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jeudi 30 décembre 2021

Sonnac et Gallet à des années lumières de la réalité télévisuelle du Pays, évoquent "Dallas" et "Dynastie" pour justifier la mort de la télé au profit des plateformes !

Sonnac et Gallet à des années lumières de la réalité télévisuelle du Pays, évoquent "Dallas" et "Dynastie" pour justifier la mort de la télé au profit des plateformes !! 

Dans son numéro 2169, L’Opinion sous la plume de Catherine Boullay, s’interroge sur la proposition de « plusieurs candidats à la présidentielle qui profitent du sort incertain de la redevance pour prôner sa suppression ainsi que la vente des télés et radios publiques ».

« Pure démagogie ou projet réaliste ? Privatiser l’audiovisuel public : est-ce si fou ? » ajoute le titre de presse dans son enquête illustrée par un dessin de Kak où l’on découvre l’un des candidats à l’élection présidentielle 2022 habillé en maréchal Pétain avec sous le bras son dossier ORTF sous le bras interpellant la présidente de Radio France.

« UN PANNEAU "À VENDRE" sur le siège de France Télévisions, face à la Seine. Un autre, identique, sur la maison ronde de Radio France, avenue du Président Kennedy. Et la fin de la redevance à 138 euros à payer chaque année. Privatiser l’audiovisuel public chaîne par chaîne ou en lots ? Ce scénario est fictif, mais il revient régulièrement dans la bouche de certains candidats. Au-delà de la démagogie, de la provocation et du calcul politique, cette option a-t-elle vraiment un sens ?  QUI VOUDRAIT DE FRANCE TÉLÉVISIONS ? » lance le journal créé en 2013 par Nicolas Beytout.

L’Opinion déroule : « Vendre France Télévisions et Radio France fait partie des propositions de campagne de deux candidats [à l’élection présidentielle de 2022, ndlr] qui dénoncent l’idéologie y étant véhiculée et les prébendes qui y seraient attachées… » mais précise « Tout ça, c’est une lecture du vieux monde. Privatiser France Inter ? France 2 ? Pour faire plaisir à certains électeurs ? C’est une posture politicienne, idéologique, qui révèle une vision datée du marché de l’audiovisuel. La privatisation de TF1, c’était il y a trente-cinq ans, à une époque de rareté des fréquences pour la télévision et la radio. Mais on n’est plus dans la même époque de média de masse. Le vrai sujet, c’est l’avenir, c’est de penser 2030 et de faire émerger une plateforme française, alors que les téléspectateurs et les auditeurs vieillissent et que les jeunes ne regardent plus beaucoup la télévision et écoutent de moins en moins la radio. »

Voilà donc à quoi se résumerait la télé des 2 prochaines mandatures présidentielle et législative à venir : l’émersion d’une plateforme française anti américaine ?! Waouhhhhh….

Pour déboucher sur cette conclusion, dans la dernière partie dudit dossier qui intéresse le blog CGC Média, L’Opinion indique avoir fait appel à « Trois experts passant au crible les différents scénarios  et répondant à des questions comme par exemple : Quel impact sur le marché publicitaire ? Quel plan de licenciement ? Quel intérêt face aux géants américains ? ».

Par ordre d’apparition dans l’illustration de la colonne de droite :

- Mathieu Gallet Président-fondateur de la plateforme de podcasts Majelan, ex-PDG de l’INA et de Radio France [dont il a été viré dans le cadre de la procédure pénale pour favoritisme dont il a été l’objet et pour laquelle il a été condamné, ndlr]

- Christian Saint-Etienne Economiste, universitaire, professeur titulaire de la Chaire d’économie industrielle au Conservatoire national des arts et métiers

- Nathalie Sonnac Spécialiste de l’économie des médias, professeure à Assas, ex-membre du CSA [celle qui sous Schrameck puis sous ROM a fait des pieds et des mains pour parachuter à France Télés une transfuge de la téléphonie sans connaissance du secteur, ndlr]

Pour les intéressés, à part Christian Saint-Etienne que nous laisserons à part et qui intervient plus, ici, comme économiste et universitaire « Le combat de l’audiovisuel français aujourd’hui, est face à Netflix, HBO Max ou Disney qui va investir 33 milliards de dollars dans ces contenus en 2022. TF1et M6 ensemble, c’est 2,5 milliards d’euros. 

