L'ouragan Xavier risque de tout emporter sur son passage.

L'ouragan Xavier risque de tout emporter sur son passage. 

L’ouragan Xavier aussi qualifié, au-dessus du 40° parallèle, de « bombe météorologique » pourrait bien s’abattre très rapidement sur la France et tout emporter sur son passage. 

Il y avait pourtant eu un signe avant coureur, fin août à Sablé-sur-Sarthe, au meeting de rentrée de François Fillon où il avait point le bout de son nez mais ce n'est rien comparé aux déferlantes qui vont survenir!

Alors que les prévisions du blog CGC Média publiée mercredi 5 octobre s’avèrent avoir été particulièrement faibles, les infos concomitantes que nous recevons concernant l’Ouragan  Xavier d’une puissance rarement atteinte sont à prendre très au sérieux.

Au plus haut niveau de l’État, il se murmure qu’il pourrait bien dans un tel contexte, tout emporter sur son passage.

Ernotte qui avait, à l’automne 2015,  pris la mer barre à gauche toute et qui depuis avait accumulé les erreurs de « navigation » pensant qu’avec un bon coup de barre à droite, elle pourrait faire encore un bout de chemin malgré les vents violent qui s’accumulait, serait la première à démâter. 

Beaucoup la donne déjà perdue et mettent en avant son inexpérience du secteur pour essayer de lui trouver encore une circonstance atténuante que plus personne ne lui accorde d’ailleurs.

La précipitation liée à l’ouragan Xavier qui depuis hier a fait déborder le vase - tous les vases, serait plus juste - devrait lessiver également plus d’un récent membre d’équipage du paquebot en perdition. 

A cet effet, le blog CGC Média qui vient comme beaucoup de français, vient de recevoir l’avis d’alerte lancé par Médiapart, croise les doigts pour qu’il reste encore quelque chose à reconstruire après.   

Voici donc une partie du bulletin publié, ce 7 octobre  par Laurent Mauduit (pour l'intégralité cliquez ici)

Extrait 

« France Télévisions à l’heure des copains et des coquins »

Delphine Ernotte, vient d’appeler Xavier Couture à ses côtés comme numéro deux du groupe public. Le promu, qui est un ancien de TF1, l’avait aidé, d'une manière tortueuse, lors de la procédure de nomination sous l’égide du CSA, qui avait été entachée de nombreuses irrégularités. 

C’est un invraisemblable cadeau que la PDG de France Télévisions, Delphine Ernotte, vient de faire à Xavier Couture : alors que ce dernier a joué un rôle très controversé lors de sa désignation par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) comme patronne du groupe public, elle vient de lui renvoyer l’ascenseur en le cooptant à ses côtés en qualité de directeur général délégué en charge de la stratégie et des programmes (le communiqué de presse est ici). 

On connaissait le capitalisme de la barbichette (« je te tiens ; tu me tiens ; on se rend des services mutuels…) ; voici la télévision de la barbichette…

Pour comprendre la surprise que constitue cette promotion, il faut se souvenir des nombreuses irrégularités qui avaient émaillé la désignation de Delphine Ernotte en avril 2015, et que Mediapart avait à l’époque révélées (lire France Télévisions: la nomination de la PDG entachée d’irrégularités).

Depuis 2012, la désignation des patrons de l’audiovisuel public n’est plus, officiellement, du ressort du président de la République mais relève de la compétence du CSA. Notre enquête avait pourtant mis au jour de nombreux indices attestant que dans les coulisses opaques du pouvoir, tout avait été discrètement organisé pour que ce soit la candidate adoubée par l’Élysée qui soit choisie, même si elle n’avait aucune expérience en matière de télévision. 

Dans le lot des chausse-trapes et intrigues que Mediapart avait révélées, il y en avait ainsi une qui avait fait beaucoup de bruit : nous avions apporté la preuve que Delphine Ernotte avait piraté une partie du projet de l’un de ses rivaux, Didier Quillot, grâce au concours de… Xavier Couture, un ancien du groupe TF1, qui a aussi été l’éphémère patron de Canal+, avant de travailler, comme Delphine Ernotte, au sein du groupe Orange.

 

Au début, Xavier Couture figurait en effet dans l’équipe de Didier Quillot (ex-patron de Lagardère Active), pour l’aider dans sa candidature, mais en cours de route, il a changé de camp et a prodigué ses conseils. Plus que cela, il a visiblement aussi permis à Delphine Ernotte de connaître le projet de son rival. Nous avions en effet établi de troublantes similitudes d’un projet à l’autre, et des opérations de « copier-coller » manifestes.

Depuis, la polémique a cessé de faire la « une » de l’actualité. Mais la présidence de Delphine Ernotte est ballottée de crise en crise. D’abord, il y a eu la crise suscitée par Michel Field, que la PDG est allée débaucher de TF1 pour le promouvoir directeur de l'information du groupe et qui, par son comportement, a fait l’unanimité contre lui, au point de susciter une motion de défiance. À croire que pour faire carrière désormais dans le service public, il faut avoir fait ses classes dans le privé, et tout particulièrement à TF1…

Et puis, comme un bateau ivre, France Télévisions a commencé à connaître une chute spectaculaire de ses audiences. C’est cette chute qui est à l’origine des dernières turbulences en date : le patron de France 2, Vincent Meslet, a été démis de ses fonctions, et il vient d’être remplacé par Caroline Got, jusque-là en charge de la stratégie et des programmes. Et c’est donc dans le cadre de ce jeu de chaises musicales, pour remplacer Caroline Got, que Delphine Ernotte vient de promouvoir Xavier Couture.

C’est donc le dernier épisode d’une histoire longue, celle d’une télévision publique qui souffre d’un manque grave d’indépendance, avec à sa tête non pas une équipe de professionnels provenant d’horizons multiples, mais un petit clan resserrés de fidèles isolés des équipes. La télévision des copains et des coquins… »