Le Sénat retoque les mini-COM de Roselyne Bachelot que valident évidemment l’Assemblée nationale
et le CSA.
Dans sa dépêche du 3 février « Audiovisuel
public: les parlementaires demandent un financement "pérenne" », l’AFP
indiquait que « La commission des affaires culturelles de l'Assemblée avait
validé mercredi l'ensemble des contrats d’objectifs et de moyens (COM) de Radio France,
France Télévisions, France Médias Monde, l’INA et Arte (dits mini-COM
par le ministère de la Culture pour la période 2020-2022) » en dépit de l’avis
défavorable – une première ! – rendu un peu avant par les sénateurs.
L’agence de Presse
précise que même si « Bruno Studer le président
LREM de l’Assemblée a plaidé pour "l'adoption rapide d'une solution de
continuité pour le financement de l'audiovisuel public au-delà de 2022" »,
les
députés ont évidemment exprimé un avis favorable malgré la question de
l'avenir de la redevance audiovisuelle qui n'est toujours pas tranchée.
« Cette redevance (ou
contribution à l'audiovisuel public, CAP), qui génère plus de 3 milliards
d'euros de recettes nettes par an, est la principale source de financement de
l'audiovisuel public (France Télévisions, Radio France...). Elle est amenée
à évoluer avec la suppression programmée de la taxe d'habitation, à laquelle
elle est actuellement adossée et qui doit disparaître totalement en 2023 »
indique
encore l’AFP.
Cette dernière remet d’ailleurs
sur le tapis outre la question de son mode de collecte, l’hypothèse « d'un
éventuel élargissement de son assiette à tous les foyers, et non plus seulement
à ceux qui détiennent un téléviseur », ajoute « évolution
qui serait logique vu la consommation grandissante de programmes sur les autres
types d'écrans (téléphones, tablettes, ordinateurs...) mais politiquement
délicate ».
Alors que fin janvier, la commission de la
culture du Sénat a émis un avis défavorable pour quatre des cinq COM qui lui
étaient soumis, à savoir ceux de France Télévisions, Radio France, France
Médias Monde, et l'Ina, pour des motifs divers, soulignant au passage, que "ces
COM créent surtout une inquiétude forte dans chaque entreprise de l'audiovisuel
public sur l'après 2022 compte tenu de l'absence de perspectives
financières", leurs collègues de la Chambre basse se sont eux affranchis de ces écueils.
Pour sa part Roch-Olivier Maistre dit le « Trump
du PAF » qui ne passe quasiment pas une journée sans avoir félicité –
en toute indépendance ! – les gesticulations de l’ex-Orange, avait déjà
publié le vendredi 29 janvier au Journal officiel, l’avis positif sur les trois
projets de COM : France Télévisions chacun s’en doute mais aussi Radio France
et France Médias Monde.
ROM en avait de nouveau profité pour encenser Ernotte et de facto applaudir des deux
mains à la disparition de France Ô : « Le Conseil se félicite
que le projet de contrat reprenne l’engagement du Pacte pour la visibilité des
outre-mer consistant à diffuser au moins 12 programmes ultramarins en première
partie de soirée » et dit se réjouir des « 60 M€ au
moins qui seront consacrés au cinéma, conformément à l’engagement pris par le
groupe » pour lesquels « Il préconise également de les faire
figurer expressément dans le COM que, dans les engagements envers la création qui
passent de 420 à 500 millions d’euros ».
Il en avait aussi profité pour s’en prendre au
gouvernement pour aider son égérie du quai de Seine – en toute indépendance,
toujours ! – en pointant « la "tension" entre l’arrêt de France
4 et l’objectif en matière d’audience du jeune public » et surtout « concernant
l’économie générale de ces sociétés, la juxtaposition d’indicateurs
nombreux et de natures très différentes (réalisation des grandes missions qui
leur sont fixées, gestion interne, RSE...) qui peut donner l’impression d’une
certaine dispersion de la vision stratégique de l’État ».
Avec de telles considérations, celles d’un
ROM qui se voit déjà à l’automne prochain présidant l’ARCOM, Emmanuel Macron
peut faire sienne la maxime de Voltaire « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis.
Quant à mes ennemis, je m’en charge »
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