industrielle signé Ernotte qui aura coûté un bras aux Français avec quelques 90M€ qu'Ernotte aura cramés jusqu'à la liquidation 2 ans et demi plus tard, ndlr]...
Il faut rassembler les différentes identités du service public public pour réunir les forces.
C’est un constat qui n’est pas uniquement fait par le président de la commission culture que je suis mais ce qui est fait dans d’autres pays car quand on regarde l’Audiovisuel public partout en Europe, on voit que c'est ainsi ailleurs...
C'est avec ça, que Rachida Dati et sa suivante qui se voit déjà prendre la tête de cette ORTF ressuscitée, imaginent convaincre les contribuables ?
Au secours...C'est un peu comme donner les clés du coffre au gang des Lyonnais !
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