C'est en substance ce qu'ont compris celles et ceux qui s'étaient déplacés, hier lundi 23 mai, aux Prud'hommes de Clermont-Ferrand s'agissant de l'audience de conciliation liée à la saisine de l'instance par cinq journalistes demandant que soit constatée l'illégalité de ces fiches "secrètes" comme la déjà consacré le Conseil des Prud'hommes de Paris.
Circulez, il n'y a rien à voir...."les fiches ont été détruites" à en croire l'avocat de France Télé et ce malgré l'injonction faite en l'occurrence par la Justice à France Télé de ne pas procéder à leur destruction.
Invraisemblable.
Le pompon, ce sont les hallucinantes déclarations faites à Cécile Bergougnoux pour "La Montagne" par Me Richard Sebban l'avocat de France Télé qui lui a indiqué, hier, à l’issue de l’audience, ces fiches « sont des revues de personnel. Elles n’ont rien d’illicites et étaient destinées à établir un plan d’action, notamment pour la formation. La Commission nationale de l’informatique et des libertés a contrôlé France TV et a indiqué qu’il ne s’agissait pas de fichage. Elles ont été détruites devant le tollé provoqué par cette affaire, qui est, je le répète, une non-affaire »
Invraisemblable.
Le pompon, ce sont les hallucinantes déclarations faites à Cécile Bergougnoux pour "La Montagne" par Me Richard Sebban l'avocat de France Télé qui lui a indiqué, hier, à l’issue de l’audience, ces fiches « sont des revues de personnel. Elles n’ont rien d’illicites et étaient destinées à établir un plan d’action, notamment pour la formation. La Commission nationale de l’informatique et des libertés a contrôlé France TV et a indiqué qu’il ne s’agissait pas de fichage. Elles ont été détruites devant le tollé provoqué par cette affaire, qui est, je le répète, une non-affaire »
Le blog CGC Média vous propose sur le sujet de découvrir la dépêche AFP suivi des quelques lignes publiées sur le blog de Jean-Marc Morandini.
AFP:
POLICE JUSTICE : "Fichage" à France Télévisions: cinq journalistes à nouveau devant les prud'hommes
procès-médias-télévision- social-syndicats
procès-médias-télévision-
Cinq
journalistes de France 3 Auvergne ont contesté lundi devant les
prud'hommes de Clermont-Ferrand la légalité des "fiches" secrètes
d'évaluation mises en place par l'ancienne direction de France
Télévisions, réalisées à leur insu et truffées de commentaires parfois
sévères.
"Ces
fiches étaient parfaitement illicites car elles constituent un moyen de
fichage de salariés à leur insu. Si ces fiches étaient destinées à
faire une espèce de revue du personnel comme aime le dire la direction
de France Télévisions, alors on ne les auraient pas faites en cachette,
sans consulter les instances représentatives du personnel", a estimé
l'avocat des salariés, Me Jean-Louis Borie, à l'issue de cette audience
de conciliation.
Présents
lors de l'audience, trois des cinq salariés concernés ont également
dénoncé les appréciations "très humiliantes" tenues à leur égard dans
ces documents, souvent en contradiction avec les annotations consignées
officiellement lors de leurs entretiens annuels.
"Difficultés
d'adaptation", "très isolé", "très irrégulier dans ses prestations",
"manque de confiance en elle", peut-on lire notamment parmi les
commentaires annotés à la main.
"Ces
fiches ont été faites dans une logique d'élimination. Si un jour il y a
un plan social à France Télévisions, nous serons en pôle position pour
la charrette", a estimé le journaliste et délégué syndical central CFDT,
Nordine Mohamedi, dénonçant par ailleurs les préjudices subis pour en
termes de "poursuite de carrière" pour les journalistes concernés.
L'existence
de ces documents avait été rendue publique en août dernier par FO, qui
avait divulgué plusieurs copies de fiches concernant des journalistes
travaillant à la locale de France 3 Auvergne.
