Les propos d'Édouard Philippe du dernier carré des soutiens d'Ernotte, devant les étudiants de l'Essec qui font froid dans le dos.
Celui qui ne rase pas sa barbe bicolore donc ne passe pas tous les matins devant sa glace à penser qu'il pourrait devenir le prochain président de la République en 2027, va avoir surement besoin de beaucoup plus d'humilité et probablement de relais dans l'Audiovisuel public autre que Carolis qui a rejoint son mouvement, prêts à véhiculer son discours.
Il sait pouvoir compter sur l'ex-Orange avec qui il entretient depuis sa nomination les meilleures relations et qui a toujours répondu présent. Chacun se souvient de la formule de cette dernière à l'adresse de l'État juste avant l'élection d'Emmanuel Macron élu pour un premier mandat en 2017: "France Télés, c'est fromage et dessert".
Encore elle qui, peu de temps après, l’intéressé face aux 160 millions d'économies (hors investissements) annoncés alors par le maire du Havre dont elle qualifiait les demandes de « chiffres exigeants mais faisables » histoire de caresser l'ex-Premier ministre un peu plus dans les sens du poil.
"Il y a une colère rentrée dans la population française qui va exploser » indiquait Édouard Philippe devant les étudiants de l’Essec, ajoutant "pour présenter toute une série de choses qu’on va faire, il faut la ruse d'Ulysse pour éviter la colère d’Achille…"
Verbatim
"Il y a une colère rentrée dans la population française qui va exploser. Et je termine mon propos après avoir présenté toute une série de choses qu’on va faire sur l’idée que pour éviter la colère d’Achille, il faut la ruse d'Ulysse.. et que face à cette colère potentielle qui va se déclencher, il faut être rusé.
L’idée que la société française était opprimée, était angoissée, était désemparée et que donc elle pouvait craquer, est une idée que j’avais en tête en juillet.
On ne sait jamais laquelle des gouttes est la dernière. On ne sait pas, on peut le pressentir mais on sait pas mais en revanche on peut savoir si le vase est bientôt plein. En 2017, on fait les ordonnances travail. Moi je me dis quand on fait les ordonnances travail, ça va être terrible parce que je me souviens de la loi travail, deux ans avant. Manifestations monstres, tension maximale mais on fait les ordonnances travail et ça passe .
On fait la réforme de la SNCF, on met fin au statut, on ouvre à la concurrence. On s’attend à des blocages complets. On les a, mais pas tant que ça.. y a des grèves mais ça passe.
On se dit qu’on va pouvoir entrer dans les universités dans l’enseignement supérieur sur le fondement d’une orientation sélective. Si vous avez suivi l’activité et 20 ou 30 dernières années, vous avez c’est une bombe mais on le fait. Il y a des universités qui sont occupées, on les désoccupe et ça passe.
Vous vous dites, au fond, même quand ça crispe si, 1 on a un programme qui dit ça et 2 on considère que c’est bon pour le Pays, alors il faut y aller… Donc on y va.
Et on fait la taxe carbone, à un rythme beaucoup plus rapide que ce qui avait été engagé. Or, sachant que c’est un rythme très rapide, et on ne voit pas que ce qui est passé auparavant ne va pas passer et que la taxe carbone et peut-être d’autres mesures, cristallisent le mécontentement et la colère que j’évoquais tout à l’heure."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire