Adresse à Quentin Bataillon, Aurélien Saintoul et aux membres de la Commission d’enquête parlementaire au sujet des déclarations faites sous serment par Olivier Schrameck.
Jeudi dernier, Quentin Bataillon président de
la commission d'enquête postait sur X un message qui a fait le tour des réseaux
sociaux mais aussi des médias faisant référence à l’audition d’Olivier
Scharmeck jugeant que les "pressions illégales" de
M. Hollande constituaient une "information grave et inédite" (*)
(*)
Qu’a dit exactement Schrameck ?
Verbatim :
« Le président
Hollande, dans le cours d’une conversation m’a décommandé une ou deux
personnes dont la rumeur publique indiquait qu’elle pouvaient être candidates à
une chaîne. Voilà c’est tout »
Bien non, ce n’est pas tout…Tout au contraire.
Il convient d’abord de se pencher sur le terme « décommander » car pour décommander, il faut avoir commandé !
« Décommander » verbe transitif
1 - Annuler une commande
2- Annuler une (une invitation)…Décommander un rendez-vous, une soirée, une participation…
Schrameck accuse donc le
président Hollande d’avoir « décommandé une ou
deux personnes…» que « la rumeur publique indiquait qu’elle pouvaient
être candidates à une chaîne » !
Hallucinant…Dire que ce monsieur siège au Conseil de la magistrature et membre du Conseil d'État !
Là encore messieurs les députés de la commission d’enquête,
il ne s’agit pas « d’une
ou deux personnes…candidates à une chaîne » mais de Marie-Christine SARAGOSSE et Emmanuel
HOGG…
« J’ai reçu un coup de téléphone de François HOLLANDE qui m'a demandé d'éviter de nommer Marie-Christine SARAGOSSE et Emmanuel HOGG » déclarait pourtant l’intéressé. Pas ce qu’il a déclaré devant les députés…et en tout cas surement pas « candidats à une chaîne » mais à la présidence de France Télévisions !
Quant à sa formule de conclusion « Voilà
c’est tout » comme le dirait Cyrano « Ah ! non ! c'est un peu court… »
Malheureusement pour lui, ce n’est
pas tout.
L’ex-président de la République a tenu à ajouter qu’il "avait demandé
à Olivier. SCHRAMECK de vérifier si Mme SARAGOSSE et M. HOGG qui étaient déjà présidents de
sociétés publiques, respectivement France 24 et l'AFP, si elles pouvaient
déposer leur candidature."
Pourquoi d’ailleurs n’aurait-elles pu être candidats ? Ils répondaient exactement des deux critères que nous impose la loi : la compétence et l'expérience.
Comme si cela ne
suffisait pas…François Hollande soulignait qu’Olivier Schrameck avait affirmé "qu'il les verraient pour voir si leurs candidatures pouvaient
être acceptées"
Les recevoir pour voir si leurs candidatures pouvaient être acceptées alors que nous sommes en début d’année et
que l’intéressé parle de rumeurs…Allons donc !
Le
24 février d’ailleurs, la lettre confidentielle de l'Expansion sortait l’info
dans un entrefilet faisant suite à des fuites mi-février 2015
qui celles et ceux ayant déjà un mandat dans une entreprise publique seront
écartés.
Fin
février par exemple, à Marie-Christine Saragosse qui avait dû téléphoner pour obtenir
un rendez-vous afin de tirer les choses au clair, n’aura comme seule réponse de
l’ex-président du CSA "Je serai un Sphynx".
Sphynx: Personne énigmatique, à l'attitude mystérieuse.
Dans une Démocratie exemplaire, des suspensions auraient déjà prononcées !
Les membres de la Commission d’enquête parlementaire devront dès lors tirer les conséquence
de ces sornettes qui se traduiront d’ailleurs par la
lecture en séance d'une déclaration
liminaire du président.
Elle portait sur la difficile
situation de l'audiovisuel public, alors même que Radio France était touché par
une grève dure.
Il ne fallait pas déstabiliser l'Audiovisuel public et plus
spécifiquement extérieur l'Audiovisuel ou encore l’Agence de presse publique !
Mais cela sera l’objet d’une prochaine publication...
A suivre très très vite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire