C’est l’histoire d’un Minc…vous la connaissez ? Qui "vend" Patino à la Gauche comme il avait "vendu" Bompard à la Droite !
Chacun se souvient évidemment des nombreux articles écrits sur l’ex « visiteur du soir » de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, à commencer par ceux du blog CGC Média particulièrement celui du 17 avril 2010 intitulé : « Ni Alain Minc, ni Anne Méaux ne feront changer Alexandre Bompard d’avis…il devrait annoncer qu’il n’a jamais été question pour lui d’aller à France Télévisions »
Tout le monde pouvait penser que le « conseiller vespéral» dont l’interventionnisme en matière de télévisions publique a été copieusement commenté, après le départ de Nicolas Sarkozy l’aurait un peu mis en veilleuse.
Il n’en est rien. Revoilà donc Alain Minc qui se pique aujourd’hui de promouvoir à Gauche, Bruno Patino son « bébé Sarko » comme il avait tout fait pour promouvoir à Droite Alexandre Bompard son autre « poulain ».
Comment Alain Minc qui interrogé par « LeMonde.fr » à la mi-mai 2012 après l’élection de François Hollande et juste avant les législatives qui tapait en ces termes sur la Gauche : "le faible écart avec François Hollande montre que la France n'est pas de gauche et que celle-ci ne peut gagner que par effraction", peut-il aujourd’hui imaginer souffler ses choix à l’oreille du Chef de l’Etat et/ou de son entourage pour pousser un de ces « mousquetaires Sarko » ?
Le « consultant » qui a une haute idée de sa personne: "a part Nicolas Bazire (vice-président de LVMH et ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur) et moi-même, je ne suis pas sûr qu'il y avait beaucoup d'autres personnes que Nicolas Sarkozy voyait sans Claude Guéant" est donc toujours bien à la tâche !
Rappelez-vous du dossier de Renaud Revel, publié dans l’Express le 20/03/2009 intitulé: « Minc coache la génération Sarkozy » dont voici l’extrait tiré de l’intégralité que vous pourrez lire en fin de post (*):
« Ils sont quatre à figurer en bonne place dans le carnet d'adresses de Nicolas Sarkozy, Ils incarnent la jeune génération. En réserve de la République, ce sont les chevau-légers de l'essayiste et conseiller du chef de l'Etat Alain Minc - "Mes bébés", dit-il - dont il suit les carrières à la loupe, avec l'attention d'un entraîneur de pur-sang convaincu d'avoir eu la main heureuse en les intégrant dans son bercail. Le plus jeune a 37 ans; le plus vieux, 46. A eux quatre, Alexandre Bompard, Stéphane Courbit, Bruno Patino et Jacques Veyrat ils forment une phalange de dirigeants pressentis pour occuper un jour prochain les plus hauts postes. C'est, en tout cas, le vœu et le pronostic de leur mentor. Alain Minc l'affirme: "Comme il y a eu dans le domaine des affaires et du monde de l'entreprise une génération Mitterrand, il y aura une génération Sarkozy."
Les responsables de la Gauche, auraient-ils si peu d’idées qu’il faille que Minc les conseille et les oriente !!!!!! Ce dernier, n’a-t-il pas entendu dire que le « changement c’était maintenant » et que donc tirer les mêmes ficelles était voué à l’échec !!!
Au moment où Pflimlin enchaîne communiqué sur communiqué, annonce sur annonce pour parler de la crise, des efforts solidaires qui lui seraient demandés et donc du plan social qu’il met en avant – surtout pas sa gestion catastrophique et presstalisienne de l’entreprise - Bruno Patino serait donc le sauveur !!!!!!! Ben voyons…
Mais qu’a fait ce transfuge du « Monde » à France Télé à part recruter en masse et mettre quasiment sur la touche les salariés qui étaient en place?
Le bloc CGC Média écrivait dès le 23 juin 2011 « Patino aurait le feu vert de Pflimlin pour recruter une trentaine de journalistes…en interne la grogne monte et la masse salariale explose. »
BFM Business écrivait également ces derniers jours « Recrutements importants dans le numérique » :
« Sous Patrick de Carolis, le groupe à la demande du gouvernement, a accordé des statuts de permanents à beaucoup d'intermittents. Ainsi, l'emploi précaire est tombé de 22,4% à 16,2% de l'effectif entre 2004 et 2009, mais il a ensuite à nouveau explosé, remontant à 19,1% en 2011. Explication officielle: la mise en place de l'entreprise commune entraîne un surcroit temporaire de travail pour unifier l'informatique, [alors que c’est une entreprise extérieure qui pour un cout exorbitant a la marché sans aucun impact sur la messe salariale] les RH, les finances... Résultat: une hausse des effectifs purement "conjoncturelle", qui s'inversera -c'est promis- une fois l'entreprise unique mise en place... Le contrat d'objectifs et de moyens conclu l'an dernier promet d'ailleurs une baisse de 5% des effectifs entre 2013 et 2015.
