Fort risque de désocialisation avec le maintien du télétravail !
Les deux mois de confinement que viennent de passer la France comme une
majorité d’autres dans le monde face à l’épidémie de Covid-19, a fait du
télétravail l’outil essentiel pour permettre à celles et ceux qui ne pouvaient évidemment
pas ses rendre sur leur lieu de travail de continuer leur activité.
Pendant deux mois, il n’y avait guère d’autre choix à part pour les
travailleurs clés qui ont permis au Pays d’aborder la crise sanitaire le mieux
possible.
Depuis le 11 mai plusieurs entreprises ont commencé dans le respect des mesures
de distanciation sociale – c’est bien la formule utilisée et le
sujet de l’article que publie le blog CGC Média – à reprendre une partie de
leur activité voire à l’adapter en fonction du contexte.
A France Télévisions, après une invraisemblable gestion de la crise malgré
la propagande interne quotidienne prétendant le contraire allant de la distribution de
solution hydroalcooliques qui n’en étaient pas – mettant en danger les utilisateurs
qui se croyaient protégés comme leurs contacts d’ailleurs en danger – et plus récemment,
le problème que des monteurs appelés à revenir travailler dans des locaux du
siège qui n’avaient pas été correctement désinfectés que révélait le blog CGC Média,
dans un environnement d’Open Space à tout crin imposés par Ernotte où il est quasiment
impossible de respecter les règles sanitaires, etc…c’est maintenant le « Restez
chez vous au moins jusqu’au 15 juin prochain » qui inquiète
nombre de salariés.
Cette instruction interne a du reste été faite sans distinction de site…qu’il s’agisse des
établissements sis dans les régions pour France 3 ou les territoires ultramarins
pour France Ô où souvent il n’y a quasiment eu que très peu de cas, pose
problème.
Ils sont de plus en plus nombreux les salariés qui en plein pan de licenciement
(soi-disant RCC) qui prévoyait 2.000 départs au moins, à se demander s’il n’y
pas autre chose sous ce « Restez chez vous et télétravaillez… ».
Certains se demandent même si l’idée ne serait pas d’en dégoûter un
paquet qui pourrait choisir dans le contexte, de rester définitivement chez soi
et quitter l’entreprise !?
Certes la vie de chacun des collaborateurs prime sur toute autre
considération mais la quasi-inexistence dans l’entreprise d’un plan de continuité de l’activité
(voire son absence pendant plusieurs semaines) pourtant obligatoire et l’insistance
à vouloir qu’un maximum de collaborateurs ne reviennent pas, peut-être même
jusqu’en septembre alors que plusieurs émissions enregistrées à l’extérieur ont
repris ou reprennent la semaine prochaine comme « Questions Pour Un Champion »
par exemple, sont loin de rassurer.
Au-delà de l’utilité du télétravail, dans le contexte, d’autres problèmes
peuvent se poser : stress et insomnie entre autres chez des travailleurs.
Un rapport de l'ONU
dévoilé dernièrement, indique que le télétravail pourrait aussi se révéler
nocif à forte dose.
Un document rédigé conjointement par l'OIT (Organisation Internationale du Travail) et
Eurofound une agence de l'Union européenne, qui s'appuie sur des recherches menées
dans 15 pays, le montre. Si les télétravailleurs à domicile, semblent jouir d'un meilleur
équilibre travail/famille, en revanche les travailleurs « très
mobiles » qui utilisent les nouveaux moyens de communication, sont
davantage exposés à des répercussions négatives sur leur santé et leur
bien-être.
Le rapport souligne "la tendance à induire un allongement de la durée
du travail, à créer un chevauchement entre le travail salarié et la vie privée
et à entraîner une intensification du travail".
"41 % des
employés très mobiles font état de niveaux élevés de stress, comparés à 25 %
chez ceux qui travaillent tout le temps au bureau" indique le
document. En outre "42 % des personnes travaillant en permanence à domicile et
42 % des télétravailleurs très mobiles déclarent se réveiller plusieurs fois
par nuit, alors qu'ils ne sont que 29 % chez les personnes employées sur leur
lieu de travail."
Les entreprises y voient, elles, une productivité et une efficacité
accrues, et surtout, une réduction de l'espace de bureaux nécessaire.
A France Télés
une étude sur les économies liées à l'absence des personnels dans les locaux, serait bien en cours.
A côté
de cela il y a une question corollaire et pas des moindres, celui d’un fort
risque de désocialisation pour ceux qui continueraient ainsi !
Les salariés
qui peuvent se sentir quelque fois seul, ne bénéficient en effet pas de la
dynamique d’une équipe traditionnelle dans l’entreprise. Cela peut entrainer
d’autres problèmes, notamment le risque que le travail prenne le dessus sur la
vie familiale mais aussi que le donneur d’ordre s’éloigne avec parfois des
décalages horaires préjudiciables.
TF1 était d’ailleurs revenu, lors
d’un reportage sur le télétravail, sur
ces différents aspects: avantages et inconvénients.
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