Le journaliste de France Télés en Guadeloupe qui a empoché 3 chèques (*) signés du toujours président de région, maintenu en poste !?
Dans son récent
article « Plus de règles éthiques,
plus de règles de discipline à France Télévisions ! », l’ADAP pourrait presque
paraphraser Shakespeare avec les papiers qui se succèdent et montrent qu’Il y a
quelque chose de pourri dans le royaume de l’Outremer…
D’entrée de jeu, l’Association de Défense
de l’Audiovisuel Public donne le ton : « Loyauté, droiture, honnêteté, désintéressement, voilà
les mots oubliés dans la Bergerie des Outremers…Mais que se passe-t-il ? »
puis détaille dans
le cadre d’une instruction judiciaire « Après publication dans Le Canard enchaîné, puis deux
fois dans Le Monde, puis dans Libération puis sur le site d’enquêtes Blast, la
Brigade financière de la Police Judiciaire trouve trois chèques dans les
comptes de l’association Baie-Mahautienne, signés Ary Chalus [le toujours président de région
renvoyé en Correctionnelle, ndlr] le tout pour un montant de 21980 euros, destinés à Gilbert
Pincemail…»
Le site média revient sur l’attitude de France Télés après ces différentes publications dans l’affaire dite « Chalus/Pincemail/Gengoul/Ernotte ».
Le journaliste est finalement convoqué à un entretien
préalable pouvant aller jusqu’à son licenciement : « Pincemail passe devant le directeur régional de
Guadeloupe La Première…Puis en route devant la Commission de discipline à
Paris, composée de 6 membres de la direction et 6 membres représentants les syndicats
de journalistes… »
Que découvre ensuite l’ADAP que « Gilbert Pincemail figure bien sur le tableau de
service de la première semaine de mai de la rédaction de Guadeloupe La Première,
un document contractuel !» et d’ajouter « Pincemail ne serait pas licencié pour la faute la plus
grave que puisse commettre un journaliste de service public…de France
Télévisions ? »
Chacun imagine aisément ce que peut ressentir l’ensemble de la profession assez bien résumé dans la suite du papier mais une foule d’observateurs extérieurs qui n’en croient ni leurs yeux, ni leurs oreilles, en constatant l’inimaginable déroulé des faits.
« Le directeur, chargé de l’éthique s’emporte,
dénonce l’insupportable situation...Les syndicats approuvent et en rajoutent
dans les commentaires et les questions pour dénoncer une situation intolérable
!
La DRH nationale (nouvellement nommée) fait parvenir à tous les cadres, à tous les journalistes, une demande de
déclaration d’intérêts ! On se demande pourquoi, puisque la chose est claire
: un journaliste de service public est structurellement honnête, incorruptible
et ceux qui franchissent la ligne jaune doivent être exclus de la profession. Mais
pas là !?
Il y a un délai de 1 mois entre la tenue de la Commission de discipline,
dont on sait qu’elle envisage le licenciement et la lettre que doit recevoir l’intéressé.
C’est la procédure. La date butoir est le 6 mai…Et que voit-on sur le
tableau de service de la première semaine de mai de la rédaction de Guadeloupe
Première : Gilbert Pincemail ! »
L’ADAP dénonce « Cette jurisprudence qui consacre(rait) dès lors, que la corruption ne sera(it) plus un motif de licenciement devant un Conseil Prudhommal ! » et de s’étrangler « Plus de Commission de discipline pour des journalistes achetés par des hommes ou femmes politiques ! »
Le site de s’interroger « C’est
très grave ce qui se passe dans les Premières ! La Loi ne s’applique plus ?!
Pourquoi ?…
C’est
la porte ouverte à n’importe quoi sur France Télévisions ! Plus de
règles éthiques, plus de règles de discipline, la possibilité de faire casser
la figure à n’importe quel dirigeant dans une structure en faillite financière
dont on s'aperçoit qu’elle est en totale faillite morale.
Mais cela va durer jusqu’à quand, dans le silence
atterrant des syndicats [pro direction évidemment, ndlr] et des ministères ?
Vive la République exemplaire, vive la télé publique et vive la France !
(*)
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