A cela s'ajoute toutefois d'autres explications moins reluisantes. En particulier, chaque nouveau patron fait venir son équipe à lui. Ainsi, Bruno Patino, le directeur général délégué au numérique arrivé fin 2010, a procédé à moult recrutements. Selon des sources internes, il aurait embauché plus de 60 personnes, auxquelles s'ajoutent au moins 20 consultants présents en permanence. Des chiffres non confirmés par la direction, qui assure que seules "22 personnes ont été recrutées en 2011 dans le numérique". Quant aux consultants, "ils ne sont présents que sur des missions ponctuelles et des projets bien identifiés et ciblés dans le temps"…
Pflimlin sous pression dont le mandat en cours sera interrompu avant son terme, va au moins connaitre l’un des noms que certains font circuler et donnent pour acquis, pour le remplacer.
Cela dit, Alexandre Bompard soufflé par Minc à l’oreille de Sarkozy n’avait pas été choisi pour devenir pédége de France Télé…
On peut logiquement penser que le nom de Bruno Patino régulièrement avancé par le même Minc aux Tutelles, aux politiques mais aussi à plusieurs « personnes autorisées » (vous savez les gagnants par effraction, dixit Minc) pour que cela finisse de convaincre François Hollande, devrait essuyer la même fin de non recevoir !
(*) Voici le dossier de l'Express intitulé "Médias: Minc coache la génération Sarkozy"
Parrainées
par Alain Minc, ces quatre figures de l'audiovisuel et des télécoms sont déjà
dans les petits papiers du président. Et demain aux premières loges?
Ils sont
quatre à figurer en bonne place dans le carnet d'adresses de Nicolas
Sarkozy. Ils incarnent la jeune génération. En réserve de la République, ce sont les
chevau-légers de l'essayiste et conseiller du chef de l'Etat Alain
Minc - "Mes bébés",
dit-il - dont il suit les carrières à la loupe, avec l'attention d'un
entraîneur de pur-sang convaincu d'avoir eu la main heureuse en les intégrant
dans son bercail.
Le plus jeune a 37 ans; le plus vieux, 46. A eux quatre, Alexandre Bompard, Stéphane Courbit, Bruno
Patino et Jacques Veyrat forment une phalange de dirigeants pressentis
pour occuper un jour prochain les plus hauts postes. C'est, en tout cas, le
voeu et le pronostic de leur mentor. Alain Minc l'affirme: "Comme il y a
eu dans le domaine des affaires et du monde de l'entreprise une génération
Mitterrand, il y aura une génération Sarkozy."
Stéphane Courbit d'abord. A bientôt 44 ans, l'ancien patron d'Endemol France, l'empire de la
télé-réalité, a la réputation d'un bâtisseur solitaire. Celui qui a séduit,
tour à tour, les industriels François Pinault et Bernard Arnault "possède les chromosomes d'un
entrepreneur hors pair", souligne, enthousiaste, son parrain dans le monde
des affaires.
Les mousquetaires de Minc:
- BRUNO PATINO
Sa fonction: directeur de France Culture. Son
point de chute éventuel : direction des NMPP, présidence de
Radio France.
- JACQUES VEYRAT
- JACQUES VEYRAT
Sa fonction: directeur du groupe Robert Louis-Dreyfus. Son point de chute éventuel:président de France Télécom.
- STÉPHANE COURBIT
- STÉPHANE COURBIT
Sa fonction: PDG de la financière LOV. Son
ambition: devenir le n° 1 européen des jeux en ligne.
- ALEXANDRE BOMPARD
- ALEXANDRE BOMPARD
Sa fonction: président d'Europe 1. Son
point de chute éventuel: PDG de France Télévisions.
Depuis son départ d'Endemol, Courbit, que l'on dit à
la tête d'une fortune personnelle évaluée à plus de 200 millions d'euros, s'est
reconverti dans le business des jeux en ligne. Il veut
devenir un géant européen du secteur. A la tête d'une constellation de
sociétés, coiffées par son holding, la Financière Lov, il
a déjà mis la main sur BetClic
et NordicBet. Il n'en garde pas moins un pied dans la production audiovisuelle,
prenant tour à tour des participations significatives dans les sociétés de Sébastien Cauet, Nagui, Benjamin Castaldi ou encore Alexandre Devoise et Alexia Laroche-Joubert.
Proche également de Vincent Bolloré - rencontré au Siècle, ce cercle où évolue
l'establishment - Courbit n'a plus rien du saltimbanque d'hier, mais tout d'un
homme d'affaires averti et bien introduit. Lors de son mariage, en septembre
2004, à Saint-Tropez, le Tout-Paris de l'industrie et des médias se bousculait.
Il ne manquait plus que le chef de l'Etat.