"L'impact
de ce fichage a été terrible: absentéisme, arrêts maladie à
répétition... Certains salariés concernés arrivent le matin au travail
la boule au ventre. C'est ça la réalité de l'après-fichage", a également
ajouté le délégué syndical.
Le
12 mai dernier, le groupe audiovisuel public avait été condamné par le
conseil des prud'hommes de Paris à restituer "sans délai" ces revues du
personnel à 132 salariés. Plus de 200 salariés du groupe avaient saisi
en janvier les prud'hommes pour avoir accès à ces fiches.
Saisi
par trois syndicats, le tribunal de grande instance de Paris avait été
également interdit à France Télévisions de les détruire.
Or
selon des propos rapportés par la partie adverse, celles-ci "ont été
détruites", a indiqué lundi matin l'avocat de France Télévisions, Me
Richard Sebban, lors de l'audience de conciliation qui s'est tenue à
huis clos.
Interrogés
par l'AFP, la représentante de France Télévisions et l'avocat du groupe
n'ont pas souhaité s'exprimer, indiquant seulement que "ces revues du
personnel étaient parfaitement légales".
Prochaine étape: l'audience de jugement qui aura lieu le 15 mai 2017.
kal/grd/fm"
Blog de Jean-Marc Morandini:
Cinq journalistes de France 3 Auvergne ont contesté lundi devant les
prud'hommes de Clermont-Ferrand la légalité des "fiches" secrètes
d'évaluation mises en place par l'ancienne direction de France
Télévisions, réalisées à leur insu et truffées de commentaires parfois
sévères.
"Ces fiches étaient parfaitement illicites car elles constituent un
moyen de fichage de salariés à leur insu. Si ces fiches étaient
destinées à faire une espèce de revue du personnel comme aime le dire la
direction de France Télévisions, alors on ne les auraient pas faites en
cachette, sans consulter les instances représentatives du personnel", a
estimé l'avocat des salariés, Me Jean-Louis Borie, à l'issue de cette
audience de conciliation. Présents lors de l'audience, trois des cinq
salariés concernés ont également dénoncé les appréciations "très
humiliantes" tenues à leur égard dans ces documents, souvent en
contradiction avec les annotations consignées officiellement lors de
leurs entretiens annuels.
"Difficultés d'adaptation", "très isolé", "très irrégulier dans ses
prestations", "manque de confiance en elle", peut-on lire notamment
parmi les commentaires annotés à la main. "Ces fiches ont été faites
dans une logique d'élimination. Si un jour il y a un plan social à
France Télévisions, nous serons en pôle position pour la charrette", a
estimé le journaliste et délégué syndical central CFDT, Nordine
Mohamedi, dénonçant par ailleurs les préjudices subis pour en termes de
"poursuite de carrière" pour les journalistes concernés.
L'existence de ces documents avait été rendue publique en août
dernier par FO, qui avait divulgué plusieurs copies de fiches concernant
des journalistes travaillant à la locale de France 3 Auvergne.
"L'impact de ce fichage a été terrible: absentéisme, arrêts maladie à
répétition... Certains salariés concernés arrivent le matin au travail
la boule au ventre. C'est ça la réalité de l'après-fichage", a également
ajouté le délégué syndical.
Le 12 mai dernier, le groupe audiovisuel public avait été condamné
par le conseil des prud'hommes de Paris à restituer "sans délai" ces
revues du personnel à 132 salariés. Plus de 200 salariés du groupe
avaient saisi en janvier les prud'hommes pour avoir accès à ces fiches.
Saisi par trois syndicats, le tribunal de grande instance de Paris avait
été également interdit à France Télévisions de les détruire.
Or selon des propos rapportés par la partie adverse, celles-ci "ont
été détruites", a indiqué lundi matin l'avocat de France Télévisions, Me
Richard Sebban, lors de l'audience de conciliation qui s'est tenue à
huis clos.
Interrogés, la représentante de France Télévisions et l'avocat du
groupe n'ont pas souhaité s'exprimer, indiquant seulement que "ces
revues du personnel étaient parfaitement légales".
Prochaine étape: l'audience de jugement qui aura lieu le 15 mai 2017.
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