La conséquence directe de cette disproportion, c’est que l’audiovisuel public comme privé vont avoir un problème d’acquisition sur certains formats, d’approvisionnement de programmes, notamment américains car les studios (comme Disney) vont se réserver maintenant leurs propres séries. Les plateformes, toutes américaines, ont la force de diffuser globalement et leurs productions locales comme Lupin pour Netflix sont pensées pour le monde entier… Si la question est vraiment celle de notre souveraineté [on croirait entendre l’ex-Orange, le choix de Sonnac ! ndlr] - alors est-ce qu’on veut vraiment d’un unique bain culturel américain pour nos enfants ? ».

Et de cracher sur les séries américaines des années 80 – c’est-à-dire, il y a 40 ans – pour tenter vainement d’étayer leur propos « Je me souviens des années 1980 et de Dynastie et Dallas à la télévision. C’est ça qu’on veut ? Ou est-ce qu’on veut un regard français sur la société ? C’est paradoxal de parler d’identité française et de ne pas se donner les moyens de défendre l’exception culturelle.»

Bien entendu, il n'a surtout pas été question de "Plus belle la vie" dans l'exemple de ces experts là ! 

Assez consternant et à des décennies du quotidien des Français de tous nos territoires, il faut bien le dire…La télévision (Publique tout particulièrement puisque c’est le sujet), serait donc morte ? Allons donc !

C’est là qu’intervient le volet économique « Qui pourrait être intéressé par un rachat d’une ou plusieurs chaînes de service public ? Ce sont plutôt de grands groupes qui font généralement beaucoup d’affaires avec l’Etat et qui travaillent dans le secteur de la construction, à l’image de Bouygues ou encore de l’armement. On pourrait très bien imaginer d’ailleurs que Dassault soit intéressé par un groupe comme France Télévisions. Enfin, les chaînes privées y seraient certainement opposées. Elles n’auraient aucun intérêt à voir arriver la privatisation de France Télévisions sur un marché publicitaire qui est plutôt plat, et poussé par le digital. Cela déséquilibrerait le marché national. Les chaînes privées actuelles auraient beaucoup à y perdre…Un acteur privé peut bien racheter France 2, ça restera un acteur local, avec des moyens locaux sur un marché local. » 

Voilà ça c’est fait et c’est dit…

Et de tirer des plans sur la comète et d'extrapoler, histoire de donner quelques idées à certains et de porter la bienpensante parole politique « En ce qui concerne les chaînes de France 3, je ne suis pas favorable à la proposition de les placer sous la tutelle du conseil régional. Si les régions ont leur propre télé, on tombe dans un régime politique qui n’est pas démocratique – ce n’est pas souhaitable. On ne peut pas mettre cela dans les mains de chaque président de conseil régional, ce serait très malsain, voire monstrueux. Cela dit, la solution pourrait être de les placer dans une fondation gérée à deux tiers par l’État et un tiers par la région, avec une ligne éditoriale qui serait aussi neutre que possible.

On pourrait alors imaginer deux paquets, en fonction de la commercialité des chaînes. Ce qui pourrait faire sens, c’est un mariage entre France 2 et BFM qui ferait concurrence à TF1 et M6 fusionnés. France 2 s’adresse au grand public, la publicité permettrait de réduire les coûts. Une fondation pour France 3 et France Bleu ouvert au privé ou financé par le public comme PBS aux Etats-Unis.

En revanche, pour Radio France, je ne vois pas qui pourrait être intéressé, à part peut-être quelqu’un comme Xavier Niel qui possède une partie du journal Le Monde. Il faudrait licencier 400 ou 500 journalistes, ce qui représenterait au bas mot 1 000 ans d’indemnités ! Vous vous rendez compte ? Ça fait des sommes gigantesques à sortir ! Quel serait le modèle économique pour racheter des radios ? France Inter, je ne vois vraiment pas qui serait intéressé. Et puis si vous faites massivement entrer la pub sur Inter, vous changez le modèle qui plaît à l’auditeur actuel. »

Pour sa vision économique de l’improbable privatisation de l’Audiovisuel public au regard des acteurs du Privé, le blog CGC Média donne 9,5/10 à Christian Saint-Etienne…quant à Mathieu Gallet et Nathalie Sonnac pour ne pas mettre zéro à leur hors sujet, il leur accorde tout de même 0,5/10 pour leur effort contributif !

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