«Pas favorable à la fusion de l’audiovisuel public» contrairement à l’ex-Orange, Sibyle Veil est reconduite à son poste pour cinq ans.
En poste depuis avril 2018, Sibyle Veil a été reconduite lundi 19 décembre à la présidence du groupe public radiophonique...car elle, n'avait pas le Cour de discipline budgétaire à ses basques même si Maïa Wirgin, secrétaire générale de la Cour des comptes était contre elle comme le journaliste Florent Chatain !
L’intéressée qui avait dit vouloir connaître les projets de l'État – ce qui n’a pourtant pas été le cas –avant de postuler à un deuxième mandat, a immédiatement tweeté « Cinq ans de plus, quelle joie. Très honorée de la décision… et très heureuse de continuer avec tous les salariés de Radio France pour cette magnifique maison de radio, de musique et de service », après l’annonce de sa reconduction.
Sibyle Veil a défendu un projet intitulé « Nouvelles générations » où comme son nom l’indique l’ambition est d’ouvrir davantage aux plus jeunes. « Les jeunes sont porteurs des révolutions d’usage et des révolutions culturelles qui finissent par s’imposer. Ce qui veut dire que si on arrive à remporter cette bataille, on aura réussi à remporter toutes les autres », a indiqué l’ex-conseillère de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, issue de la même promotion à l’ENA qu’Emmanuel Macron qui a récemment supprimé la CAP (ex-redevance) principal financement de l’Audiovisuel public.
Après un premier mandat marqué par des audiences records (certainement en grande partie dues au Covid mais aussi à la situation internationale aussi préoccupantes qu’anxiogènes) –15,4 millions d’auditeurs quotidiens en moyenne l’an dernier – avec deux stations, France Inter et France Info, parmi les trois radios les plus écoutées du pays, elle faisait évidemment figure de favorite.
S’opposant clairement à Ernotte dans une interview mise au point où elle avait déclaré « ne pas être favorable à la fusion de l’audiovisuel public » que l’infirmière TV avait été la seule à soutenir devant les sénateurs, elle aura donc devant elle une nouvelle période de cinq ans afin de rassembler les contenus audios du service public » pour les transformer en « bibliothèque audio des savoirs » gratuite et moderne.
Seul même refrain chanté en duo avec Ernotte, celui des réseaux sociaux qui seraient donc l’avenir de la télé et son commando anti-fakenews (elle aussi malgré une obligation de privilégier le Français elle utilise l’Anglais), panacée selon elle contre les fausses infos avec pour cible déclarée l’application mobile de partage de vidéo et de réseautage social lancée en septembre 2016 puis développée par l'entreprise chinoise ByteDance pour le marché non chinois.
« Il faut mettre le paquet sur les réseaux sociaux : aujourd'hui sur TikTok, demain sur le futur réseau que nous ne connaissons pas encore », lance-t-elle ainsi.
Pour cela elle évoque une « alliance, avec la capacité d'être une véritable force de frappe pour combattre les fausses informations là où elles se multiplient sur leur terrain » prônant « un média de conquête » visant à « construire la puissance sociale de nos médias d'information » ! Mazettes.
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