Laurent Guimier malgré la défiance se fait encore mousser dans Le Parisien.
« Je suis très heureux à France Télévisions » répond à Benjamin Meffre qui lui demande pour Le Parisien « S’il sera candidat à la présidence de Radio France ? »
En dépit du fait que tout le monde s’en fout et qu’il n’y aurait d’ailleurs aucun risque
que celui qui a fait l’objet d’une motion de
défiance en juin dernier y remette les pieds, cette page entière
pour présenter un non-évènement n’intéresse personne.
Quand titanesque rime avec grotesque
« Le directeur de
l’information de France Télévisions [en
sursis ! ndlr] a vu lundi sa saison commencer par une grève en
opposition à son projet Tempo. Cette réforme prévoit la suppression des
éditions nationales de France 3 et la désignation des régions comme cheffes de
file de l’information de la chaîne. » écrit le quotidien, avant d’ajouter
« En plus de ce chantier titanesque, Laurent Guimier planche aussi
sur l’arrivée de la nouvelle émission politique de Caroline Roux sur France 2
et le lancement de nouveaux magazines ».
Quelles pathétiques gesticulations
de l’intéressé qui voudrait faire croire que l’ex-Orange lui aurait
confié une réforme d’importance alors que ce n’est en réalité que le sale
boulot qu’il est sommé de faire et à l’issue duquel il sera recasé et payé comme
tous ses prédécesseurs sur un poste à l’appellation ronflante mais vide de
contenu.
« Notre nouvelle
émission politique s’appellera l’Événement » - en toute simplicité et toute modestie ! - lance
le coprésentateur avec Léa Salamé de l’émission politique précédente dont, soit
dit en passant, il n’y a que le nom qui change mais pas les audiences qui s’écrasent
les unes derrière les autres.
Passons sur la langue de bois
utilisée tout au long de l’entretien (*)
et les superlatifs accumulés pour faire croire à une supposée transformation qui n’est qu’une démonstration supplémentaire de la navigation à vue de l’Info
à France Télés et de l’absence totale de stratégie débouchant sur la
suppression des 12/13 et 19/20 sur France 3.
Parler pour ne rien
dire
Le défié va enchaîner
les clichés et les phrases creuses et souvent ridicules auxquelles personne ne
croit plus pour tente d’exister encore :
« L’actualité n’est pas
vécue de la même manière d’une région à l’autre. » (Ben
voyons !)
« On ne traite pas les
incendies de la même façon à Amiens ou à Valence. Idem pour la fonte des
glaciers. » (Consternant)
« Avec cette réforme qui a
pour but de renforcer cet ADN, nos 24 antennes régionales (Il n’y
a pourtant que 13 régions !) vont pouvoir penser l’information
dans sa globalité, qu’elle soit locale, nationale ou internationale. »
« L’information régionale
sera toujours produite par elles. Elles pourront aussi faire appel à la
rédaction nationale et à Franceinfo pour des reportages sur l’actualité nationale
et internationale, en concertation avec les rédacteurs en chef en régions. » (les
journalistes en région pourront faire appel à franceinfo : et à la
rédaction nationale…parce qu’avant ce n’était pas le cas !? Hallucinant)
« Il s’agit d’un projet en cours de construction pensé uniquement pour des raisons éditoriales. Nous savons déjà que ce projet ne va pas nous faire faire d’économies. Au contraire, il y a fort à parier qu’il nous coûte même un peu plus cher que nos éditions actuelles. Et ce pour une simple raison arithmétique : aujourd’hui, nous avons 24 éditions régionales d’une demi-heure, suivies d’une édition nationale de même durée…Demain avec Tempo, il y aura 24 éditions d’une heure présentées depuis les régions. Les équipes en régions vont assurer un temps d’antenne supérieur à aujourd’hui. » (Quel âne pourrait croire que ce monsieur et l’ex-Orange supprimeraient toutes ces éditions pour payer plus cher au bout du compte ?! Non mais allo quoi !)
« Aucune mobilité forcée.
Les salariés concernés continueront à produire de l’information à Paris s’ils
le souhaitent, ou en régions s’ils sont désireux de quitter la capitale...Nous
mettrons les moyens pour que ces équipes régionales puissent produire
correctement ces nouvelles tranches. Que va devenir le personnel travaillant
pour les éditions nationales du « 12/13 » et du « 19/20 » (Parce
que ce n’était pas le cas avant ?! Au secours)
etc...
Ils doivent être contents
celles et ceux qui ont précipité la télé publique vers le précipice et la vacuité…les
choses vont plus vite qu’ils ne pouvaient l’espérer et devraient encore s’accélérer
pour conduire à l’explosion grâce au zèle de certains laquais.
(*)
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