Alexandre Bompard, ensuite. Alain Minc dit de l'ancien patron des sports de Canal +, aujourd'hui président d'Europe1, qu'il "allie l'intelligence à la quintessence de la technocratie. Avec une dose de roublardise propre au milieu du football". A 37 ans, ce manager, surnommé "Pentium 1" par ses collaborateurs, en raison de sa vélocité, est un garçon pressé. Bosseur et attrape-tout, cet inspecteur des finances, passé par le cabinet de François Fillon aux Affaires sociales, a droit en public à l'accolade du chef de l'Etat quand les deux hommes se croisent, dans la tribune présidentielle du Stade de France, par exemple. Nommé à la tête d'Europe 1 en juin 2008, il y a vite trouvé ses marques et entamé le redressement de l'audience. Au point qu'on lui prête un bel avenir au sein du groupe Lagardère. A moins que Nicolas Sarkozy ne le débauche et ne le destine à France Télévisions, où, dit-on, il pourrait succéder, le moment venu, à Patrick de Carolis...
Alexandre Bompard, ensuite. Alain Minc dit de l'ancien patron des sports de Canal +, aujourd'hui président d'Europe1, qu'il "allie l'intelligence à la quintessence de la technocratie. Avec une dose de roublardise propre au milieu du football". A 37 ans, ce manager, surnommé "Pentium 1" par ses collaborateurs, en raison de sa vélocité, est un garçon pressé. Bosseur et attrape-tout, cet inspecteur des finances, passé par le cabinet de François Fillon aux Affaires sociales, a droit en public à l'accolade du chef de l'Etat quand les deux hommes se croisent, dans la tribune présidentielle du Stade de France, par exemple. Nommé à la tête d'Europe 1 en juin 2008, il y a vite trouvé ses marques et entamé le redressement de l'audience. Au point qu'on lui prête un bel avenir au sein du groupe Lagardère. A moins que Nicolas Sarkozy ne le débauche et ne le destine à France Télévisions, où, dit-on, il pourrait succéder, le moment venu, à Patrick de Carolis...
Bruno Patino, maintenant. Indiscutablement, il en
impose. A 44 ans, ce journaliste, ancien président du Monde interactif et de Télérama, un
fidèle de l'ex-patron du quotidien Jean-Marie Colombani, est l'une des révélations de ces
dernières années dans l'univers des médias. Alain Minc l'enrubanne, lui aussi :
"Patino, lâche-t-il, c'est l'alchimie entre une intelligence pure et un
praticien de l'entreprise qui sait penser vite."
Installé, à l'automne, à la direction de France Culture, l'homme a fini de conquérir ses galons en
prenant, à bras-le-corps, le volet Internet des derniers états généraux de la presse
écrite. Si bien que, étranger à la sphère de Nicolas Sarkozy voilà encore
un an, il est à présent de ceux dont on cite régulièrement le nom, à l'Elysée,
pour un joli poste: un jour, à la tête des Nouvelles Messageries de la presse parisienne; un autre
jour, aux commandes de Radio
France.
"Il me rappelle Antoine Riboud, jeune"
Jacques Veyrat, enfin, le plus âgé des quatre et le
plus doué, peut-être. Celui qui inspire à Alain Minc les éloges les plus
appuyés: "Il est de la trempe des managers qui font les grands patrons,
explique-t-il. En cela, il me rappelle l'ancienne figure tutélaire de BSN,
Antoine Riboud, jeune."
Ce polytechnicien de 46 ans, passé à la direction du
Trésor, est, de l'avis général, un surdoué des télécoms. Installé dans le
sillage de l'industriel et propriétaire de l'Olympique de Marseille Robert
Louis- Dreyfus, il prend la présidence de Neuf Telecom en 2004, avant de
conclure, un an plus tard, la fusion avec Cegetel. Rapide lui aussi, redoutable
négociateur, Veyrat a la réputation d'un bulldozer sans états d'âme. Ce n'est
pas un hasard si c'est à lui que "RLD" a confié les rênes
opérationnelles de l'empire familial. Mais là ne devrait pas s'arrêter sa
carrière. Nicolas Sarkozy songerait à lui pour remplacer Didier Lombard à la présidence de France Télécom.
Minc, qui ne le dit pas, s'y emploie assidûment en coulisses.
Un pour tous... Si ce quartette ne chasse pas en
meute, il forme en revanche une équipe soudée qui aime à développer, selon son
"coach", un "sentiment de mitoyenneté assez rare dans l'univers
de l'entreprise". Ainsi, Jacques Veyrat et Stéphane Courbit ont pris
ensemble des parts dans le fournisseur d'électricité Direct Energie. Tandis
qu'Alexandre Bompard passe des accords, avec le même Courbit, pour Europe 1...
Quand il n'évoque pas, sous les lambris de l'hôtel George-V, à Paris, les
grandes manœuvres en cours dans le PAF avec Bruno Patino, cette-fois-ci... Du
haut des gradins, Minc observe, en bookmaker, les allées et venues de son
cheptel, tout en rêvant d'un quarté gagnant.
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