Arrêt sur images et HuffPost… « en même temps » sur la reparution du JDD.
Alors qu’Arrêt sur images soulignait « Le mensonge comme fortifiant » (*) s’agissant du numéro de ressortie du JDD après 40 jours de grève, réservant, traitement à Rima Abdul-Malak qui s’y exprimait, Le HuffPost lui emboîte le pas.
Extraits: « JDD » : Rima Abdul Malak brandit le « en même temps » pour évoquer l’avenir de l’hebdomadaire.
Malgré 40 jours de grève, le journaliste d’extrême droite Geoffroy Lejeune a pris son poste de directeur de la rédaction du « Journal du dimanche »…
Le quotidien a rencontré Rima Abdul Malak au moment où une édition surprise du Journal du dimanche s’annonçait dans les kiosques, le prochain numéro étant au départ attendu mi-août. Si la ministre a répété sa « préoccupation » de voir Geoffroy Lejeune, proche d’Eric Zemmour et Marion Maréchal, propulsé à la tête du média du groupe Lagardère, elle a toutefois rappelé que tout était légal dans les manœuvres internes.
« Il y a une transformation, un risque de destruction même de ce qu’a toujours été le JDD. Il y a toutes les raisons de s’inquiéter au vu de ce qui s’était passé à Valeurs Actuelles qui, rappelons-le, a été condamné pour provocation à la haine raciale », a-t-elle d’abord déclaré. Le magazine, alors dirigé par un certain… Geoffroy Lejeune, a en effet été condamné en appel à une amende avec sursis pour injure à caractère raciste en 2022.
« Mais je veux être claire sur le fait que la presse d’opinion a le droit d’exister en France, cela fait partie du pluralisme de la presse, donc on ne peut ni contraindre la liberté de la presse, ni contraindre la liberté d’entreprendre », a ensuite souligné Rima Abdul Malak, dans une déclaration aux airs de « et en même temps » caractéristique de la présidence d’Emmanuel Macron.
De plus, a-t-elle ajouté, « la loi protège les journalistes en leur permettant de refuser toute pression ou de signer un article qui aurait été modifié contre leur volonté ». Une manière de ménager la chèvre et le chou entre la rédaction et la direction du JDD…. ».
Extraits:
« Plutôt que tenter de décrire le désastre, considérons ceux, il en reste, qui semblent refuser de prendre officiellement la mesure du désastre. Mme Sibyle Veil, par exemple. Elle est présidente de Radio France. C'est une haute fonction. Elle se plaint – "fake news!" – que le JDD révèle qu'elle a été sermonnée à l'Élysée, après l'embauche manquée sur France Info du journaliste Patrick Cohen. "Peu élégant" , cette fake news, interpelle-t-elle. Car Sibyle Veil, du JDD de Bolloré, attend "de l'élégance".
Mais ne voit-elle pas que le premier JDD de Geoffroy Lejeune, ce "diamant brut" vanté par Arnaud Lagardère, n'est qu'une longue fake news, une fake news de 32 pages ? Une fake news qui commence à la Une, avec une photo d'illustration de cette "lettre ouverte de familles de victimes au président de la République" qui confond deux Enzo différents (un adolescent de quinze ans poignardé le 22 juillet à Evreux, et un autre adolescent renversé par une voiture le 21 janvier dans les Landes) ?
« Aucune erreur » tweete l’intéressé…en toute bonne foi, à l’évidence !
Et la fake news se poursuit jusqu'aux chroniques de tous les mercenaires de Bolloré, de Praud à Naulleau, en passant par une petite manipulation : "l'appel" des victimes au chef de l'État a, en fait, selon les révélations du Dauphiné Libéré, été rédigé par la bande de Lejeune elle-même, qui l'a ensuite soumis pour signature auxdites victimes…
Dans les myopes volontaires, j'allais oublier Rima Abdul Malak en personne, fière porte-drapeau de "l'aile gauche de la macronie" qui, contemplant le champ de ruines, assurait à la veille de la parution du journal : "Il y a un risque de destruction." On a bien lu : "Risque."
Soyons donc vigilants, alors que l'incendie ravage la pinède.
PS : j'écris ce matinaute lundi matin, m'étant héroïquement abstenu de tweeter toute la journée d'hier, alors que le journal était en vente dans les kiosques de gares. Le JDD de Bolloré compte sur vos indignations. Semaine après semaine, il va se nourrir du bad buzz produit par notre effroi promotionnel, y compris sous les formes les plus drôles, comme les parodies de Unes. Pensons-y !
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